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Les pharmaciens ont-ils une conscience ?

85 % des pharmaciens réclament la reconnaissance d’une telle clause (Le Quotidien du pharmacien, 21 mars 2016). Quels sont les enjeux d’une telle question ? Cela est d’autant plus d’actualité que l’Ordre national des pharmaciens a annoncé en novembre 2015 une grande consultation des 75 000 pharmaciens afin qu’ils participent à la révision de leur code de déontologie au cours de l’année 2016. Il reviendra au Conseil national de l’Ordre de préparer le code qui sera ensuite édicté sous la forme d’un décret en Conseil d’État. Le premier code de déontologie date de 1953 et il a été révisé en 1995. Comme l’affirme Isabelle Adenot, Président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens : « Le code de déontologie est notre plus précieux patrimoine fédérateur, une force quand le pharmacien a des doutes ou des incertitudes. » L’enjeu central du débat sur la clause de conscience est de savoir si le pharmacien n’est qu’un distributeur transparent de médicaments. Autrement dit, la délivrance d’un médicament à des patients n’est-il qu’un geste technique ? Il convient pour résoudre ce problème de revenir sur la nature du métier de pharmacien et de son acte propre afin de le considérer dans la globalité de la conduite d’une vie humaine responsable et digne.

Il est tout d’abord bon de lire le serment que prononce chaque pharmacien au moment où il passe sa thèse d’exercice :

« Je jure, en présence des maîtres de la faculté, des conseillers de l’Ordre des pharmaciens et de mes condisciples : d’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement ; d’exercer, dans l’intérêt de la santé publique, ma profession avec conscience et de respecter non seulement la législation en vigueur, mais aussi les règles de l’honneur, de la probité et du désintéressement ; de ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade et sa dignité humaine. En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour corrompre les mœurs et favoriser des actes criminels. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque. » [...]

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Objection de conscience et professionnalisme

Il n’est pas rare que l’objecteur soit considéré par ses pairs comme quelqu’un qui, par confort intérieur, refuse de poser un acte auquel sa position le contraint. Ce refus a souvent une conséquence sur ses collaborateurs dans la mesure où ceux-ci doivent le remplacer pour que la tâche due soit remplie. Ainsi l’objecteur peut apparaître comme peu solidaire de son équipe en refusant d’assumer sa part des actes permettant à la dite équipe d’atteindre sa but. Y a-t-il dès lors un manque de professionnalisme chez l’objecteur ? N’est-il pas déterminé par une vision sélective de sa fonction incompatible avec son inscription dans la société telle qu’elle est ? Par exemple, un pharmacien refusant de délivrer une pilule abortive serait-il un mauvais pharmacien?  Question décisive puisqu’elle engage la conception de ce qu’est tel ou tel métier.

[...]
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Militaire radicalisé : « C’était un très bon élément en tir et en sport »

Natif de la métropole lilloise et membre d’un bataillon de chasseurs dans l’est de la France, N.H. publiait des messages ouvertement favorables au djihadisme sur les réseaux sociaux. Il partageait par exemple le hashtag #JeSuisKouachi, et se présentant comme employé de Daesh. Sous le pseudonyme El Moudjahid, il apparaît à visage découvert dans une vidéo sous un drapeau qui ressemble à s’y méprendre à celui de l’Etat islamique. Signalé par sa hiérarchie militaire, il a été condamné à six mois de prison avec sursis probatoire.

Ce mercredi 16 septembre, un jeune militaire de 18 ans habitant Hem dans le Nord, a été condamné pour apologie du terrorisme. Une source proche du régiment nous livre son témoignage.

Natif de la métropole lilloise et membre d’un bataillon de chasseurs dans l’est de la France, N.H. publiait des messages ouvertement favorables au djihadisme sur les réseaux sociaux. Il partageait par exemple le hashtag #JeSuisKouachi, et se présentant comme employé de Daesh. Sous le pseudonyme El Moudjahid, il apparaît à visage découvert dans une vidéo sous un drapeau qui ressemble à s’y méprendre à celui de l’Etat islamique. Signalé par sa hiérarchie militaire, il a été condamné à six mois de prison avec sursis probatoire. [...]

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Sagesse girardienne
Au commencement de la famille Girard étaient Raphaël, fils d’éleveur pionnier du bio dans la Drôme des années 1990, et Marion, passionnée d’agriculture, devenue paysanne par choix de jeunesse. Cinq enfants plus tard, ils sont à la tête d’une exploitation labélisée agriculture biologique. Celle-ci regroupe principalement des agneaux de bergerie élevés sous la mère, de quoi produire leurs céréales et fourrage, et quelques parcelles de vigne et de verger. Une polyvalence sagement choisie : si elle leur demande de multiplier les investissements et la main-d’œuvre, elle est toutefois garante d’une satisfaction intellectuelle et d’une stabilité économique également précieuses. [...]
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Jérémy Bouhy : « Pour les deuxième et troisième places, il y aura l’une des plus belles oppositions des cinq ou six dernières saisons »

Quels sont vos favoris pour cette saison 2020-2021 de Ligue 1 ?

