Les parlementaires sont servis à domicile par des lobbyistes particuliers. Pour les connaître, il suffit de consulter la liste des auditions. En haut de la pile se trouve l’association Mam’ensolo. Elle a été fondée par des femmes privées d’hommes trop longtemps. Jamais à court d’incohérence, l’association se vante de ne toucher aucune subvention. Techniquement parlant, c’est vrai. Il faut tout de même ajouter que trois des quatre porte-paroles travaillent pour l’État.
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Anne-Sophie Duperray est directrice-adjointe en charge des prestations à la Caisse des allocations familiales de Paris. Dans les 120 000 € par an et pas le genre à avoir besoin de client. Isabelle Laurans est enseignante au lycée des métiers du bois Léonard de Vinci à Paris. Comptez dans les 40 000 € par an et de grosses cadences là aussi. Marie-Christine Nozain est carrément magistrate administrative. C’est pratique pour tartiner des sophismes juridiques. Son traitement est estimé à 74 000 €. La quatrième se nomme Laure Narce. Elle est architecte. Ah. Enfin. Du privé. Enfin presque. Elle est associée au sein du cabinet Emmanuel Colboc & Associés. Hôpitaux, écoles, équipements et logements publics constituent la majeure partie des commandes. En d’autres termes, c’est l’État qui paye. En moyenne, un architecte associé est rémunéré 80 000 € par an. Donc, pour résumer, Mam’ensolo ne perçoit pas d’aides directes, mais elle est animée par des femmes intelligentes dont les revenus proviennent du public, à hauteur de 314 000 € annuels. [...]
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