Le pape François a l’art des formules chocs, surtout en matière politique lorsqu’il livre ses commentaires sur des sujets qu’il aborde très superficiellement.
« Ce n’est pas facile, mais le populisme n’est pas la solution », a-t-il récemment affirmé à propos de la crise européenne des migrants. Le pape a ensuite ajouté que les populistes « créaient une psychose » sur les questions migratoires, alors même que l’Europe vivait « un grand hiver démographique » et avait besoin, en conséquence, de plus d’immigrants. Car, affirme-t-il, sans immigration, l’Europe « deviendra vide ». « Vous ne pouvez pas rejeter les gens qui arrivent », conclut-il dans son interview à Reuters (20 juin).
De tels propos ne sont malheureusement pas isolés mais forment la trame de plus en plus nette de sa pensée en matière de politique migratoire. Nulle part n’est évoqué le droit à la continuité historique des nations, ni la légitimité d’une politique de régulation des flux migratoires, pourtant mentionnée par le catéchisme de l’Église catholique (n° 2241).
En Europe, une frange importante du monde catholique, se sentant incomprise d’un pape peu habitué aux subtilités européennes, va peut-être finir par abandonner sa tradition ultramontaine pour retrouver son penchant gallican.
Que signifie être ultramontain ? C’est regarder (…)
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