Le marché des médias représente en France près de 30 milliards d’euros, tout compris. Si vous enlevez les achats de matériel, et que vous regardez le marché de la production et de la distribution de contenu, le chiffre est plus proche de 25 milliards, dont l’État représente 24%. Notre administration dépense 6 milliards d’euros dans l’audiovisuel, l’équivalent de deux porte-avions par an. Pas étonnant que le groupe France Télévisions soit le plus gros producteur de programmes en France, mais aussi le plus gros employeur. Il n’existe aucun secteur économique où l’État soit à ce point présent, excepté l’éducation. Même dans l’industrie d’armement, la sphère publique n’est pas aussi puissante.
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Prenez les écoles de journalisme. Sur les 20 membres du conseil d’administration du CFJ, le Centre de Formation des Journalistes, l’une des meilleures écoles du domaine, 25% travaillent pour des médias de l’État et 35% pour des médias privés largement subventionnés par l’État. Donc, 60% de la gouvernance du CFJ est issue du secteur public ou cofinancée par le public, et les autres administrateurs sont leurs fournisseurs. Cette proportion est identique ou supérieure dans les Écoles Supérieures de Journalisme (ESJ), sans parler des Sciences Po. Les journalistes grandissent dans un bain où le mode de pensée et les références émanent de la fonction publique, et où l’État garantit l’avenir. [...]
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