Pourquoi belles ? Pourquoi nues ? 8 mars 2021 : une journée des femmes dont il est désormais interdit d’apprécier publiquement la beauté, car les féministes new age s’y opposent, réduisant le jugement esthétique du corps à une symbolique de la femme-objet soumise aux pulsions sexuelles de la part masculine, c’est-à-dire meurtrière, de la société, biffant par ailleurs vingt-cinq siècles d’histoire de l’art. Quant à la nudité… Le mythe de l’intersectionnalité a offert à ces amazones postmodernes l’appui des islamistes, dont l’éthique justifie de voiler entièrement les femmes, au bord des piscines et sur les plages, occultant par cet objet insolite, « le burkini », jusqu’à la plus infime parcelle de corps féminin afin de préserver la « pureté d’âme » de l’homme islamique et lui garantir le Ciel.
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L’abbé Mugnier écrivait dans son Journal, le 2 mai 1922, cette phrase admirable qui pourrait constituer, dans un avenir proche, l’épitaphe de l’Occident :« On nous disait d’admirer les fleurs. On ne nous disait pas d’admirer la femme. Et qui sait si le culte de la beauté féminine n’eût pas spiritualisé nos sens ! » Cette pensée résume admirablement le rapport que l’Occident, et notamment l’Occident chrétien, entretient avec la beauté féminine. Une beauté qui, nous suggère le confesseur des plus belles silhouettes de l’aristocratie parisienne du début du XXe siècle, constituerait le véritable viatique à destination du Ciel. La femme incarnant ainsi, par sa beauté, le mouvement dialectique, entre esthétique et morale, que la civilisation occidentale a entretenu tout au long de son histoire, une quête de grâce en somme, qui a ciselé plus largement l’ensemble de son patrimoine jusqu’à en faire le joyau de l’humanité. [...]
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