Le Paris Saint-Germain est imbattable, la saison est déjà écrite. Derrière, il y aura une lutte farouche, qui sera d’ailleurs l’une des plus belles oppositions des cinq ou six dernières saisons, pour les deuxième et troisième places. Je mets sur un pied d’égalité Marseille, Lyon, Lille, Rennes et Nice. Impossible de dire parmi ces cinq clubs qui sera deuxième et troisième.

Faute de matchs européens à jouer cette saison, Lyon n’a-t-il pas les moyens d’aller challenger Paris ?

Je ne pense pas. Parmi les cinq prétendants, ils ont effectivement les moyens d’être deuxième parce qu’ils ne jouent pas de coupe d’Europe, contrairement aux autres. Mais je pense que le PSG est dans une autre galaxie. Ils sont très costauds : ils peuvent perdre trois titulaires, leurs trois remplaçants seront du niveau des titulaires de Lyon. Je pense vraiment que l’écart est trop important. Même si le PSG commence mal, je pense que le championnat est joué, tout comme la Coupe de France d’ailleurs. [...]

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Morts des dealers de Saint-Ouen : un écosystème mafieux en Seine-Saint-Denis

La série Engrenages diffusée depuis huit saisons sur Canal + n’est pas une fiction. Les liens unissant la voyoucratie de la banlieue parisienne - sortie de l’âge de l’enfance de l’art et désormais organisée en clans mafieux – et les pouvoirs politiques et économiques ont toujours suscité l’interrogation. Bien évidemment, de pareils soupçons sont extrêmement difficiles à prouver et plus encore à révéler. Il a toujours été dangereux de s’attaquer aux profitables entreprises commerciales occultes des criminels capables de prendre le risque d’éliminer physiquement leurs ennemis.

Qui pourra toutefois croire que le marché de la drogue francilienne, pesant plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaire annuel, ne profite qu’à quelques lycéens amateurs de rap et s’exprimant en argot ? Le gâteau est bien trop gros pour ne pas attirer les convoitises et être réinjecté dans l’économie légale, sur le principe bien connu du blanchiment d’argent via la création de restaurants, bars à chicha, projets immobiliers et autres garages automobiles. [...]

Renaud Camus : « Jamais les races n’ont pesé d’un tel poids sur la marche du monde »

Que signifie le mot race pour vous ?

Rien, justement, ou bien tout. C’est une de mes convictions les plus arrêtées : que plus les choses et les concepts sont, moins il est possible de les définir, moins leur définition est juste, plus il faut pour les cerner de définitions rivales, concurrentes et parfois contradictoires, toujours incomplètes et approximatives. Race est un des plus vieux mots, et des plus beaux, et des plus sémantiquement complexes, de notre langue, de notre littérature et notamment de notre poésie, où il est partout. [...]

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Racisation » et racialisme : les rejetons de la French theory

Paradoxalement, c’est aux États-Unis que la french theory essaime le plus au cours des décennies suivantes, générant des mouvements soucieux de déconstruire l’ensemble des valeurs qui régissaient depuis trop longtemps la société occidentale blanche, réactionnaire et patriarcale. Trente ans plus tard, au début des années 2000, la french theory fait son retour en France à travers les gender studies ou les postcolonial studies, qu’une nouvelle génération découvre à travers les écrits de Judith Butler, Edward Said ou Donna Haraway. Les postcolonial studies connaissent depuis le début des années 2000 une vogue certaine dans les départements de sciences sociales.

Elles postulent que la France, nation « post » et « néo-coloniale », a imposé un statut inférieur aux populations colonisées, statut perpétué aujourd’hui dans un pays devenu multi-ethnique

Elles postulent que la France, nation « post » et « néo-coloniale », a imposé un statut inférieur aux populations colonisées, statut perpétué aujourd’hui dans un pays devenu multi-ethnique. Ainsi a pu émerger le concept de « racisation », assignant à certaines catégories de la population des représentations qui prouvent leur infériorisation. Le concept est développé par la sociologue Colette Guillaumin, dans son ouvrage L’idéologie raciste, publié en 1972, mais son usage politique et militant se répand largement à partir des années 2000, dans le champ universitaire et les mouvances militantes. [...]

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