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Un dissident nommé Destexhe

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Publié le

29 août 2025

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Dans une tribune offensive et percutante, Mathieu Bock-Côté prend la défense d’Alain Destexhe, devenu la cible d’une campagne de diabolisation atroce sur les réseaux sociaux et dans une partie de la presse belge

C’est une histoire belge. C’est-à-dire, aujourd’hui, qu’elle fait moins rire qu’elle ne fait peur. Elle met en scène une eurodéputée inquiétante, des étudiants fanatisés, et un dissident diabolisé.

L’eurodéputée inquiétante, c’est Rima Hassan, qui se veut aujourd’hui la passionaria de la cause palestinienne en France. Nul besoin de présenter encore une fois ses idées, sinon pour dire qu’elle pousse ce qu’elle appelle l’antisionisme jusqu’à son expression la plus radicale, et souhaite en finir avec Israël. Elle souhaite moins l’émergence d’un État palestinien que la fin de l’État juif au Proche-Orient. On pourrait probablement utiliser un autre terme pour qualifier cette position.

Les étudiants fanatisés, quant à eux, sont inscrits au master en droit et criminologie à l’Université Libre de Bruxelles et ont décidé de donner le nom de Rima Hassan à leur promotion. Ce qui suscite un immense malaise, on en conviendra, chez ceux pour qui l’université ne devrait pas être au service du fanatisme idéologique, quel qu’il soit. D’ailleurs, de nombreuses figures publiques ont protesté contre ce choix, sans être entendues, pour autant.

C’est à ce moment qu’arrive notre dissident. Il s’appelle Alain Destexhe. Médecin de profession, ancien secrétaire général de Médecins sans frontières (il est encore aujourd’hui médecin, et soignait tout récemment la population de Mayotte), il a fait ensuite une très belle carrière politique (il est aujourd’hui sénateur honoraire) en plus de commettre de nombreux ouvrages de qualité, dans un rôle de lanceur d’alerte, notamment en ce qui touche à l’immigration et l’islamisme, ce qui n’est peut-être pas étranger à notre sujet.

La Belgique est ce qu’elle est, un pays autoritaire, qui fonctionne au cordon sanitaire, et qui sanctionne sévèrement ceux qui s’inquiètent de son islamisation, encore plus s’ils la dénoncent

Car Alain Destexhe ne s’est pas contenté de s’indigner de la nomination de Rima Hassan. Il a cherché à comprendre pourquoi, et s’est notamment demandé si la chose n’était pas sans lien avec les changements démographiques qui ont frappé la Belgique, et Bruxelles, particulièrement. Qui sont ces gens qui portent aux nues Rima Hassan? Il a pour cela enquêté un peu puis a publié sur X certains des prénoms des membres de cette promotion – et je le précise, il s’agissait de prénoms, et non pas les noms complets, comme on a pu le lire ici ou là. Ce qui veut dire que les étudiants ne sont pas reconnaissables, identifiables.

Il se demandait si ces prénoms sont représentatifs. Ce sont des prénoms appartenant essentiellement au monde arabo-musulman – car le prénom, quoi qu’on en dise, est un marqueur culturel et identitaire, ce qui n’est ni positif, ni négatif en soi, mais ce qui en dit quand même un peu sur l’univers culturel de celui qui le porte. Il en a tiré une conclusion simple : les changements démographiques partout visibles en Belgique entrainent sa transformation religieuse, culturelle, en plus de modifier ses mœurs et son imaginaire politique, comme en témoigne partout en Europe chez les populations issues d’une certaine immigration la popularité de la cause de Gaza.

Lire aussi : Alain Destexhe : iconoclaste lucide

Destexhe s’est d’ailleurs expliqué sur X. « J’ai tenté d’ANALYSER  pourquoi Rima Hassan avait été ELUE marraine de la promotion de droit de l’ULB. J’ai lu beaucoup d’indignation (justifiée) mais AUCUNE EXPLICATION. Or, ce vote ne sort pas de nulle part. Selon moi, le changement démographique bruxellois (et belge) constitue la première cause de ce vote. Pour l’illustrer j’ai donné la liste d’une vingtaine de PRENOMS (donc sans AUCUNE possibilité d’identifier les NOMS) d’étudiants en droit? »

Mais voilà, la Belgique est ce qu’elle est, un pays autoritaire, qui fonctionne au cordon sanitaire, et qui sanctionne sévèrement ceux qui s’inquiètent de son islamisation, encore plus s’ils la dénoncent, Alain Destexhe a été la cible d’une campagne de diabolisation atroce sur les réseaux sociaux et dans une partie de la presse du pays. On l’a traité de raciste, de fasciste, de nazi, on s’est permis de lui vomir dessus, tout simplement parce qu’il a avancé cette hypothèse, tout simplement pour avoir rappelé qu’un pays ne change pas de population sans changer d’identité. No Pasaran ! Le réel ne passera pas!

Alain Destexhe est un homme courageux. Peut-être est-ce pour cela qu’il est un authentique dissident.

C’est à ce moment qu’apparaît dans notre histoire belge un autre personnage : l’Université libre de Bruxelles, qui, voyant la controverse s’envolé, a décidé de porter plainte … contre Alain Destexhe! Si si si! Et pas n’importe quelle plainte ! Elle l’accuse d’incitation à la haine raciale. Autrement dit, ce qui indigne l’ULB, ce n’est pas le choix de Rima Hassan comme égérie de la promotion de ses futurs juristes, c’est qu’on s’y oppose et qu’on cherche à comprendre comment une telle chose a été possible.

Cela nous ramène à Alain Destexhe. Il est connu dans la presse française pour sa défense de la démocratie dans son pays, contre la logique autoritaire du cordon sanitaire. Il est connu pour son opposition à l’islamisme – peut-être vaine car la Belgique est à bien des égards un pays déjà conquis. On ajoutera qu’Alain Destexhe peut difficilement se défendre chez lui contre la campagne de propagande haineuse qui le cible, car il est désormais repoussé à l’extérieur du cordon sanitaire. C’est en France qu’il peut se défendre. C’est ici qu’on lui donne la parole. La Belgique devrait avoir honte de ce qu’elle est devenue.

Alain Destexhe est un homme courageux. Peut-être est-ce pour cela qu’il est un authentique dissident, qui donne l’exemple à ceux qui ne tolèrent plus la radicalisation tyrannique du régime diversitaire.

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