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Syrie : valse avec Bachar
La realpolitik serait-elle de retour? En la matière, Emmanuel Macron semble avoir pris le taureau par les cornes et avoir renversé la vapeur, après le mandat calamiteux de François Hollande. Son implication mesurée dans le dossier syrien en témoigne. « Khrouchtchev, au moins, il est drôle. » C’est en ces termes curieux que le général de Gaulle évoquait le dirigeant soviétique lors d’une visite de l’exprésident Eisenhower à l’Élysée. En 1962, pourtant, le Secrétaire général du Parti Communiste d’Union Sovié- tique était le diable. Certes, ce n’était pas Staline (avec qui pourtant tous les Alliés parlèrent à partir de 1941), mais pour le Général, la politique devant s’accommoder des réalités, il était de toute façon indispensable de parler avec les dirigeants soviétiques. Après sept ans de conflit syrien, véritable casse-tête pour les analystes en même temps que vaste cimetière des prophéties, injonctions et surtout gesticulations françaises, Emmanuel Macron a jeté un pavé dans la mare des néoconservateurs français. « Le vrai aggiornamento que j’ai fait sur ce sujet, c’est que je n’ai pas (...)
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Yémen : on a sucré Saleh
Le 4 décembre, l’assassinat d’Ali Abdallah Saleh a suscité moins de commentaires que la mort de Johnny. Et c’est peut-être là le principal enseignement de sa disparition. Le « printemps arabe » n’intéresse plus parce que son échec est patent. Celui qui présidait aux destinées du Yémen depuis 1978 avait marqué l’Histoire mais, devant le piteux bilan en Syrie et partout ailleurs, on préfère maintenant détourner le regard. Qu’on se souvienne des images terrifiantes de Mouammar Kadhafi lynché par la foule qui tournaient en boucle sur toutes les chaînes il y a six ans. Scène qui inspira ensuite le roman de Yasmina Khadra, La dernière nuit du rais en 2015. Victime d’un premier attentat en juin 2011, Ali Abdallah Saleh avait déjà été annoncé mort une première fois, avec bien plus de retentissement. Au delà de la mort, la Libye et le Yémen semblent partager le même destin. Guerre civile de moyenne intensité, affrontements tribaux indéchiffrables, émiettement du pays dans lequel naissent et renaissent des factions djihadistes de toutes obédiences. La position d’Aden, en face de Djibouti, est plus avantageuse que celle de Tripoli. Elle ferme l’accès à la mer Rouge et voit passer une bonne partie du trafic mondial entre l’Asie et le monde. Parfois des bombardements viennent frapper, plus ou moins précisément, des centres de pouvoir et autres dépôts d’armes. Des ingérences extérieures sans résultat probant. La tragédie humanitaire se poursuit sans (...)
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Allemagne : « Ceci n’est pas une crise ! »
On ne parle pas de crise en Allemagne pour des raisons politiques et historiques évidentes – ne pas inquiéter l’Europe. Depuis sa naissance en 1949, la République fédérale représentait un pôle de stabilité ayant surmonté la division de la guerre froide et la réunification de 1990: l’entrée de l’Af D au Bundestag remet en cause des décennies de consensus. Alors que la RFA appartient au passé, le système politique parlementaire du Bund et des Länder, hérité de l’après-guerre, n’a pas changé après 1990. Sous l’hégémonie des deux grands partis de gouvernement, les chrétiens-démocrates de la CDU créée en 1945, et le SPD, le vieux parti social-démocrate créé en 1875, la situation était simple : ils se partageaient le pouvoir, le plus souvent en coalition avec le parti libéral FDP, et parfois ensemble dans une Grande Coalition (GroKo). Le système s’est un peu renouvelé depuis les années 1980, avec l’irruption des Verts issus du mouvement soixante-huitard, puis de Die Linke (parti d’extrême gauche héritier du Parti communiste SED de l’ex-RDA et d’une scission de gauche du SPD), mais sans que rien ne change au niveau du gouvernement fédéral. L’éventail politique avait donc trois gauches et deux centres (la CDU insiste beaucoup pour se dire centriste), et pas de parti de droite assumé en dehors de la CSU en Bavière. Le parti nationaliste NPD, frisant les 5 %, a manqué de peu son entrée au Bundestag en 1969. Comme on disait au temps de la RFA: « Bonn n’est pas Weimar. » L’Allemagne était « la démocratie exemplaire » de l’Europe. Avec les élections fédérales du 24 septembre 2017, deux nouveautés perturbent la belle ordonnance parlementaire et la formation du gouvernement. Les deux grands partis de la coalition sortante ont été (...)
