Comme toujours dans la réalité, la géographie précède (et détermine) l’histoire : la question de la droite ne fait pas exception à cette règle inflexible.
À vrai dire, on pourrait penser le contraire, en considérant la question des partis politiques ou des étiquettes parlementaires. Comme l’affirmait par exemple Alain de Benoist, ce qu’on entend par droite et gauche varie « considérablement selon les époques », l’auteur ajoutant qu’« il n’y a ni droite métaphysique ni gauche absolue, mais seulement des positions relatives, des systèmes de relations variables, qui se composent et se recomposent constamment ». De fait, l’histoire politique semble confirmer cette approche, en ce qu’elle paraît se résumer à une succession de glissements, de droite à gauche ou de gauche à droite.
Sous la Révolution française, au moment où apparaît le clivage, les notions de gauche à droite s’avèrent d’emblée instables, et incertaines : c’est ainsi que la droite de l’Assemblée, occupée en 1789 par des monarchistes intransigeants, le sera trois ans plus tard par des Girondins qui, au début de la Révolution, étaient considérés comme (...)
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