On a coutume de situer le début de la génération Z en 1997 ; or c’est dans la seconde moitié des années 90 que les ordinateurs colonisent massivement nos domiciles. Dès lors, il faut attendre peu de temps pour qu’internet s’y implante à son tour. Si les millennials se souviennent avec amusement du minitel toujours éteint trônant sur le bureau paternel, leurs successeurs ont été quant à eux bercés au son criard du modem 56k. C’était alors la préhistoire du net ; ils ne s’en souviennent pas. Très rapidement, l’ADSL viendra démultiplier le flux de données et inaugurer l’âge du web illimité. C’est donc dans un monde déjà marqué par la révolution numérique que grandira la génération Z.
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Les Z ne sont pas les premiers à subir les injonctions hypnotiques de l’écran : leurs grands frères jouaient déjà à la console ; leurs parents comataient déjà devant la télé. Ils sont en revanche les premiers à envisager l’écran comme un outil, comme une interface consubstantiellement réticulaire. En 2008, un an après l’iPhone, Facebook conquiert la France. L’avènement des réseaux sociaux décuple les interactions : les vieux forums de discussion, clos et restreints, sont frappés de désuétude. Phalange d’exosquelette numérique, le smartphone permet d’emporter internet partout avec soi. Les plus vieux d’entre les Z sortent à peine de l’école élémentaire ; les plus jeunes ne sont pas encore nés. La double révolution numérique s’immisce brutalement dans le processus de socialisation de cette génération. [...]
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