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Les critiques musicales de mars
SUBTIL BRÉSIL O FUTURO E MAIS BONITO, ANNA SETTON, Gallileo, 17,99 € Ce troisième opus d’Anna Setton, jeune chanteuse et instrumentiste de São Paulo, a été composé après la pandémie qui l’avait incitée à se replonger dans les grands classiques de la musique populaire brésilienne lors de rendez-vous hebdomadaires en ligne sur la toile. Forte de cette expérience, elle se positionne désormais en autrice après avoir accompagné le guitariste brésilien Toquinho ou encore la chanteuse cubaine Omara Portuondo. Enregistré à Recife, au nord-est du Brésil, où les expériences sonores et les avancées musicales vont bon train, « c’est un disque très moderne, les garçons avec lesquels j’ai travaillé traduisent de façon très actuelle la tradition de la grande chanson brésilienne que j’ai apprise. » Anna s’est donc entourée des meilleurs compositeurs et producteurs du moment pour soumettre ses propres textes et compositions, s’assurant ainsi d’échapper au cadre usuel et d’innover vraiment. On retient l’élégance et la finesse de la direction musicale et des musiciens qui contiennent la musique, n’abusent pas des effets techniques, la soulignent avec des ponctuations surprenantes et privilégient une atmosphère épurée qui sied au grain de voix cristallin d’Anna Setton. À suivre, tant son futur semble prometteur ! Alexandra do Nascimento [...]
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[Cinéma] Esterno notte : qui a tué Aldo Moro ?
Extrêmement bien reçue en Italie et en France, la première série de Marco Bellocchio, Esterno notte, est consacrée à l’enlèvement et l’assassinat en 1978 d’Aldo Moro, président de la Démocratie chrétienne, sujet qui lui avait déjà inspiré son film le plus réussi depuis vingt ans, Buongiorno, Notte (2003). Le changement d’axe est patent puisque on y suivait en un huis-clos les affres d’une jeune brigadiste devenue la geôlière de Moro ; d’abord farouche partisane de la cause révolutionnaire, elle tournait insensiblement casaque devant l’inflexibilité de son leader. La série offre une vue plus panoramique en centrant tous les épisodes sur un personnage – sauf le dernier – du futur otage à son élève préféré devenu ministre de l’Intérieur, du pape à une brigadiste (plus lointainement concernée que dans Buongiorno, Notte) pour terminer sur l’épouse de Moro. Si le film fouillait l’inconscient de la jeune brigadiste – à qui Maya Sansa prêtait son beau visage expressif –, la série ne sonde rien moins que l’inconscient d’un pays face à la cruelle mise en application des thèses de René Girard sur le bouc émissaire, comme s’il fallait que meure Aldo Moro pour que le pays se relève. L’abandon du président par tous ses amis politiques fut consommé dans l’ombre, par de multiples actes manqués, devenant un véritable feuilleton médiatique. [...]
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[Opéra] Le Turandot de Pappano : quasi–référence
Une équipe de luxe autour de Jonas Kaufmann : voici une constante des intégrales d’opéra qu’Antonio Pappano a gravées, ces dernières années, avec « son » Orchestre de Sainte Cécile, à Rome. Hier Aida, Otello. Aujourd’hui Turandot. Dissimulant son déclin, le ténor allemand se donne des allures de prince postmoderne, à la vaillance tempérée par une sensualité rêveuse. L’intention se cache dans le soin des demi-teintes, gage de quelques moments d’extase. Mais ailleurs (y compris dans le célèbre « Nessun dorma ») l’éclat du timbre fait cruellement défaut, vouant à l’échec toute comparaison avec les géants du passé (Corelli en tête). Pour le reste – hormis un Michael Spyres fade en vieil empereur – c’est une pure réussite. [...]
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[Cinéma] De grandes espérances : errances morales
Madeleine est une jeune femme idéaliste promise à un brillant avenir politique. Un été en Corse, elle tue un homme qui agressait son petit ami et dissimule le crime. Cette épée de Damoclès compromettra-t-elle sa carrière ? Il est difficilement pensable de produire un long-métrage plus irresponsable que De grandes espérances: le meurtre qui ouvre le film, et qui devrait logiquement en conditionner l’évolution, se trouve progressivement relégué au second plan pour laisser place à une autre intrigue centrée sur les luttes sociales. Cette incohérence scénaristique débouche sur des errances morales. [...]
