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Vous avez fini par céder à l’insistance de votre vieille bande de potes. Oui, cette bande de potes avec qui vous avez bravé la maréchaussée de votre ville de province, juchés sur des bicross tout droit sortis des Goonies, à une époque reculée on l’on dégustait encore des Mr Freeze et des Yes. Au nom de votre glorieuse enfance, vous avez accepté de les accompagner à un festival d’été, plus pour leur faire plaisir que par réel enthousiasme. Car vous n’êtes pas très enthousiaste, non : passer trois jours sur un champ de navets réhabilité en parc d’attraction pour adultes, entouré de trentenaires défoncés à la MD et de grosses filles tatouées, le ventre laminé d’infrabasses, ça a cessé de vous exciter vers 2005. Las, ce n’est pas le cas de vos amis, lesquels, chaque année, troquent leur statut de salarié pour celui de barbaque à bière. Voici quelques conseils de survie pour réactionnaire en milieu forcément hostile.
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1. N’allez pas voir les groupes
Tout le monde le sait, mais tout le monde fait mine de ne pas le savoir : la plupart des concerts en plein air sont tout simplement impossibles à sonoriser, et particulièrement dans ces gros festivals. Ce n’est pas parce que la scène principale affiche des murs d’amplis (souvent factices) que votre groupe préféré sera audible. C’est d’ailleurs tout à fait le contraire : plus la scène est grande, plus le son se résumera à quelques beats graves échantillonnés avec des moufles. D’ailleurs, vous avez beau tendre l’oreille, impossible de reconnaître le moindre morceau de cet album qui avait pourtant marqué votre jeunesse. Il faut dire que le vent n’arrête pas de souffler d’un bout à l’autre du terrain, transportant jusqu’à vous les fréquences des scènes rivales. La conséquence de cette fatalité météorologique est un improbable mix entre Angèle et Megadeth. D’ailleurs, vous vous êtes toujours demandé qui écoute vraiment les groupes en festivals, à part les premiers rangs de fans hardcore qui espèrent sans doute apercevoir leurs bouées Bob l’éponge tanguer sur les vidéos officielles. Tout cela est très ennuyeux. Essayez plutôt de grapiller un pass VIP pour aller siroter des mojitos au frais. [...]
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Je voudrais faire un bilan de l’année avec une liste, en hommage au regretté Jacques Drillon, pour la conclure de manière méthodique. Liste des événements sympathiques :
– Patrice Jean a reçu deux prix, mérités, pour son Parti d’Edgar Winger. Pour la plus grande gloire de la littérature. Amen.
– Avec la fin des restrictions sanitaires, les visages, dans les rues et les souterrains du métro, ont été à nouveau dévoilés. Sans doute que tout l’art occidental n’aura visé que cela, non pas tailler des masques aux tyrans, non pas façonner des idoles, mais dévoiler des visages.
– Après une année mouvementée et que la politique aura rendu spécialement fébrile et vulgaire, nous nous apprêtons à suivre les conseils des deux rockeuses de Wet Leg pour passer tout l’été : « on a chaise-longue, on a chaise-longue, on a chaise-longue, all day long on a chaise-longue ». Avec une vue imprenable sur l’apocalypse qui vient.…
L’Incorrect numéro 73
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