Affirmation n° 1 : Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen l’ont répété à maintes reprises : l’attitude de l’Occident, après la fin de la guerre froide, et l’élargissement de l’OTAN et de l’UE ont poussé la Russie dans ses retranchements et contribué indirectement à la crise ukrainienne.
Raphaël Chauvancy : Faux. La Russie n’est pas une victime. Elle a joué une partie qui visait à rétablir son statut de très grande puissance en réaffirmant son influence en Europe. Seulement, elle l’a perdue parce que ses forces ne sont plus suffisantes pour compenser le manque d’attractivité de son modèle.
Thibault Muzergues: Faux. C’est la Russie qui a choisi de faire de l’OTAN son ennemie, pas l’inverse. Rappelons que jusqu’au début de l’invasion de l’Ukraine en 2014, les deux parties avaient construit un Partenariat pour la Paix (PPP) et il n’est pas venu à l’esprit des Russes de dénoncer l’élargissement de l’OTAN lorsqu’il s’est produit en 1997 – il aura fallu l’invasion de la Crimée en 2014 pour que le PPP prenne fin.
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Julien Ravalais Casanova: Faux. Un dialogue entre l’OTAN et la Russie a été mis en place, avec l’Acte Fondateur de 1997 et le Conseil OTAN-Russie qui a fonctionné de 2004 bon an mal an jusqu’en 2014, année de l’annexion de la Crimée. Pour mémoire, l’Acte Fondateur de 1997 stipule « le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de tous les États et de leur droit inhérent de choisir les moyens d’assurer leur sécurité ». C’est donc la Russie qui a renié ses engagements en envahissant l’Ukraine, pas l’inverse. [...]
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