Quel que soit notre interlocuteur dans son entourage, tous en sont persuadés : il ira. La question n’est plus de savoir s’il se déclarera candidat à la présidence de la République, mais quand il en fera l’annonce aux Français. « Novembre, c’est trop tard ; septembre, c’est le bon timing », nous confie un de ses proches, expert en stratégie électorale. Mais ça, c’était avant. Avant le coup de tonnerre dont le journaliste et essayiste a fait l’annonce le lundi 28 juin sur CNews : Albin Michel, son éditeur depuis une dizaine d’années et auquel les 500 000 exemplaires du Suicide français ont pourtant assuré, en 2014, des revenus très substantiels, lui a signifié qu’il ne publierait pas son prochain ouvrage.
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Éric Zemmour avait prévu de consacrer les mois de septembre et octobre à la promotion de son ouvrage, avant de se déclarer en novembre, voilà au moins qui lui permet d’avancer son calendrier, tout en faisant la fortune d’un autre éditeur. Déjà, en effet, Éric Zemmour dîne, expose, démontre, rencontre des hommes d’affaires, des patrons de PME ou de plus grandes boîtes, pour les solliciter et sans rien leur cacher de sa détermination. « À coups de 7 500 euros [le plafond légal, Ndlr], il y a déjà un petit magot », nous assure l’un des rares à être dans les secrets comptables : « Ce sont surtout des patrons de la droite traditionnelle, pour beaucoup représentatifs de cette bourgeoisie de province qui a cru en Fillon et est tombée de haut. Des gens qui sont atterrés par le déclin de la France et par la médiocrité ambiante, et qui n’ont jamais donné, du moins que l’on sache, à la famille Le Pen ». De quoi payer quelques sondages, dont certains sont déjà en cours, quitte à ne pas les publier si le résultat est à un seul chiffre. [...]
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