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Du sucré pour Noël : la tradition française des vins doux
Comme le disait le général, « commençons par le commencement ». Qu’est-ce qu’un vin doux ? C’est un vin qui contient du sucre résiduel, originaire du raisin. Durant la fermentation, tout le sucre ne se transforme pas en alcool, si bien que le vin conserve une sucrosité. L’appellation « vin doux » regroupe les vins liquoreux (teneur en sucre supérieure à 45 grammes par litre de vin) et les vins moelleux (entre 12 et 45 grammes). Ils se distinguent des vins blancs secs (moins de 4 grammes) et des vins demi-secs (4 et 12 grammes). [...]
Dans les couloirs du temps : l’assiette patronymique
Il faut imaginer la Loire au xviiie siècle : bruissante, affairée, couverte de chalands, de barques et autres « toues » comme d’un peuple nomade. Le fleuve n’était pas seulement une voie d’eau, mais une artère vivante, palpitante, où chaque cri, chaque voile, chaque courant portait un éclat de vie. Les mariniers, hâbleurs et robustes, y transportaient tout ce que la France produisait de solide et de fragile — le vin, le bois, le sel… et la faïence. Car Nevers, nichée au creux du fleuve, n’envoyait pas seulement des marchandises : elle expédiait des symboles. [...]
Les outils sont-ils de droite ?
J’ai retrouvé récemment, dans une caisse oubliée, un marteau-hache-arrache-clous qui réunissait en un seul outil tout ce dont on avait besoin à l’époque où on envoyait aux quatre coins du monde des caisses en bois remplies de livres, de vêtements et de pendules de bronze, enveloppées dans des caleçons longs. Il paraît que tout arrivait, mais c’est une autre histoire. Avec le trois-en-un, on arrachait les clous, on défonçait les planches, ou au contraire on achevait de clouer la caisse après avoir rectifié le clou mal planté. Le fer est propre, le manche est poli, on sent l’usage. [...]
Sainte Maria Goretti
Maria Goretti, Marietta pour ses proches, est née en 1890 sur la côte Adriatique, près d’Ancône. Cadre de rêve, eaux translucides, la brise dans les pins, mais ce n’est pas exactement cette vie indolente qui l’attend. Sa famille, frappée par la pauvreté, doit déménager plus au nord, dans la campagne au sud de Rome, en coloc avec un veuf et son fils adolescent, un certain Alessandro. Maria, qui vient de perdre son père, s’occupe de la maison. C’est une enfant qui aime le Bon Dieu et que tous ses voisins entourent d’affection, au point de se cotiser pour lui offrir sa robe de première communiante. [...]
Casser les noix : les nuciculteurs français contre la mondialisation
La chasse aux noisettes est une madeleine de Proust. Qui n’a pas passé ses après-midi sous le noisetier à se gaver l’estomac ? Ah nature nourricière ! Tu couvais alors nos royaumes imaginaires. Les bonheurs d’enfants se constituaient alors de petits riens. On ne croyait pas au grand amour ni aux lendemains qui chantent, on croyait à la noisette. Désormais, les mioches au teint suiffeux n’ont plus la force d’écraser les coquilles. À peine l’énergie de balayer leurs doigts sur la dalle baveuse de leurs mobiles. Avec de telles loches, l’avenir des producteurs est en grave péril. [...]
Dans les couloirs du temps
Évoquons Théodore Dablin (1783-1861), un homme qui mérite de retrouver sa place dans notre mémoire. Héritier d’une lignée de serruriers royaux, il trouva dans la quincaillerie parisienne le tremplin d’une fortune qui, tôt assurée, lui laissa tout loisir de se consacrer à ce qu’il aimait vraiment. S’il fut le « premier ami » de Balzac, inspirateur confident de ses premiers pas et discret créancier de ses incorrigibles dettes, c’est surtout dans l’art de collectionner qu’il se révéla. [...]
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Vêtement technique
La plupart du temps, le vêtement dit « technique » a mauvaise presse. Polaires, sacs de rando, chaussures de trekking, pantalons à poche en synthétique : vous voyez bien le truc, ça n’aurait normalement rien à faire dans ces colonnes. Loin de nous l’idée de faire l’apologie de la « meuf Quechua », ou du « mec Quechua » d’ailleurs. C’est une silhouette qui, au passage, est le plus souvent associée à la génération des boomers, qui vont digérer leurs retraites géantes sur les sentiers de grande randonnée, en attendant que leurs enfants meurent sous le knout des impôts, pour payer le modèle social que le monde entier nous envie. [...]
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Les assiettes vides sont-elles de droite ?
Il est entendu qu’il faut finir son assiette. On finit pour honorer celui qui a rempli l’assiette (quand il s’agit d’un parent miséricordieux, il diminue la proportion de gratin de poisson et augmente celle des frites), on finit parce qu’il ne faut pas gâcher. Perce là une légère perversion : au nom du refus du gâchis, n’introduit-on pas une notion de valeur financière du contenu de l’assiette au détriment de sa valeur d’usage et de sa valeur affective ? Finit-on l’assiette parce qu’on connaît le prix au kilo de la côte de bœuf ou pour ne pas désoler cette tante qui s’évertue à gaver ses invités car l’abondance est le signe de l’affection ? Ma tante Jacqueline nous recevait avec de fastueux plateaux de petits fours sucrés. Mon père, d’un regard impérieux, nous indiquait qu’il fallait aussi déguster les choux à la crème recouverts d’un écœurant glaçage rose ou vert. La politesse (la civilisation, donc) exigeait que le plateau fût presque vide ; presque mais pas totalement car de même que l’assiette doit être vide, le plat ne doit pas être vidé, (sauf dans le joyeux élan d’une gourmandise enthousiaste qui réjouit le cœur de la maîtresse de maison). C’est à ce genre de subtilités qu’on reconnaît l’antiquité et la solidité des mœurs d’une nation. Quant aux deux choux qui se battaient en duel dans la porcelaine, tante Jacqueline nous obligeait à les remporter, version ménagère du doggy bag. [...]
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