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Barthélémy Toguo – Daniel Coulet : quand le monde de l’art promeut un artiste camerounais accusé de copie

Dans le cadre d’une exposition de l’artiste camerounais Barthélémy Toguo à la galerie Lelong à Paris, nous avons été alertés par un groupe de collectionneurs et d’amateurs d’art. Les œuvres présentées manifestent plus qu’une familiarité avec celles de l’artiste francais Daniel Coulet, elles en sont en fait la copie systématique. La comparaison des œuvres laisse peu de doutes.

On ne peut pas, par hasard, avoir les mêmes obsessions, traduites par les mêmes images, exprimées avec un même savoir-faire, à moins d’être biologiquement jumeaux…

Toguo imite les thèmes des toiles de Coulet puis opère une légère variation sur la forme, la couleur… Les thèmes sont des visages projetés en ombre, hantés, tracassés, piégés, possédés ; des mains sortent de leurs têtes ; des arbres poussent dans leurs bouches… La technique rappelle celle des pochoirs de Lascaux ou d’autres peintures primitives. Des obsessions toutes personnelles donc, et une façon de les exprimer, qui ne peut être que la signature d’un artiste et d’un seul.…

Éditorial culture de Romaric Sangars : Héros, génies et victimes

Le règlement de comptes public entre les sœurs Seigner, le mois dernier, sembla mettre en scène en quelques publications réticulo-sociales, la lutte actuelle que se livrent deux archétypes, le héros et la victime, et à travers eux, deux univers moraux qui viennent d’entrer en collision. Bon, vous me direz que les vedettes ne sont pas des héros au sens du maréchal Ney ou de Louis IX, lequel est également un saint. Ce sont du moins les héros de la société du spectacle, auréolés par l’éclat médiatique, glorifiés par la multiplication iconique de leur image, après qu’ils ont accompli un exploit, une prouesse, au terme d’une aventure artistique. Certes, ces « vedettes » ne correspondent pas vraiment au panthéon classique et romantique, elles ne sont ni les plus excellentes dans leur domaine, ni des pionnières incomprises ; on n’adore là ni Poussin ni Van Gogh, mais simplement des talents notables ayant réussi à insuffler un peu d’âme dans la grande hypnose du divertissement de masse.…

BD : Lichen, une expérimentation académique
Un vaisseau spatial file vers Ganymède, satellite de Jupiter, pour le coloniser. Stéphane, le psychologue, reçoit les membres de l’équipage alors qu’un suicide vient d’avoir lieu, et échange avec sa fille, restée sur terre, pour trouver une échappatoire à sa propre déprime. En bichromie bleu et jaune, fortement quadrillées par un gaufrier de 24 cases, les pages s’enchaînent, et tandis que le texte nous raconte ces introspections croisées, les images nous montrent les souvenirs qui resurgissent, les associations d’idées, ce qui reste au bord de l’expression consciente, comme ces personnages en Lego, minuscules et standardisés, auxquels le psy s’identifie sans encore se l’avouer, pion au milieu d’autres pions filant dans le vide intersidéral. [...]
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Opéra : « Le Rossignol », une heure exquise avec Stravinsky
Le Rossignol est un virtuose du chant. L’empereur de Chine en est touché aux larmes. Un équivalent mécanique lui est offert : la comparaison blesse l’oiseau, qui s’enfuit à l’air libre. Mais le jouet tombe en panne et le souverain, malade, n’a plus de réconfort. Le Rossignol, pris de pitié, reviendra subjuguer la mort par sa mélodie envoûtante. Le conte d’Andersen esquisse déjà le combat entre nature et technique, art et artifice. Le jeune Stravinsky s’en empare pour son premier opéra (1914), résumant les deux pôles de son œuvre : tension émotionnelle et rigueur mathématique. Partition courte, étrange, inclassable : ni drame lyrique ni fable symphonique, peut-être les deux à la fois. [...]
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Carte noire pour Bernard Quiriny : Confettis
J’ai déchiré la carte noire que m’a offert l’Incorrect en confettis pour y griffonner quelques informations, toutes authentiques. – Un inventeur vient de mettre au point une machine qui permet de savoir à quoi pensent les gens qui pensent à autre chose quand ils lisent Proust. – Au Ciel aussi les services publics sont en […]
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« Jeunesse : les tourments » : tour de force
Avec ce nouvel opus de sa série Jeunesse consacrée aux jeunes employés des ateliers textiles chinois, Wang Bing prouve qu’un documentaire de cinéma peut être avant tout une histoire de formalisme. En présentant tour à tour les différents protagonistes de ces minuscules ateliers, insalubres et sans fenêtre, le cinéaste utilise toujours la même échelle de plan et se tient à distance de ses personnages. Autant de tableaux vivants qui rendent parfaitement la claustration et qui, en l’absence de toute voix off, montrent ce qu’il faut comprendre. [...]
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« Deux Sœurs » de Mike Leigh : l’enfer, c’est les miens
L’acariâtre Pansy (Marianne Jean-Baptiste, magistrale) est une âme souffrante, allergique à tout, et principalement au vivant. Sa sœur Chantelle (Michele Austin), coiffeuse en tous points son opposé, vit heureuse bien que seule avec deux filles épanouies. Les familles se réuniront pour une Fête des mères où des conciliations impossibles seront tentées. [...]
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De Greta Garbo à Winona Ryder : de la fabrication des supernovas
Le passage du muet au parlant a été pour Hollywood une sorte de révolution anthropologique. Jusque-là, le cinéma relevait de l’art forain : des saynètes rapidement mises en boîte et diffusées dans les nickelodeons, ces cinémas de quartiers montés sur tréteaux dans les quartiers pauvres. Ses acteurs et actrices étaient souvent de jeunes personnes sans éducation, issues du monde rural, qui connaissaient une ascension et une chute fulgurantes. Le passage au parlant oblige les producteurs à trouver des femmes plus éduquées, sans accent du terroir. C’est là qu’ils commencent à construire le mythe de la diva hollywoodienne. « On passe en effet des petites fiancées de l’Amérique, comme Mary Pickford, qui étaient célébrées parce qu’elles disaient l’importance d’une Amérique encore naissante qui se cherchait une identité, à des femmes beaucoup plus sophistiquées, voire intouchables, aux origines européennes plus revendiquées. Il ne faut pas oublier le code Hayes (code de censure instauré de 1930 à 1952, NDLR) qui a obligé les réalisateurs à déployer des trésors d’invention pour suggérer l’érotisme de leurs actrices, tranchant avec les films d’avant qui étaient volontiers scandaleux… d’où cette aura intouchable dont l’actrice des années 40 et 50 commence peu à peu à se parer. » C’est une vraie « mythologisation » qui est en cours, à mesure qu’Hollywood prend acte de son propre pouvoir. [...]

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