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Franck Layré-Cassou : « On est sur le terrain tous les jours depuis 28 mois »

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Publié le

7 mars 2020

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Tête de liste dans le 14e arrondissement de Paris, Franck Layré-Cassou arpente au nom de « Le PariS du 14 » toutes les rues de son quartier depuis plus de deux ans. Derrière Serge Federbusch, soutenu entre autres par le RN, il espère bien renverser la table les 15 et 22 mars.

 

 

Pourquoi avoir fait le choix de vous présenter dans le 14e ?

 

Cette candidature est issue de deux constats. Nous avons créé notre mouvement le PariS du 14 il y a deux ans et demi du fait de la politique catastrophique d’Anne Hidalgo et de la maire du 14e, Carine Petit. Ensuite, nous avons été motivés par la déliquescence de la droite dans l’arrondissement : ou on laisse les mêmes perdants perdre à nouveau, ou on essaie de faire quelque chose d’un peu neuf, ce rassemblement de la droite attendu un peu partout en France. Nous étions tous des militants LR à l’époque dans mon équipe, et on s’est dit qu’on allait parler à tous les électeurs de droite, que ce soit LR, PCD, DLF ou RN. C’était le seul moyen de chasser de son bastion du 14e une gauche qui, elle, n’a aucun souci à s’unir.

J’ai toujours été clair sur le fait que je ne voulais pas être un candidat LR, sur le fait que je ne voulais pas piéger les électeurs RN ou DLF qui voteraient pour moi.

Je suis allé voir toute l’opposition à l’époque, dont la candidate LR actuelle Marie-Claire Carrère-Gée. Quand j’ai fait ma première réunion publique en novembre 2017, elle n’a pas apprécié que je puisse être candidat  : « Les gens m’attendent », a-t-elle dit. Après, elle disait à qui voulait bien l’entendre qu’elle ne me connaissait pas, alors que deux ans avant elle était venue prendre l’apéro à la maison sur la terrasse.

J’ai toujours été clair sur le fait que je ne voulais pas être un candidat LR, sur le fait que je ne voulais pas piéger les électeurs RN ou DLF qui voteraient pour moi. C’est pourquoi je n’ai pas renouvelé mon adhésion à LR en avril 2019.

 

Vous ne vouliez pas être étiqueté comme un candidat LR, mais vous êtes soutenu par Serge Federbusch, le candidat RN. Pourquoi alors avoir fait ce choix, et n’avez-vous pas peur d’être désormais identifié comme un candidat RN ?

 

Je ne suis pas soutenu par lui, c’est un rassemblement. Pour moi, ce rassemblement est une chance. J’ai rencontré Serge bien avant qu’il soit soutenu par le RN, le PCD et DLF, par l’intermédiaire de Charles Millon. Nous avions parlé de nos projets communs d’union des droites parisiennes. C’était en janvier 2019, avant que le RN ne prenne la décision de le choisir comme candidat, vers mars. Je lui ai dit : « Je te soutiendrai, mais je veux être totalement libre dans le 14e ». Et il a tenu parole, on a géré notre campagne nous-mêmes de bout en bout. Ce n’est un problème que pour certains journaux comme Le Monde qui m’a présenté il y a quelque jours comme un candidat RN. Je les ai appelés pour leur demander de changer leur article. J’ai des personnes issues du RN sur ma liste, mais elles ne m’ont rejoint que parce que j’ai fait ce travail d’union des droites. Nous ne sommes pas soutenus par le RN, ils n’envoient simplement pas de liste contre nous.

 

La gauche parisienne a toujours été rassemblée, des communistes aux écolos, et ça ne dérange personne.

 

Vous menez campagne depuis plus de deux ans auprès des habitants du quatorzième. Comment êtes-vous reçu sur le terrain ?

 

Les retours des habitants sont très encourageants. On est sur le terrain tous les jours depuis 28 mois, à part trois semaines de vacances en août avec les enfants ! J’ai fait ça parce que je savais qu’on allait être très peu suivi par les médias et parce qu’il était évident qu’on allait nous attaquer sur notre idée de rassemblement de la droite. La gauche parisienne a toujours été rassemblée, des communistes aux écolos, et ça ne dérange personne. Aujourd’hui, les gens que l’on croise dans la rue savent très bien que nous ne sommes pas les candidats d’un parti, quon a monté notre propre rassemblement de la droite et des citoyens.

 

 Quelles sont vos priorités pour le 14?

 

Il y a quatorze thèmes qui ont été élaborés au cours de 56 commissions de travail. Il y a 28 pages de programme sur notre site internet. Ça, ce n’est possible que parce qu’on a vu les vrais problèmes sur le terrain.

Nous avons cinq priorités. La première est l’enfance et la petite enfance, avec les écoles et les crèches. C’est le rôle de la mairie d’arrondissement de faire en sorte que les écoles soient dans de bonnes conditions pour pouvoir étudier. On veut promouvoir les micro-crèches privées grâce à des loyers incitatifs.

