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MITOU : Ces femmes qui harcèlent sexuellement les hommes

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Publié le

9 mars 2020

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Colère ! Colère ! Colère ! Au moment même où je vous écris passe sur France Info une énième pleurnicheuse ayant fait profession de dénoncer le harcèlement sexuel, étant entendu que celui-ci est exclusivement masculin. Uniquement masculin ? Qui va croire ç? En tout cas pas une profession qui, je l’espère, passera, elle aussi, à la mode MeToo un jour : celle des directeurs d’école.

 

Eh oui, camarade féministe !

Un directeur d’école est quelqu’un qui reçoit en rendez-vous toute la connerie du monde. Votre mouflet est infect ? C’est qu’il « s’ennuie à l’école ! » Il ne branle rien ? « C’est qu’il est surdoué ! » Il vous insulte ? « Il faut bien qu’il exprime ses émotions ! » Il a des mauvaises notes ? « De toute façon, les notes sont discriminatoires et stigmatisantes ! » Et c’est toute la journée comme ça. Le matin avant de commencer votre classe, vous avez votre lot de connerie devant la porte. Le midi, ça recommence. Le soir, c’est feu d’artifice. Ça fait la queue devant votre bureau. Pire que chez Darty ! Pour venir se plaindre. Dire que tel prof est nul. Que vous êtes nul. Que l’école c’est nul. Que Mathiiys est allergique au gluten, au porc, à la viande, qu’il est surdoué, hyperactif, précoce, hypersensible, « qu’il ne veut plus venir à l’école depuis hier », qu’il faudrait virer Léo parce que je n’aime pas sa mère et que les maths s’enseignent de telle façon car c’est marqué dans mon bouquin Montessori acheté il y a trois jours. Ah ! Et la mode Montessori aussi : il faudrait 12 numéros complets de L’Incorrect pour en parler !

 

Lire aussi : Lettre ouverte à Virginie Despentes par Chloé des Lysses

 

Mais au-delà des habituelles descriptions de la vie d’un directeur d’école qu’on retrouve sur tous les blogs spécialisés, même marqué à gauche Télérama, il y a une tendance plus tabou, plus secrète : le harcèlement sexuel à l’encontre des hommes. Aujourd’hui tout le monde se sépare. Et plusieurs fois ! Dans les listes d’élèves, le papa a une adresse, la maman une autre. Dans une école, les enfants de parents séparés peuvent facilement constituer une majorité. Et parfois cette séparation intervient alors que l’enfant est scolarisé. Et là… là… le directeur d’école sait qu’il doit se méfier. Notamment s’il est célibataire.

Un directeur d’établissement sait souvent beaucoup de choses de la vie des familles. À force de côtoyer les parents 1, parents 2 le soir au portail, en rendez-vous, à force d’écouter les élèves, il connaît les familles où ça va et celles où ça ne va pas. Et, à l’heure où chacun raconte sans honte ses malheurs sur Instagram, le baromètre des couples est public. Et puis un directeur a le devoir d’accorder des rendez-vous aux parents. De répondre à leurs appels (téléphoniques, SMS, mails) parfois. Pourquoi ? Parce qu’un directeur d’école qui veut survivre aujourd’hui n’a souvent plus le droit à une vie privée. Il doit écouter, être empathique, comprendre. S’il ne répond pas à la demande de rendez-vous d’un parent dans la journée, c’est mille fois la crise du Coronavirus.

 

Au-delà des habituelles descriptions de la vie d’un directeur d’école qu’on retrouve sur tous les blogs spécialisés, même marqué à gauche Télérama, il y a une tendance plus tabou, plus secrète : le harcèlement sexuel à l’encontre des hommes. Dans les listes d’élèves, le papa a une adresse, la maman une autre. Dans une école, les enfants de parents séparés peuvent facilement constituer une majorité. Et parfois cette séparation intervient alors que l’enfant est scolarisé. Et là… là… le directeur d’école sait qu’il doit se méfier. Notamment s’il est célibataire.

 

Celui-ci, impatient, bien chauffé par ses 36 copines Facebook qui savent mieux que tout le monde va convoquer trois autres familles à une soirée complot et tel ou tel problème anodin va se transformer en Troisième Guerre mondiale. « Mon enfant est revenu avec une griffure » va devenir le lendemain « Il s’est fait tabasser par un plus grand de la cour » puis après deux jours à se monter le bourricot avec les copines « Tous les petits se font tabasser à coup de chaises dans la gueule par les grands sur la cour » pour finir par l’évident « MON ENFANT et celui de ma meilleure amie se font tabasser tous les jours par tout le monde, profs compris et notamment le directeur qui leur file des coups de couteaux en prime ». D’où l’impérieuse nécessité d’avoir constamment son téléphone branché et la porte de son bureau ouverte pour désamorcer toutes les sur-interprétations possibles.

