« Le terrain, lui, ne ment pas ». Telle pourrait être la devise d’Emmanuel Razavi. Il faut dire que le terrain, il le connaît. En grand reporter, il l’a arpenté à maintes reprises. Les parents du jeune Emmanuel lui ont fait dévorer les récits d’aventure de Joseph Kessel, d’Ernest Hemingway et de Lawrence d’Arabie : « Mes parents ne voulaient pas que je devienne journaliste, mais ont pourtant tout fait pour », s’amuse-t-il rétrospectivement. Il apprend le métier de reporter dans des revues étudiantes et en maniant la petite caméra paternelle. Après une scolarité chahutée, il fait des études d’audiovisuel et se spécialise par la suite en géopolitique et relations internationales à Sciences Po Toulouse.
Puis Razavi entre, au début des années 90, à France 3 Bourgogne comme stagiaire, pour une durée relativement courte :« Je suis arrivé un lundi, j’ai démissionné le vendredi. Je rêvais de grand reportage et de liberté, pas d’être syndiqué à la CGT », explique-t-il. Suite à cela, il monte, avec deux amis et sans moyens ou presque, un documentaire vidéo sur les Iroquois en révolte contre l’État canadien. « Cela m’a mis le pied à l’étrier ». De fil en aiguille, il intègre l’agence de presse internationale Sygma, pige en tant que grand reporter pour Le Figaro Magazine, Valeurs actuelles, Paris Match, et pour des chaînes comme Arte, M6, France 24 ou Planète. [...]
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