avoir investi le Grand Palais pour la Monumenta en 2007, il est à nouveau le premier artiste à occuper le Grand Palais éphémère situé au Champ-de-Mars, face à l‘École militaire, lieu idéal pour illustrer l’Histoire politique et poétique de l’Europe par ses conflits et ses décombres. Les Chutes d’étoiles faisaient déjà référence à Paul Celan. Aujourd’hui c’est un dialogue avec lui et pour lui qu’il propose. La scénographie est à la fois minimaliste et démesurée. Les toiles sont récentes et fixées sur roulettes comme des radiateurs Rothelec. L’exposition ressemble à un grand mémorial. La dramaturgie est tellement puissante qu’on a l’impression que l’oxygène même y est pensé. On a brûlé le paysage. Le phénix s’est renouvelé. Des résurrections traversent le champ de ruines. Des vêtements n’habilleront plus personne. On y trouve Madame de Staël couplée à des champignons. Les sens sont mêlés à l’intelligence. L’artiste puise dans les mythes pour exprimer ses émotions. Les signes trouvent vite leur matière. L’homme arrive enfin à se lier au monde. La carcasse est une relique. La cave est dans sa tête. Kiefer y est né, dans la cave d’un hôpital bombardé de Donaueschingen avant la fin de la guerre, en 1945. [...]
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