Mais revenons aux séparations. Quand un couple de parents d’élèves se sépare, le directeur d’école va servir d’assistante sociale. À l’un, à l’autre. Au plus cocu des deux bien souvent. Et ces rendez-vous du matin, du midi ou du soir avec madame vont se transformer en habitude. Le directeur écoute (c’est son boulot et son intérêt, voir plus haut), est gentil. Il s’occupe bien de Enzhoau. Devant lui vous pouvez pleurer. « Enzhoau ne va pas bien, tu sais » (car il n’y a plus de vouvoiement maintenant), « la séparation lui pèse » (silence) « et à moi aussi » et c’est parti la chialerie. Alors le directeur trouve les mots, apaise… (regarde sa montre en douce)… comprend… « c’est dur je sais ».

Et puis petit à petit, il voit le truc arriver : on lui offre des petits cadeaux, il reçoit des SMS de plus en plus coquinous, la nuit, et là, la grande méprise prend forme ! « Le directeur est (enfin!) un homme qui m’écoute », « qui ne joue pas à Zelda le soir au lieu de s’occuper d’Enzhoau » (parce qu’un directeur ne vit, pour un parent d’élève, que dans son école), « il ferait un homme parfait ! » « MON homme parfait ! » Et puis coucher avec le directeur ce serait une bonne façon de se venger de Jipé qui est parti avec l’opticienne.

Et boum ! L’hypothèse va devenir une évidence et l’évidence une obligation. Car le directeur d’école n’est plus ce personnage important de la commune ou du quartier comme autrefois, il est un employé. Un employé, non pas de l’Éducation Nationale ou du diocèse, mais des parents d’élèves. À la fête de Noël, à la kermesse de fin d’année, c’est lui qui garde vos gosses. Car un directeur d’école c’est comme votre assistante maternelle en fait. Ou une jeune fille au pair. S’il est quelque part et que vous y êtes aussi avec votre smala, c’est lui qui DOIT garder les petits trésors et leur dit ce qu’ils ont le droit de faire ou pas.

Donc un directeur, c’est comme un employé qui n’a pas le droit de dire non. À tout ! Bah oui, mais si celui-ci n’a pas forcément envie de se taper Mélissa, la mère d’élève qui a « craqué » sur ses belles tempes grises de jeune quarantenaire, s’il commence à repousser ses mains au cul (oui, oui !) à l’issu du 50e rendez-vous « pour parler d’Enzhoau », la vengeance va être aussi proportionnée qu’une opération du NKVD : lettre à l’inspecteur, lettre au rectorat. La moindre date soulignée en bleu au lieu du rouge, la moindre page non-corrigée dans le cahier du jour et c’est le djihad ! Il vous a repoussée, il a repoussé vos avances, il n’en peut plus de vous écouter pendant trois heures à la sortie de l’école et il vous l’a fait comprendre, c’est bien qu’il est comme Jipé ce sale traître ! Tout l’arsenal atomique du parent d’élève en colère va y passer, jusqu’à faire crever « l’employé ».

 

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C’est un tabou. Terrible tabou. Qui se transmet pourtant entre directeurs : reste loin des femmes qui viennent de se séparer. Ne les reçoit pas trop, sinon l’ambiguïté va s’installer et c’est le début des emmerdes. Est-ce pareil dans d’autres métiers ? Je ne sais pas. Dans le bâtiment, parmi les dépanneurs, électriciens, chauffagistes, chacun sait qu’il faut parfois se méfier des petits vieux qui planquent des billets derrière les radiateurs et les commodes pour « tester votre honnêteté », mais existe-t-il un phénomène similaire avec les femmes ?

En tout cas, j’imagine que les associations féministes n’ont aucune conscience de ce harcèlement qui détruit des vies, qui entraîne des démissions, des séparations aussi (quand l’éventuelle femme du harcelé découvre les 700 000 SMS de Mélissa par exemple) et s’en foutent parce que au poteau d’exécution moderne et progressiste, il n’y a de la place que pour un seul condamné : le mâle, hétérosexuel, blanc.

 

Maël Pellan

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