Notre deuxième priorité est celle du logement : on arrête tout le logement très social. Ce sont en effet les classes moyennes qui éprouvent le plus de difficultés à se loger dans le 14e, ainsi que les personnes âgées. On veut aussi travailler sur l’accès à la propriété, tout comme Serge Federbusch. Contrairement à ce qu’a dit la maire, l’arrondissement perd des habitants, et il s’agit des familles. Quand le deuxième enfant arrive, on ne peut plus vivre dans un 40 mètres carré. Il s’agit d’encourager l’offre privée pour enrayer l’augmentation des prix.

La propreté est un autre point crucial. Tous les candidats du 14e ont repris nos idées en la matière. Il faut que les arrondissements récupèrent la compétence de la propreté. On a voulu tout centraliser, mais le 14e n’est pas nettoyé comme le 1er. C’est surtout le balayage qui est en cause. Si l’on n’arrive pas à récupérer cette compétence, on fera appel à des sociétés privées de balayage.

La police municipale doit être armée d’armes létales.

La sécurité est évidemment un point-clef. Nous avons besoin dans certains quartiers d’un renforcement des polices municipales et nationales. La police municipale doit être armée d’armes létales. Il faut une antenne du commissariat ou de la police municipale dans le quartier de la porte de Vanves, là où il y en a le plus besoin. Il faudra aussi développer largement la vidéoprotection.

La dernière priorité est l’environnement. Nous allons fleurir et végétaliser les rues. Nous allons le faire de manière cohérente, en désidéologisant au maximum l’écologie. On veut que la ville soit un minimum décorée, mais moi je ne vais pas promettre que les chèvres et les vaches seront au Parc Montsouris ! On veut juste que les rues soient moins grises, et on le fera partout, on n’attendra pas que les citoyens le fassent eux-mêmes. Notre grand projet de végétalisation sera de faire une langue du Parc Montsouris jusqu’à Denfert-Rochereau sur l’allée Samuel Beckett.

 

Lire aussi : Perpignan, un scrutin capital pour Louis Aliot 

 

CNews et le JDD ont établi des listes de candidats dans le 14e sans vous citer. Comment expliquez-vous le silence des médias ? N’est-il pas lié à votre identification en tant que candidat RN ?

 

 

Je ne pense pas qu’il s’agisse de cela. J’ai la prétention de croire que si nous n’étions qu’une liste RN, les médias parleraient de nous. Il y a deux explications possibles selon moi : soit on s’est totalement plantés et nos 28 mois n’ont servi à rien parce qu’on est à 0,02%, soit on est très haut et on leur fout la trouille. Je penche plutôt pour la deuxième option.

La correspondante du Parisien dans le 14e était au courant de notre mouvement dès le début. Toutes les semaines depuis 28 mois, on lui envoie par mail les plannings de nos tractages. Elle n’a jamais parlé de nous. Il y a deux mois, elle fait un article sur l’élection : « Le duel dans le 14e, Petit-Villani ». Quelqu’un lui a dit sur Twitter qu’elle avait oublié de parler de ma liste. Je cite le tweet en identifiant la journaliste en question, et le lendemain je reçois un appel de sa part où elle me demande de la retirer de notre mailing list ! Ils ne veulent pas nous donner plus d’exposition que nous n’en avons déjà, ce qui est totalement antidémocratique.

 

 

Pensez-vous malgré tout avoir une chance sérieuse de l’emporter ?

 

Honnêtement oui. De toute façon, les médias auraient parlé de nous en mal. Si on avait démarré la campagne il y a trois mois, on aurait été mort sans médias, mais là les gens nous voient sur le terrain. Ils n’ont pas besoin du Parisien ou de Cnews pour savoir qu’on existe.

 

 

Vous avez réussi l’union des droites au niveau local. Que faudrait-il pour que ce projet réussisse sur le plan national, et peut-il y réussir ?

 

Si la droite française veut revenir au pouvoir, il faudra faire cette union, il n’y a pas le choix. Il y a eu des événements dans ce sens comme la Convention de la Droite, co-organisée par L’Incorrect qui a été décriée avec la polémique autour d’Éric Zemmour. Si jai réussi à faire cette union dans le 14e, c’est parce que j’avais des mois de campagne derrière moi. C’était très dur de venir contre moi. Si on veut gagner, il faut réinvestir le terrain.

Les prochains enjeux ne seront pas économiques mais sociétaux, on le sait. On parlera d’immigration et de valeurs françaises, et c’est cela qu’il faudra mettre en avant.

Il faut aussi une vraie ligne directrice. On fait quoi ? On exclut les libéraux, on ne garde que les conservateurs ? On ne prend que les souverainistes et pas les autres ? Non, on doit tous se parler, le plus largement possible. Il faut une vraie colonne vertébrale idéologique, qui soit définie par des penseurs qui ne soient pas les mêmes personnes que les hommes politiques qui vont sur le terrain.

Les prochains enjeux ne seront pas économiques mais sociétaux, on le sait. On parlera d’immigration et de valeurs françaises, et c’est cela qu’il faudra mettre en avant. Il ne faut plus avoir honte de nos valeurs et de ce qu’on pense là-dessus.

 

Propos recueillis par Ange Appino 

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