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La mort bouffonne du conservatisme américain
Alors que le conservatisme dont les origines sont anglo-saxonnes a longtemps triomphé outre-Atlantique, il se pourrait que la victoire de son dernier champion, Donald Trump, en ait paradoxalement sonné la fin. Janvier 2016, la primaire à droite au sein du parti républicain bat son plein. La National review organise alors un colloque regroupant les figures les plus respectées du mouvement conservateur américain pour protester contre ce qui semble désormais inéluctable, la nomination de Donald Trump à la tête du « Grand Old Party », la formation politique d’Abraham Lincoln et Ronald Reagan. Glenn Beck, figure du Tea Party, fustige la faiblesse programmatique de Trump face à une Hillary Clinton dans les starting blocks ; David Boaz, président du respecté think tank libertarien Cato Institute, voit de la folie et du nationalisme mal placé dans la position du futur président Le néoconservateur William Kristol, pour une fois, rejoint totalement la position de ses homologues : Donald Trump est un mélange de césarisme et de vulgarité qui ne se comprend qu’en rupture avec l’héritage du conservatisme américain, qui s’est construit depuis maintenant plus de 50 ans en respectant les principes du constitutionnalisme libéral et des valeurs transmises par les pères fondateurs de la république américaine Certains médias, en particulier à gauche, se sont réjouis des déclarations de cette fraction importante de l’establishment conservateur. Seulement (...)
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Là où rien ne change
Unifiée au XIXe siècle contre le pouvoir le plus conservateur qui soit, celui du Vatican, l’Italie n’a jamais connu de parti qui assume le mot. Peut-être parce que, le demeurant intimement, elle n’a pas besoin de l’affirmer
Iran : une opportunité pour Rohani ?
Il est désormais habituel que des évènements géopolitiques soient reçus hystériquement en Occident. Les manifestations iraniennes n’échappent pas au phénomène, témoignant d’une ligne de fracture profonde. Et si l’on essayait de regarder les évènements sans biais idéologique ?
Le triomphe de Xi
Le 18 octobre s’est ouvert le 19e Congrès du Parti Communiste qui décidera du renouvellement partiel, significatif ou total des membres du Comité central et du Politburo, mais aussi des cadres administratifs et militaires. Les 2 270 délégués du Congrès National du Peuple approuveront les décisions et sept personnes seront désignées ou reconduites pour décider du sort d’1 milliard 379 millions d’habitants La Chine possède le plus important PIB mondial , la plus vaste législature du monde, avec 2 924 délégués siégeant à l'Assemblée Nationale Populaire en 2017, ainsi que le plus grand parti communiste au monde. Fondé en juillet 1921 dans la salle de classe d’une école de filles de la concession française de Shanghai, le PCC (Parti Communiste Chinois) était composé à l’origine de 50 membres. 96 ans plus tard, il en compte près de 89 millions. Au cœur de la structure décisionnelle du Parti, il y a les 200 membres du Comité central. Au cœur du Comité central, il y a les 25 membres du Bureau Politique et au cœur du Bureau Politique, il y a les 7 membres du Comité Permanent du Bureau Politique. Le 18 octobre dernier, le 19e Congrès du Parti Communiste a rassemblé 2 287 délégués afin de décider du renouvellement partiel, significatif ou total des membres du Comité central et du Politburo mais aussi des cadres administratifs et militaires. Sans surprise, les 2 287 délégués du Congrès National du Peuple ont approuvé les décisions prises par les membres du Comité central et du Bureau politique et sept personnes ont été désignées ou reconduites pour décider du sort d’1 milliard 379 millions d’habitants . Sept personnes parmi lesquelles figure évidemment Xi Xinping. La RPC n’a jamais cherché à offrir au monde extérieur les apparences du pluralisme. Bien au contraire, le souci principal des dirigeants chinois est (...)
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