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Éditorial d’Arthur de Watrigant : La France mérite une bonne droite

Bonne nouvelle, la droite est de retour ! Pour la millième fois. Si on veut être tout à fait honnête, on est quand même plus proche de l’acharnement thérapeutique que du dernier espoir. Emporté par l’enthousiasme, j’ai oublié de vous préciser que la droite, c’était uniquement LR. Enfin il paraît, selon la gauche. Les autres, Marion Maréchal, Éric Zemmour, Sarah Knafo ou Éric Ciotti – soyons fous – n’en sont pas. Ils sont à l’extrême méga droite. Un titre de droite décerné par la gauche devrait susciter quelques interrogations. Il n’en est rien. Les LR, ex-UMP, aiment ployer le genou.

Bruno Retailleau a mis une claque à Laurent Wauquiez avec son score du Burundi. Faut reconnaître que l’adversaire lui a facilité la tâche. Quand on passe son temps à dire qu’on est de la droite bien droite avec les convictions chevillées au caleçon tout en citant Chirac comme référence, forcément ça coince.…

L’euthanasie, un vil marchandage politicien : entretien avec Marion Maréchal et Laurence Trochu

Pourquoi avoir choisi d’organiser ce colloque au Parlement européen plutôt qu’à l’Assemblée nationale ?

Marion Maréchal : Nous aurions pu organiser cette rencontre à Paris, bien sûr. Mais nous avons voulu inscrire notre démarche dans une perspective européenne. Car ce qui est frappant, c’est que tous les pays ayant légalisé l’euthanasie ont suivi le même schéma : un discours compassionnel pour restreindre l’acte à des situations extrêmes – fin de vie, souffrance incurable –, puis une extension inexorable du cadre. Aujourd’hui, au Canada ou en Belgique, on euthanasie des dépressifs ou des handicapés. Il fallait entendre ce témoignage québécois pour comprendre que cette dérive n’a rien d’hypothétique : elle est inscrite dans le logiciel idéologique du texte.

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Laurence Trochu : Et ce texte français est d’autant plus inquiétant qu’il est flou. Il pourrait concerner plusieurs millions de personnes : les diabétiques, les personnes âgées, les dépressifs.…

Habemus Baba, ou pas : les coulisses d’un canular

Mardi 29 avril, 16 h. Le plateau d’Europe 1 est en pleine ébullition. Les fidèles chroniqueurs de Cyril Hanouna sont tout sourire devant l’animateur star de la station bleue qui doit « dire la vérité » sur sa potentielle candidature à l’élection présidentielle. Édouard Lavollé, jeune journaliste à Valeurs actuelles, est invité pour parler de son enquête sur le trublion médiatique. La Une de l’hebdomadaire conservateur ne laisse aucun doute : « Le candidat Hanouna ! » Le début de l’émission est bon enfant, Hanouna s’amuse du buzz provoqué, appelle des internautes pour avoir leur avis, et questionne le journaliste sur ses méthodes de travail. Un show signé Hanouna. Mais, 20 minutes avant de rendre l’antenne, l’animateur lance : « Édouard Lavollé ne sait pas ce que je vais dire. […] Je vais vous expliquer comment faire un excellent prank. » Mode d’emploi : « Envoyez une trentaine de mails pour dire que je suis candidat à l’élection présidentielle et vous êtes certain qu’au moins deux personnes feront tourner l’info.

Inéligibilité de Marine Le Pen : la revanche en demi-teinte de Vauban

Ce dimanche 6 avril, sous un ciel ensoleillé, la place Vauban s’est parée des couleurs d’un vieux rêve français. Le Rassemblement national y organisait un rassemblement de soutien à Marine Le Pen, condamnée quelques jours plus tôt à une peine d’inéligibilité dans l’affaire des assistants parlementaires. Si le raout n’obtient pas le succès populaire que connut François Fillon au Trocadéro après ses affaires, la condamnation de la présidente du Rassemblement national a galvanisé les vieilles troupes. « Ils veulent l’abattre, nous la relèverons », lâche une militante venue du Pas-de-Calais avec ses copines. Comme souvent, la tempête judiciaire s’est muée en tempête politique, et l’opposition entre les juges et la rue a pris des airs de tragédie nationale.

