Des questions qui n’en restent pas moins pendantes
Que la guerre soit intrinsèquement un mal, et un mal terrible et déshumanisant, qui pourrait le contester ? Du moins si l’on se réfère à une conception de l’homme dont la dignité personnelle est intangible et surplombe tout pouvoir et toute puissance, et si l’on n’a pas pour cadre de pensée une vision dialectique de l’Histoire. Que la paix soit l’objectif premier à poursuivre dans les relations entre les nations, qui encore pourrait le contester ? Du moins si l’on recherche le bien de tous les hommes, à quelque nation qu’ils appartiennent et quelle que soit leur situation, et si l’on reconnaît que ce bien est d’abord en dépendance de la nature même de l’homme, non d’une idéologie qui autoriserait qu’on leur imposât.
Que la négociation doive prévaloir pour régler les différends, de préférence la négociation multilatérale dans un cadre universellement agréé, encore une fois qui pourrait le contester ? Du moins, encore, si l’on admet que la nation, toute légitime qu’elle soit, n’est pas l’absolu ni la fin ultime de toute politique, que la retenue est une vertu dans les rapports humains, et que tous acceptent de se référer à un code moral et juridique dont ils ne sont pas intégralement maîtres parce qu’il vient de plus haut… [...]
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