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Loi contre le séparatisme : plutôt que l’islamisme, l’Église et l’IVG en question

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10 février 2021

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La loi contre le séparatisme aurait-t-elle changé d’objet ? C’est en tout cas ce que laissent penser les débats à l’Assemblée, débutés la semaine dernière. Après s’en être pris frontalement à l’Église catholique, les députés ont trouvé le moyen d’introduire la question de l’avortement dans le texte.
Darmanin

Ce devait être le bras armé de la présidence Macron contre le séparatisme islamiste et la menace terroriste. Annoncé lors du discours des Mureaux en octobre dernier suite à l’attaque contre les anciens locaux de Charlie Hebdo, le projet de loi contre le séparatisme a depuis fait du chemin, non sans soulever de nombreuses questions. Refus de nommer l’islamisme, absence de la question migratoire, menace pour la liberté d’enseignement de l’Église ou encore mise sous le boisseau de la liberté éducative : autant d’éléments qui, fruits d’un amalgame généralisé, faisaient craindre un changement de direction du texte, comme sa nouvelle dénomination - projet de loi confortant les principes de la République – pouvait d’ailleurs le laissait entendre.

Ces craintes s’étaient trouvées confirmées dès le travail en commission, où les Églises chrétiennes avaient été prises pour cible. Le président de ladite commission François de Rugy avait expliqué que « ce n’est pas nouveau que les religions veuillent prendre la main sur la vie des gens à travers l’école, les clubs sportifs, tout un tas d’organisations. Ça a existé à d’autres époques, en France massivement avec la religion catholique. On pouvait dire, c’est du berceau à la tombe.». Il avait par ailleurs dénoncé une influence étrangère : « Si je ne me trompe, les évêques sont nommés par le pape et par le nonce, qui n’est généralement pas français ». Animée par la même peur de l’amalgame, Marlène Schiappa avait déclaré à propos de l’amendement punissant les professionnels de santé qui établissent un certificat de virginité que « de plus en plus de familles qui sont influencées par des courants “évangélistes” venant des États-Unis demandent, comme aux États-Unis, des certificats de virginité ». Un mensonge, confondant au passage de manière grossière évangéliques et évangélistes. Gérald Darmanin répète lui dès qu’il le peut que « nous ne pouvons plus discuter avec des gens qui refusent d'écrire sur un papier que la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu », gloubi-boulga politique qui témoigne d’une incompréhension inquiétante du fait religieux. [...]

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