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Éditorial d’Arthur de Watrigant : Lever les yeux

L’histoire ne dit pas si Nicolas Sarkozy a eu le temps de lire l’excellente biographie de Jésus de Jean-Christian Petitfils ou Le Comte de Monte Cristo (en deux tomes avait-il pris le soin de préciser), en revanche il a eu le temps d’écrire ! Journal d’un prisonnier. À peine sorti de vingt jours de taule, le récit de l’ancien président fait déjà le tour des rotatives. Encore quelques jours et vous pourrez l’offrir à votre belle-mère ou à votre pire ennemi pour Noël. Voici une opération rondement menée.

Pas comme celle de Thomas Guénolé, vous savez cette tronche de pinnipède qui veut qu’on l’appelle docteur parce qu’il a pondu une thèse (pour démontrer « l’existence d’une pensée politique spécifique du centre d’Aristote à Valéry Giscard d’Estaing », véridique !) et qui s’est embarqué dans une croisière avec la cour des miracles direction Gaza. Eh bien le bougre raconte désormais, dans un seul en scène à l’allure tragique de seul en salle, l’issue de sa croisière clownesque (Rima Hassan, maligne ou fatiguée des vociférations de Greta Thunberg, s’est carapatée juste avant) : trois jours au gnouf dans une prison israélienne.…

Valérie Pécresse déboutée, victoire pour L’Incorrect

Dans notre numéro de novembre 2020, nous proposions un dossier sur ces élus qui participent en toute impunité à l’islamisation des villes et des quartiers. Valérie Pécresse y était citée pour avoir pris part à un iftar – le repas de coupure du jeûne pendant le ramadan – en Seine-Saint-Denis en 2015, afin de dénoncer « ce fléau de l’islamophobie ». L’élue y était présente aux côtés des représentants de l’Union des associations musulmanes du 93, une association relie à la Mosquée de Pantin qui avait diffusé la vidéo de Brahim C. traitant le professeur Samuel Paty de voyou. En conséquence nous lui avions décernée le titre de « meilleur espoir » des « collabos ».

Forcément, nos propos avaient profondément déplu à la présidente de région, qui nous a immédiatement attaqués en justice pour « injure publique ». À l’issue du premier procès en instance, en décembre 2023, nous avons été condamnés à verser à la présidente de la région Île-de-France 3 500 euros, dont 1 500 euros au titre de préjudice moral.…

Ceux qui embaument nos morts
La Toussaint, c’est plus ce que c’était, non ? La fête des morts, les dignes cortèges de familles endeuillées dans les allées venteuses des cimetières de province, les bosquets de chrysanthèmes qui bourgeonnent sur les pierres tombales et se couvrent bientôt de givre, comme empesés par l’haleine de ceux qui sommeillent en-dessous… Tout cela a été remplacé peu à peu par un autre culte : celui du pays des jouets, celui des rictus festivistes qu’affiche le monde protestant en guise de commémoration funéraire : Halloween et ses guirlandes de sornettes post-gothiques, Halloween et sa célébration marchande qui capitonne nos veillées funèbres de mauvais glucose. « Comme par hasard, c’est toujours à Halloween que vous vous manifestez, vous les journalistes, grommelle cet entrepreneur de pompes funèbres francilien, joint pour commencer mon enquête. Je vous avoue qu’on en a un peu marre, de cette image folklorique. On veut nous faire passer pour la famille Addams. Sans compter la parution de ce livre, là… » « Ce livre », c’est Les Charognards, une enquête des journalistes Mathieu Sliss et Brianne Huguerre-Cousin qui pointe les pratiques des commerciaux et des géants du funéraire que sont OGF et Funecap. [...]
Laurent Obertone… sort la sulfateuse
Pourquoi La Furia risque de disparaître ?

À cause d’une campagne menée par SOS Racisme et SOS Homophobie, mêlant plaintes, pressions, intimidations et diffamation. Ils ont d’abord ciblé nos vendeurs, puis le ministère de la Culture, et la commission qui délivre les agréments presse (la CPPAP). Chose rare sinon unique, cette dernière a aussitôt décidé – sans le moindre avertissement ou débat contradictoire – de nous retirer notre agrément, ce qui se traduit par la perte de nombreux points de vente, puisque cet agrément nous garantissait notre distribution. Sans parler des frais judiciaires, on peut l'assimiler à un verdict d’élimination économique. Sans un grand nombre de nouveaux abonnés pour y faire face, nous sommes condamnés à court terme. Alors que nous étions jusqu’ici à l’équilibre, sans financiers ni subventions. [...]
Mathieu Bock-Côté et Adrian Pabst : comment renverser les élites qui nous détruisent
Quel regard portez-vous sur la situation de la France actuelle ? Crise de régime, crise politique ou crise institutionnelle ?

