Décembre s’ouvre par la réouverture d’un chef-d’œuvre gothique et finit par le déferlement de plastique sous les sapins – aussi s’agit-il de l’occasion idéale pour relire William Morris, autre géant de l’Angleterre victorienne qui forme comme un triptyque avec Thomas Carlyle (L’Incorrect n° 72) et John Ruskin (n° 80). Romantique exalté bien qu’issu d’un milieu puritain aisé (sa fortune lui permettra de financer ses activités), Morris étudie la théologie à Oxford, jusqu’à ce qu’une rencontre avec Edward Burne-Jones le détourne de l’état clérical – il perdra bientôt la foi. Les deux hommes partent à la découverte des cathédrales gothiques du nord de la France, et voilà Morris qui se lance dans l’architecture, devenant l’élève de George Edmund Street, figure du renouveau gothique. Mais très proche de la Confrérie préraphaélite (Burne-Jones s’est placé sous le patronage de Rossetti), il s’essaye ensuite à la peinture, puis s’essayera encore à la littérature, rédigeant des poésies (voir les 40 000 vers de The Earthly Paradise), des histoires fantastiques et des traductions (allant de L’Odyssée à plusieurs sagas islandaises). [...]
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