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Hommage à Jean-Marie Le Pen : dernier requiem pour le forban de la République

« La Foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance. » C’est à l’église Notre-Dame du Val-de-Grâce dans le 5e arrondissement de Paris que Marine Le Pen et sa famille ont voulu rendre un dernier hommage au patriarche de la dynastie et fondateur du Front national.

Sous la grisaille, les petites mains s’affairent devant les deux grands écrans installés sur le parvis de l’église qui permettront aux nombreux fidèles présents dehors de suivre la messe. Le dispositif de sécurité est important. Un chien renifleur et une armée d’agents de sécurité DPS filtrent scrupuleusement les amis de la famille, anciens camarades du défunts, militants et journalistes. Renaud Labaye a quitté son costume de spin doctor pour le troquer contre celui de grand organisateur.

Une heure avant le début de la messe, quelques centaines de personnes ont déjà passé le portail aux lourdes portes de fer et attendent sur le pavé.…

Véronique Besse : Hôpitaux, la France malade de ses renoncements

L’épidémie de grippe frappe à nouveau. Rien d’exceptionnel, cela arrive chaque hiver. Pourtant, en 2025, en France, 87 hôpitaux déclenchent un plan blanc. Ce dispositif censé être une réponse exceptionnelle aux situations d’urgence devient le dernier rempart d’un système de santé incapable de gérer ce qui devrait être une simple routine. Une épidémie que l’on connaît, que l’on prévoit, et qui pourtant submerge des hôpitaux déjà au bord du gouffre.

Faut-il rappeler à nos dirigeants que ce même scénario se répète inlassablement tous les ans ?

Après avoir été submergé par l’épidémie de Covid-19, comment la France peut-elle se retrouver aussi déstabilisée par une grippe saisonnière ? Où est passée l’expérience acquise ? Le déclenchement de plans blancs dans près de 90 établissements révèle l’incapacité chronique de notre système de santé à anticiper et à faire face à des événements pourtant prévisibles.

Le plan blanc, outil d’urgence, est devenu la norme.…

La mue présidentielle de Bruno Retailleau

« En ployant le genou devant les hommes, vous vous inclinerez devant notre Histoire. […] Vous êtes les gardiens de cet héritage. Vous êtes les dépositaires de cette dette d’honneur. » Ces mots, aussi beaux soient-ils, sortent de la bouche du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau lors de la cérémonie des sabres à l’Académie militaire de la Gendarmerie nationale, à Melun.

Ce 13 décembre, jour de nomination de François Bayrou à Matignon, le « premier flic de France » a bravé le froid et le contexte politique pour passer en revue la promotion des jeunes élèves officiers de la gendarmerie. Une sortie loin des projecteurs et de la presse qui traduit sa mue présidentielle. Tout y est. La tenue, l’air grave et impliqué, la verve et un homme qui ne rompt pas devant la tempête politique qui traverse le pays. Dix jours plus tard, il sera l’un des rares ministres à être reconduits.…

Jean-Marie Le Pen ou le Rabelais de droite

Peu d’hommes politiques pourront se targuer de laisser derrière eux un héritage aussi controversé que celui de Jean-Marie le Pen. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les réseaux sociaux pour constater à quel point il a su rester clivant. C’est simple, tout y passe ! des témoignages énamourés aux hommages un peu tièdes en passant par la volupté dégénérée de ceux qui dansent sur la dépouille de celui qui vient de mourir. Au-delà de l’homme (chair, sang, os…), c’est aussi, et surtout, l’un des derniers symboles de la vie politique « à l’ancienne » qui disparaît.

Que restera-t-il du legs de celui qui fut mi-adulé mi-honni par toute une partie de la droite française ? Peut-on encore même parler de filiation tant nombreux sont ceux qui ont préféré tenir à distance l’embarrassante idole ? Pour beaucoup, Le Pen était aussi monstrueux que grotesque. C’est là le propre des idoles.…

Jean-Marie Le Pen : prophète et paria en son pays

La gauche et une partie de la droite en avaient fait son diable. Et le cadavre n’a pas encore refroidi que les nécrologies de ses détracteurs fleurissent déjà dans la presse de gauche, vendant leurs plumes à l’indécence et à la honte.

La chevauchée Le Pen, c’est celle d’un « petit Breton heureux dans la grande France » d’après ses mots. Né le 20 juin 1928 à La Trinité-sur-Mer, en pays celte, Jean-Marie Le Pen est à jamais marqué par les vents bretons et les drames de son enfance. À l’âge de 14 ans, il perd son père, marin-pêcheur, dont le chalutier « La Persévérance » saute sur une mine. Pupille de la Nation, il forge son caractère dans une adversité où la terre et la mer se pénètrent « comme les doigts de la main », aimait-il à rappeler.

Marin-pêcheur, mineur de fond, parachutiste, tribun étudiant : Jean-Marie Le Pen fut tout cela avant de devenir une figure politique majeure et controversée

Son parcours, d’une richesse étonnante, l’emmène des bancs de la faculté de droit à Paris à ceux de l’Assemblée nationale, en passant par les champs de bataille de l’Indochine et de l’Algérie.…

La jeunesse des Horaces : « La jeunesse emmerde le cordon sanitaire »

* Les Horaces sont un cercle de hauts fonctionnaires, hommes politiques, universitaires, entrepreneurs et intellectuels apportant leur expertise à Marine Le Pen, fondé et présidé par André Rougé, député français au Parlement européen.


Il y a des silences qui assourdissent, des tabous qui étouffent, des convenances qui finissent par trahir l’idéal même qu’elles prétendent protéger. Ce matin, un vent nouveau se lève sur les grandes écoles françaises, là où se forge l’élite de demain. Dans ces sanctuaires de l’excellence, une mutation s’opère, discrète mais profonde. Les jeunes esprits, héritiers de la méritocratie républicaine, osent braver un interdit qui semblait, il y a encore quelques années, immuable. Ils interrogent, ils débattent, et souvent, ils choisissent – lucidement, posément – des idées autrefois vouées aux gémonies.

Et pourtant, à chaque pas hors des sentiers battus, ils se heurtent au même mur d’ostracisme et de bien-pensance : le « cordon sanitaire », cette ligne rouge tracée il y a des décennies par une intelligentsia qui refusait d’envisager que la France, un jour, puisse changer de cap. …

Anne Coffinier : Ce qui se joue derrière la polémique sur l’éducation sexuelle

La ministre démissionnaire de l’Education nationale, Anne Genetet, a annoncé qu’un programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle serait applicable dans toutes les écoles publiques ou privées sous contrat à partir de septembre prochain. Il ne faut pas croire que la chute du gouvernement Barnier mettra mécaniquement un terme à ce projet. Rappelons que le programme EVARS (éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle) est une initiative du ministre Pap Ndiaye qui a été maintenue sous Amélie Oudéa Castera, Gabriel Attal et Anne Genetet. Elle poursuivra sa course de la même manière sous l’impulsion des prochains locataires de la rue de Grenelle. L’objectif des ministres successifs est de faire appliquer effectivement la loi Aubry de 2001, qui instaurait le principe d’une éducation sexuelle obligatoire de la maternelle au bac à raison de 3 heures par an mais qui n’était que très peu mise en en œuvre dans les faits puisque 15 à 20% seulement des jeunes auraient bénéficié jusqu’à présent d’une telle formation lors de leur scolarité.…

L’Incorrect numéro 82

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