Adrian Pabst : C’est tout d’abord une crise économique. Le modèle économique est en morceaux, le problème est structurel car l’État providence n’est plus du tout en mesure de continuer tel qu'il est. C’est aussi une crise politique puisqu’il n’y a plus de majorité, et c’est une crise institutionnelle puisque le fonctionnement du Parlement comme de la présidence est remis en cause. Enfin, c’est une crise de la démocratie en raison de la déconnexion des élites vis-à-vis du peuple, notamment sur l’Europe, l’immigration de masse et la mondialisation. Les institutions ne représentent plus le peuple. La crise du gouvernement représentatif est une crise de légitimité.

Mathieu Bock-Côté : C’est avant tout une crise de régime mais qui s’ancre dans le temps long et qui repose sur les conséquences du cordon sanitaire. Un « front républicain » qui ne date pas de 2024. À quoi insistons-nous depuis la fin des années 80 ? Une part de plus en plus grande du peuple français est renvoyée dans le camp des factieux et accusée du délit d’antirépublicanisme. Je me permets de rappeler qu’à la présidentielle de 2022, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Éric Zemmour étaient peut-être dans l’impossibilité de se présenter pour manque de signatures alors qu’ils représentaient près de 50% de l’électorat. Et certains s’en félicitaient ! Aujourd’hui, le décor démocratique des temps ordinaires s’effondre et laisse apparaître une élite qui veut conserver le pouvoir à tout prix. On limite l’accès des insurgés à l’Assemblée nationale, et quand ils y arrivent, on les délégitimise et s’ils gagnent les élections, le régime se verrouillera. [...]
Shein, miroir d’une France sous contrainte

Les rapports d’associations et d’ONG se succèdent, les indignations fleurissent, les réseaux sociaux s’enflamment : depuis plusieurs mois, Shein est devenu le symbole de tous les excès de la fast fashion. Exploitation, pollution, opacité des circuits : les griefs sont connus. Mais en concentrant toute la lumière sur cette enseigne chinoise, on en oublie peut-être l’essentiel : pourquoi tant de Français s’y tournent-ils ? La réponse tient en un mot, d’une simplicité désarmante : le prix.

Lire aussi : Tabac : la taxe qui rend malade les comptes publics

Une marque devenue empire et des ONG vent debout

Fondée en 2008 à Nankin, Shein pèse aujourd’hui plus lourd que Zara ou H&M sur le marché mondial. Selon le cabinet Business of Apps, la plateforme a généré 32,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2023, soit une croissance de 43 % en un an. Elle compte 238 millions de téléchargements d’application et emploie près de 13 000 personnes à travers le monde.…

Éditorial d’Arthur de Watrigant : Une semaine ordinaire à l’asile

Dimanche : Place de la République : une centaine de péquenots agite le drapeau français en dégobillant le catéchisme gauchiste plus vite qu’un incontinent. « Patriotes de la diversité », qu’ils s’appellent. C’est beau comme la France « black-blanc-beur » et ringard aussi. La diversité se révèle bien vaste : binationaux, descendants d’immigrés, LGBT et… handicapés, expliquent les patriotes en carton tout heureux de trouver une caméra qui s’intéresse à eux.

Lundi : Le matin, Laurent Nunez, nouveau ministre de l’Intérieur, a triplé le nombre officiel de clandestins sur le sol français en même pas 48h. Ils étaient 200 000 sur BFM, les voici 700 000 sur CNews. Nunez bégaye, s’embourbe, expliquant d’abord qu’on ne peut avoir un chiffre précis avant d’affirmer qu’il connait le nombre, au chiffre près. Bref on ne comprend rien sinon qu’il prend les Français pour des buses. Le soir, Juppé sort de sa réserve de retraités pour se faire lustrer le crâne par le service public.…

Tabac : la taxe qui rend malade les comptes publics

Il y a des maladies dont on ne guérit jamais. En France, c’est celle de la taxe-miracle. À chaque fièvre budgétaire, le même réflexe : un impôt, et ça repart. Sauf que cette fois, le remède rend le malade plus faible. En taxant toujours davantage le tabac, l’État s’est privé de ce qu’il croyait être une manne : la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) l’a confirmé dans son rapport d’octobre 2025, les recettes issues des droits sur les tabacs chutent de 5,1 %.

Lire aussi : Dette : 448 milliards d’économies, et pour pas cher en plus

« Par rapport aux prévisions d’évolution retenues par la loi de financement de la Sécurité sociale, 1,7 milliard d’euros de moins-values seraient enregistrées au titre de la TVA et 0,7 milliard au titre des droits sur les tabacs », note la Commission (p. 18 du rapport officiel). Une manière polie de dire : Bercy s’est encore trompé de calculatrice.…

L’Incorrect

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