Ancien fêtard, il l’est. On se rappelle ses frasques dans les soirées huppées de la jeunesse dorée. Son Altesse enflammait à lui tout seul l’ensemble des tabloïds anglo-saxons en arborant un uniforme nazi d’un mauvais goût redoutable. Le jeune prince défrayait régulièrement la chronique par son comportement ressemblant beaucoup trop à celui d’un vulgaire roturier.
Harry portait aussi, fut un temps, le même uniforme que les hommes qu’il sera appelé à commander. Il tenait alors à servir son drapeau, sur le théâtre sanguinolent de l’Afghanistan. Son service dura dix mois, pendant lesquels il apprit à se servir d’une arme, se tenir droit, porter des valeurs qui le dépassent et rester humble. Il fut même à l’initiative des Jeux Invictus pour les anciens blessés de guerre. Du noble, du grand. Le soldat Harry fut ce que l’on appelle un homme.
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Mais le minois ambitieux a toqué à sa porte. Il semblerait qu’il succombe peu à peu au charme – douteux – de sa plus si jeune épouse. Meghan Markle, actrice américaine divorcée, remporte le gros lot, à la surprise générale. Prince Harry, le top de ce qui faisait en matière de célibataire, le gendre parfait, le prince de Disney, tombe sur une sorcière, celle qui se métamorphose après minuit pour le kidnapper dans son palais infernal. Elle emmène le beau jeune homme loin de sa famille, à Los Angeles. Elle lui fait renoncer à ses titres et vivre loin de ses amis. La presse dépeint un Harry « triste », « seul ». Le fleuron de la famille royale britannique sort régulièrement pousser son caddie pour acheter lui-même les boîtes de ravioli pour le « couple ». Selon Closer, on le verrait régulièrement commander un cheese bacon double frites au Drive du Burger King. On comprend que la gastronomie anglaise puisse laisser à désirer, mais tout de même...
Harry devient un simp. Vous pardonnerez l’anglicisme, la langue française ne dispose pas encore d’un terme décrivant le phénomène. Vous en avez sûrement déjà rencontré au détour d’un commentaire sur votre réseau social favori, prenant immédiatement le parti d’une femme (de préférence se revendiquant comme « forte » et « indépendante ») dans le secret espoir qu’elle s’intéresse à lui. Lorsqu’il est en couple, le simp est en recherche de la validation permanente de sa compagne. Pour faire simple, il correspond à l’acronyme dont on l’affuble : « Someone Idolizing Mediocre Pu**y », ou « quelqu’un qui idolâtre des meufs moyennes ».
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