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Européennes 2024 : le général Gomart, troisième nom de la liste LR

Après avoir choisi l’agricultrice Céline Imart en suppléance de François-Xavier Bellamy, le doute planait encore sur l’identité de celui qui occuperait la troisième place. Il y a quelques heures, l’information était encore une éventualité pour Le Figaro, mais là voilà confirmée. Ce mardi 19 mars, lors d’une conférence de presse dans la cour pavée du siège des Républicains, place du Palais-Bourbon, François-Xavier Bellamy et son équipe officialisent la nouvelle : le général Gomart figurera en troisième position de la liste des européennes.

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Un choix stratégique et politique

Un choix qui s’explique par le caractère inédit de la situation géopolitique en Ukraine. En choisissant l’ancien chef du renseignement militaire, le parti héritier du Général de Gaulle tente de trouver une voix singulière sur le sujet qui est dans toutes les têtes depuis deux ans maintenant. Éric Ciotti déclare devant le parterre de journalistes et se réjouit : « Pouvoir disposer de l’expérience, de la compétence et de la maîtrise du Général Gomart est évidemment un atout important.

Nicolas Bay : « Nous sommes conservateurs et l’assumons »

Êtes-vous favorable à l’inscription du droit à l’avortement dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ?

J’y suis opposé, comme nous étions résolument opposés, avec Éric Zemmour et Marion Maréchal, à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française. En effet, la loi Veil posait un principe, une règle générale, le droit à la vie. Et elle ouvrait la voie à une exception, avec le recours possible à l’IVG dans un certain nombre de cas précis (en 1975, les conditions étaient assez restrictives même si elles laissaient déjà une large place à l’interprétation).

Ensuite, par des offensives successives de la gauche, l’IVG a été sanctuarisée comme un droit, puis remboursée, puis les délais ont été étendus, etc. En l’inscrivant dans la Constitution comme un grand principe intouchable, on fait de l’avortement quelque chose de positif, d’encouragé et de valorisé. C’est donc un changement total de philosophie par rapport au texte et même à l’esprit de la loi Veil.…

Jean-Marie Le Méné : « L’avortement c’est le tabernacle de la République »

Quelle est votre analyse à chaud de cette entrée de l’IVG dans la Constitution ?

Je crois qu’il faut être lucide, c’est une belle victoire d’étape pour nos adversaires. Ils ont été beaucoup plus forts, plus organisés. Ils avaient des moyens, des médias, des groupes politiques et des impulsions présidentielles que nous n’avions pas. En réalité, c’est un texte mauvais et dangereux et qui va bien au-delà du symbole. Finalement c’est une sinistre synthèse de la devise républicaine : liberté, égalité, fraternité : la liberté ou pas de donner la vie à un enfant et si je ne veux pas, j’avorte. Égalité, on ne paye pas, c’est gratuit. « Donnons au pauvres les vices des riches », comme disait l’ancien ministre Jean Foyer. Quant à la fraternité, elle est devenue purement incantatoire. On s’achemine vers une remise en question de la liberté d’expression, de pensée et de conscience. Il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé sur CNews cette semaine… les médias risquent de ne plus du tout pouvoir donner la parole à ceux qui refusent la génuflexion devant ce nouveau dogme.…

Inscription de l’IVG dans la Constitution : vers une religion de la Mort

Comme souvent en Macronie, le tempo est presque parfait. D’abord, on rend un hommage vibrant à Robert Badinter, l’architecte de la fin de la peine de mort. Ne ratant pas une occasion de se taire, Macron annonce que son corps encore chaud ira bel et bien rejoindre le pourrissement des illustres dans les sarcophages du Panthéon. Voilà toute une élite politique qui se félicite finalement de la victoire de la vie, chose rare puisque la République, depuis sa fondation, a plutôt une appétence certaine pour la mort. La guillotine – qu’on appelait aussi rasoir républicain – en était d’ailleurs le symbole.

Lire aussi : L’IVG dans la Constitution contre la liberté de pensée

Pas de République sans ce couperet mythologique, sans ce cimeterre mécanique sourcilleux pour sabrer, échantillonner, raboter les contrevenants au nouveau dogme rutilant du jacobinisme. La République a été fondée sur un océan de cadavres, et la terreur jacobine a été l’avant-garde de la mise à mort industrialisée.…

L’Incorrect numéro 73

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