Lire aussi : Inéligibilité de Marine Le Pen : le député RN Hervé de Lépinau dénonce une « chasse aux opposants »

Le cortège des « invisibles » s’est formé dès le début d’après-midi, convergeant vers l’esplanade des Invalides.…

Inéligibilité de Marine Le Pen : le député RN Hervé de Lépinau dénonce une « chasse aux opposants »

Comment avez-vous accueilli cette décision, en tant qu’avocat et en tant que député Rassemblement national ?

L’avocat est stupéfait de constater à quel point le droit a été détourné pour permettre une exécution provisoire. Pourtant, cette procédure est strictement encadrée par la loi, qui en fixe les conditions : elle ne peut être prononcée que s’il existe un risque de trouble à l’ordre public, de pression sur les témoins, ou de récidive de l’infraction. Or, Marine Le Pen n’est pas une délinquante. Il est donc difficile de justifier un quelconque risque sur les témoins ou de récidive, d’autant plus qu’elle n’est plus présidente de parti ni députée européenne. En réalité, c’est cette exécution provisoire elle-même qui génère un trouble à l’ordre public, et non l’inverse.

Dans ce type d’affaire, il n’est pas possible de saisir une juridiction en urgence pour demander la suspension de l’exécution provisoire. En matière civile, cela serait envisageable devant le premier président de la cour d’appel, mais pas en matière pénale.…

Et si Marine Le Pen était écartée en 2027 ? Le spectre de l’inéligibilité et le procès d’un système

Dans les coulisses du pouvoir, une ombre grandit. Celle d’un scénario que peu de stratèges du Rassemblement national osaient envisager il y a encore quelques mois : l’inéligibilité de Marine Le Pen. Une éventualité que la justice française pourrait consacrer le 31 mars prochain, si elle suit les réquisitions du parquet dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires européens. Une peine « avec exécution provisoire » est sur la table, synonyme d’exclusion immédiate de la course à l’Élysée.

La mécanique judiciaire s’est enclenchée il y a bientôt huit ans. L’affaire concerne l’emploi présumé fictif d’assistants parlementaires européens au profit du Front national (devenu RN). Une enquête d’apparence technique, administrative, mais dont la portée est surtout politique.

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Et la jurisprudence ne semble pas tendre vers une telle rigueur. François Fillon, condamné à une peine de prison ferme pour détournement de fonds publics, n’a jamais été frappé d’une inéligibilité immédiate.…

« Prisonniers politiques » : l’indignation sélective de LFI

Soutenir les ennemis de la France est un tropisme de la gauche depuis que la gauche existe. Que ce fut en sabotant les usines d’armement à l’automne 1939, les communistes alors alliés avec l’Allemagne nazie tentant d’affaiblir l’effort de guerre en Finlande, en portant des valises pour le FLN ou en défendant des terroristes communistes (coucou Fred Vargas).

Il n’est donc pas étonnant qu’elle défende comme un seul iel des personnages sinistres tels que Rodrigue Petitot, voyou notoire condamné à un an de prison avec sursis pour ses actions en Martinique. « Rodrigue Petitot est libre, c’est une victoire », a notamment tweeté l’inénarrable Mathilde Panot.

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Le 12 novembre dernier, Rodrigue Petitot s’était introduit dans l’enceinte de la résidence préfectorale à Fort-de-France, en compagnie de trois autres militants, afin de s’entretenir avec le ministre des Outre-mer. Il a conséquemment été arrêté et placé en garde à vue pour violation de domicile… et « actes d’intimidation à l’encontre de personnes exerçant une fonction publique », révèle Le Figaro.…

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