
Musicalement, le rap français a toujours eu 15 ans de retard sur le rap US. Idéologiquement, on est plus sur du 35 ans… Outre atlantique, le rap ne se cache plus depuis longtemps d’être une musique ultra-libérale et conservatrice, à l’image des « minorités » qui le portent : Kanye West a fait son coming-out trumpiste depuis un bail, Tyler The Creator raille la démagogie démocrate et Suicide Boys claironne son entre soi de rappeurs white trash. Evolution naturelle pour une musique qui est passée du ghetto aux stades de football en quelques années, et qui n’a jamais caché son opportunisme, tant elle est calquée sur le « capitalisme sauvage » (aka : le narcobanditisme) en vogue dans les quartiers.
En France, c’est un peu plus compliqué, car le rap a longtemps été une musique d’Etat. Sous la férule soviétique de Jack Lang, il est même devenu l’instrument premier de la propagande « ethno-différentialiste » (lol) menée tambour battant avec les ingénieurs sociaux du mitterrandisme (Sos Racisme et autres entités conçues pour entretenir la sécession des « quartiers »).…












