Skip to content
Le trumpisme survivra-t-il ?

Comment envisagez-vous le mandat de Joe Biden et donc l’après Trump, sachant qu'il y a peu de chances que les procès intentés par l’équipe Trump débouchent sur une invalidation ?

Si Joe Biden accède à la présidence, il sera le Président le plus illégitime de toute l’histoire des États-Unis. Et si les Républicains conservent une faible majorité au Sénat, ce qui sera le cas s’ils gagnent les deux élections sénatoriales de Georgie qui doivent faire l’objet d’un second tour au mois de janvier, il n’aura pas tous les pouvoirs, et les Républicains pourront atténuer partiellement ses capacités de nuisance.Il fera néanmoins beaucoup de dégâts : augmenter les impôts et remettre en place de multiples réglementations pesant sur les petites et moyennes entreprises, restreindre la production d’énergie et accroître les prix de celle-ci, ce dans un contexte où l’économie redémarre à peine après la récession née de la pandémie, ne peut qu’être désastreux.

Et des décisions de politique étrangère délétères pourraient être prises, telles la levée des sanctions imposées à l’Iran des mollahs par l’administration Trump, et une déstabilisation du Proche-Orient tout entier suivrait vraisemblablement. L’abandon de la politique de fermeté vis-à-vis de la Chine mise en place elle aussi par l’administration Trump, abandon clairement envisagé par une hypothétique administration Biden, aurait des conséquences profondes, à l’échelle planétaire, cette fois. Le retour à une politique laxiste vis-à-vis du terrorisme islamique serait – puisqu’on trouve dans l’entourage de Biden des gens qui ont trouvé des excuses aux auteurs d’attentats suicides, tels Reema Dodin, choisie comme cheffe de cabinet adjoint – tout à fait possible. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Un Habsbourg-Lorraine, prochain ambassadeur de Hongrie à Paris ?
Convoqué ce lundi devant la commission du ministère des Affaires étrangères, d’après le quotidien Index, le petit-fils du dernier empereur-roi d’Autriche-Hongrie devra d’abord répondre à différentes questions avant que son accréditation comme diplomate ne soit officiellement validée. Une arrivée dans la ville lumière qui serait toute symbolique puisqu’elle intervient cent ans après le traité de Trianon qui a officialisé la dislocation du royaume de Hongrie au profit d’autres nations, dislocation toujours ressentie comme une blessure profonde par Budapest.
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Pourquoi la haute finance a voté Biden

C’est peu dire que les financiers ont apprécié l’élection de Joe Biden. À partir du 2 novembre, sur la foi de sondages pronostiquant une vague bleue aux États-Unis, et jusqu’au 6 novembre, avec les premiers résultats consolidés favorables au candidat du Parti démocrate, l’indice américain regroupant les 500 plus grandes sociétés cotées aura gagné 7,5 %, et le CAC 40 français se sera envolé de près de 10 %. « Les marchés d’actions sont au nirvana », constatait l’analyste vedette de CNBC. Plus étonnant encore, les obligations d’État et l’ensemble des titres de dette privée bénéficiaient d’un vaste flux d’achat, signe d’un soulagement général chez les gérants de fonds.

Au premier abord, cette réaction financière n’avait rien d’évident tant Donald Trump est considéré par les analystes comme l’un des présidents américains les plus « pro-business » des dernières décennies. En à peine quatre ans, il a notamment baissé l’impôt sur les sociétés, réduit les réglementations et tenté de rapatrier des fonds inscrits dans les paradis fiscaux.

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Haut-Karabagh : Voyage au Martyristan

Marta, jeune femme gracile de 33 ans, est professeur de russe au lycée de Stepanakert. Elle tient dans ses bras sa fille Mané, la plus jeune de ses quatre enfants. En 1988, à l’âge de deux ans elle a fui avec sa famille le pogrom de Baku. Ses enfants vivent maintenant le même trouble qu’elle avec trente ans d’écart. Son seul désir est de rentrer chez elle et de recommencer à enseigner à ses élèves. Elle n’a pas peur que la guerre recommence : son père a combattu pendant la première, son oncle y est mort et si dans 15 ans la guerre recommence, ses fils partiront au front pour défendre la terre de leurs ancêtres. La hardiesse de cette femme est épatante. Sa voix est ferme et son regard droit. Marta dégage une force intense, à la fois mère et Mère de la Patrie.

Vaché est né en 1947, son visage est éprouvé par la vie et les évènements des dernières semaines. Son regard est triste et enragé en même temps. Il est originaire de Shosh, un village près de Chouchi. Il se souvient très bien du premier jour du conflit : ce dimanche 27 septembre, la vie se déroulait comme n’importe quel jour. « À huit heures du matin, j’ai entendu un bruit étrange, dit-il avec une note de désespoir, j’ai d’abord pensé à un orage. Hélas, je suis sorti de chez moi, et dans le ciel il y avait tellement de drones qu’ils formaient un nuage foncé et les bombardements ressemblaient à de la pluie tellement c’était intense ». Au début du conflit, son petit-fils est tombé au front à Martuni. Son corps était tellement abîmé qu’ils n’ont pas pu lui rendre les honneurs qu’ils auraient souhaités. Ses funérailles ont duré moins d’une minute à cause des bombardements. Vaché, lui, est resté à Shosh jusqu’au 9 octobre, jour où l’armée azérie a bombardé la cathédrale de Chouchi. Aujourd’hui, l’armée russe a monté un check point à l’entrée de son village. Je demande à Vaché si Arméniens et Azéris pourront à nouveau vivre ensemble un jour. Il ne le croit pas. Le gouvernement azéri inculque dès le plus jeune âge aux enfants un profond sentiment arménophobe. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Arménie : la frontière des vivants

J'étais, un soir de la fin du mois de novembre, au cimetière militaire d’Erablur, perché sur une colline dominant la partie ouest d’Erevan. Créé en 1988, il reçoit les dépouilles des soldats morts au combat, la plupart dans les guerres menées contre l’Azerbaïdjan, mais aussi trente-neuf membres de l’Armée Secrète de Libération de l’Arménie, organisation clandestine d’expatriés. 