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[Cinéma] Un hiver en été : grotesque
À la faveur d’une glaciation climatique, Un Hiver en été tente une radiographie de la France d’en bas, d’en haut et du milieu. Celle-ci s’opère hélas par le biais du roman-photo où des archétypes grossiers vont s’affronter par duos (la Gilet jaune versus le startuper ; le militaire versus le drogué, etc.) D’abord désarmant, le film de Laetitia Masson devient vite effarant avec ses rebondissements qu’oserait à peine Lelouch et des dialogues en Angot de synthèse (« Je suis toute seule dans une zone industrielle. Chaque homme dans sa nuit. ») [...]
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Freres humains, qui après nous dormez
Malgré tous les reproches légitimes que l’on aura pu lui faire, la bande dessinée aura au moins eu le mérite d’avoir été une formidable réserve d’artistes plus intéressés par le dessin, les couleurs et les représentations de la nature et de l’invisible que par les préoccupations conceptuelles dans lesquelles l’Art de la seconde moitié du XXe siècle se sera abîmé. Emmanuel Guibert en est un exemple des plus éclatants. Si ses livres de bande dessinée témoignent d’une grande virtuosité plastique et narrative, c’est certainement dans ses carnets de croquis (six parus à ce jour) que l’on remarquera à quel point cet auteur de bande dessinée est un digne héritier des artistes qui ont contribué à l’histoire de l’art. L’Académie des beaux-arts ne s’y est pas trompée et l’a récemment élu au fauteuil II de la section de gravure et de dessin.
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Naestro : boxe, prison, opéra
Péguy disait : « Une revue n’est vivante que si elle mécontente chaque fois un bon cinquième de ses abonnés » et que « la justice consiste seulement à ce que ce ne soient pas toujours les mêmes qui soient dans le cinquième ». C’est ce que nous allons expérimenter ici, en parlant de rap, d’opéra et de prison. Alors qu’il s’était fait connaître du grand public en convainquant Maître Gims de reprendre Bella Ciao, en vogue grâce à la série espagnole La Casa de papel, rien ne prédisposait Naestro à se retrouver sur les planches de l’opéra. [...]
Céline Laurens – Jules Matton : le Paris des jeunes romanciers
Dans votre premier roman, Céline Laurens, vous vous êtes intéressée à un sujet marginal : les gitans à Lourdes ; dans celui-ci, vous vous recentrez à Paris et dans un lieu qui devrait être celui de l’extrême banalité : le métro. Pourquoi une telle alternance ? Céline Laurens : Pour moi, il n’y a pas d’alternance radicale, ce qui m’intéresse, c’est de confronter des points de vue, des soucis de société et des registres différents. Je me livre, comme dans mon précédent roman, à une superposition de récits au sein d’un même lieu, qui n’est plus Lourdes, mais le métro parisien, et c’est moins le métro en tant que tel, qui m’intéresse, que l’idée du quotidien. J’aime anoblir le quotidien : pour moi, c’est le révélateur moral. Bien agir dans une situation héroïque, cela me paraît plus facile que de mettre en action au jour le jour certaines valeurs. Ça m’intéressait de représenter le métro comme s’il s’agissait d’un organe et si j’ai choisi la ligne 6, c’est parce que c’est une ligne à la fois souterraine et aérienne. Chaque chapitre marque comme une station dans la vie du personnage, plus on va profondément sous terre, plus on creuse dans les souvenirs enfouis. Le métro permet aussi d’évoquer une faune aussi vaste que variée... CL : On a tendance à dire que j’écris sur des « marginaux », un terme que je n’aime pas du tout parce que je le trouve paternaliste. Par contre, le mot « clochard » me plaît, il vient de « la cloche », qui veut dire « boiter », et pour moi c’est important d’avoir des personnages qui boitent, parce que ça me permet de développer un regard transversal sur nos vies. Ce qui est intéressant avec le métro, c’est que c’est vraiment un reflet de la société à un moment T. Cela étant, je n’aime pas écrire de manière réaliste et ce ne sont pas les problèmes sociétaux qui m’importent, mais les choix moraux. Chacun de mes personnages incarne une réponse morale à un problème sociétal. [...]
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L’Incorrect numéro 73

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