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L’hérésie populiste (1/4) : qu’est-ce que le populisme ?

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Publié le

1 août 2022

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Qu’est-ce qu’un « populiste », quolibet si facilement jeté à la face de quiconque ne rentre pas dans le moule préfabriqué du politiquement correct occidental ? Tentative de réponse historique et politique. Premier article d’une série de quatre, paru sur le site espagnol El Manifiesto et traduit par Patrick de Pontonx.
gilets jaunes

Le populisme est devenu le nouveau « fantôme qui hante l'Europe ». En fait, bien plus que l'Europe : le monde entier. Un fantôme dont les contours sont si vaporeux et si diffus qu’il semble étendre partout sa présence menaçante. À écouter le discours politique officiel, on ne peut qu’en être frappé. Trump est un populiste, comme Poutine. Maduro est un populiste, comme Orban. Pablo Iglesias est un populiste, comme Marine Le Pen. Or, lorsque différentes personnalités manifestement si contraires entre elles reçoivent le même qualificatif, de deux choses l’une : soit on a enfin trouvé une pierre philosophale sous la forme d'un adjectif universellement valable – ce qui va se révéler faux –, soit on parle dans le vide. Je soupçonne que la plupart de nos analystes, toutes ces voix qui remplissent à toute heure l'espace médiatique de l’incantation magique du « populisme », parlent simplement dans le vide. Qu'est-ce qu'un « populiste » pour eux ? Simplement quelqu'un qui ne rentre pas dans le moule préfabriqué du politiquement correct occidental. Je veux dire : un méchant.

Lire aussi : Le nouveau monde LGBT (3/3) : L'homme grand remplacé, la civilisation en danger

Ce que le populisme n'est pas

Depuis la chute du mur de Berlin, en effet, l'Occident a marché vers la construction d'un unique espace politique valable, défini selon quatre paramètres fondamentaux : la démocratie représentative des partis, l’économie ancrée dans le système financier mondial, l’abolition progressive des identités nationales et des frontières. Avec, enfin, l'ingénierie sociale progressiste, ce type de nihilisme érigé en dogme qui se manifeste notamment à travers les « politiques de genre ». Ces paramètres délimitent le champ de ce qui est acceptable, et même, de ce qui est la seule politique possible, puisque toute alternative – nous dit-on – ne peut être qu'une arnaque et une démagogie, un masque qui cache les pires intentions. Quiconque sort de ce cadre, par n'importe lequel des quatre côtés – politique, économique, identitaire ou social – est suspecté de péché. Il sera inévitablement qualifié de « populiste », non pas pour le définir « idéologiquement », mais pour le frapper d’un anathème moral. Pire encore : pour dresser à son égard le diagnostic d'une maladie infectieuse et contagieuse.

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