Un escalier monumental aux dalles blanches ouvre aux visiteurs l’entrée de la nécropole qu’encadrent deux petites chapelles de béton. Le long des allées droites, s’alignent les tombent rectangulaires, scellées par d’épaisses dalles de basalte. Sur les dalles il y a des noms, des dates et un grand portrait gravé du soldat tombé sous cette pierre. Elles sont toutes du même modèle. Les visages sont jeunes pour la plupart, presque encore adolescents. Les dates, elles, couvrent les trois dernières décennies : 1988, 1992,1993,1994,1997,1999 et ainsi de suite jusqu’à 2020 ; triste série numérique d’une guerre permanente contre le voisin azéri. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Éditorial monde #37 : Populiste ou populaire ?
Jusqu’à la fin, Donald Trump a maintenu en haleine ses fans et ses adversaires. Caricature de lui-même, il a incontestablement raté sa sortie. « Putain, deux mois ! » a titré mi-soulagé, mi-agacé, le 16 novembre, le quotidien de la gauche bourgeoise Libération. On peut expliquer la vulgarité très trumpienne du journal : avec le Donald, la presse subventionnée perd l’un de ses meilleurs clients. Pourra-t-elle toujours vendre ses numéros avec Joe Biden, un blanc de 78 ans, aussi consensuel que François Hollande ? Quoi qu’il en soit, il serait prématuré de refermer la parenthèse Trump sans tirer les leçons de cette expérience. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Afrique du Sud : des étudiants inquiétés pour ne pas avoir invité de personnes noires à leur soirée

Le 17 octobre, au cœur d’un magnifique vignoble, 42 étudiants et quatre professeurs se sont réunis pour fêter la fin de l’année scolaire, en dépit de l’interdiction de rassemblement décrétée à cause de la pandémie du Covid-19 qui touche violemment cette partie de l’Afrique australe. Baptisée « Masquerade Ball MX’20 », cette soirée estudiantine a rapidement mis le feu aux poudres entre les différentes communautés de la ville de Brackenfell, située dans la province du Cap.

Diffusée via l’application WhatsApp, l'invitation avait été envoyée à une liste d’élèves préalablement sélectionnés. Tous blancs. Des captures d'écran de cet événement ont fuité et la Brackenfell High School s’est retrouvée accusée de pratiquer la ségrégation raciale. Une enquête mise en place par le ministère de l’Éducation a révélé que ce lycée n’avait engagé aucun professeur noir depuis 1994 et la fin du régime d’apartheid. L’affaire aurait pu s’arrêter là si le mouvement Combattants pour la liberté économique (EFF) n’avait pas décidé de manifester devant les grilles de l’établissement scolaire.

Lire aussi : Le Cap de bonne Indépendance[...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Le conflit du Haut-Karabakh : victoire ou défaite pour la Russie ?

C’est finalement la destruction par erreur d’un hélicoptère russe par l’Azerbaïdjan au-dessus du territoire arménien le 9 novembre dernier qui aura contraint la Russie – jusque-là peu encline à intervenir dans le conflit du Haut-Karabakh – à imposer un cessez-le-feu avec effets immédiats aux deux parties.

Catastrophique pour l’Arménie, ce cessez-le-feu entérine la cession des trois-quarts du territoire de la République du Haut-Karabakh (appelée par les Arméniens Artsakh) à l’Azerbaïdjan. Dans le détail, celui-ci conserve les territoires militairement conquis au cours du conflit et se fait rétrocéder les régions de Kelbadjar, Agdam et Latchin – où un corridor doit toutefois permettre de relier l’Arménie à l’ancien oblast autonome du Haut-Karabakh, peuplé à 95% d’Arméniens. En tout, sept districts qui avaient été conquis par les Arméniens contre les Azerbaïdjanais en 1994 et qui formaient un glacis protecteur du Haut-Karabakh en territoire azerbaïdjanais, peuplé de Kurdes et d’Azéris. Ce n’est pas la cession de ces territoires dépourvus d’identité arménienne historique qui pose problème en soi même si elle fragilise ce qu’il reste de l’Artsakh. D’ailleurs, Nikol Pachinian, premier ministre arménien, avait envisagé dès 2011 de rendre ces sept districts à l’Azerbaïdjan dans le cadre de négociations autour du futur statut du Haut-Karabakh mais le président Aliev avait refusé tout net.

Lire aussi : Sébastien Meurant : « Le Sénat s’est honoré en prenant la défense du Haut-Karabakh »[...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

L’Incorrect

Retrouvez le magazine de ce mois ci en format

numérique ou papier selon votre préférence.

Retrouvez les numéros précédents

Pin It on Pinterest