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[Cinéma] Rifkin’s Festival : Allen en phase terminale
Woody Allen suit la pente qui l’a mené du comique au sinistre avec Rifkin’s festival, triangle amoureux terminal sous respiration artificielle. Un vieux professeur de cinéma est obligé d’accompagner sa femme attachée de presse au festival de San Sebastian où un cinéaste à la mode lui tourne autour. Passé un certain cap, il devient difficile de départager la paresse de la sénilité. Rifin’s festival est tellement poussif, investi par rien, qu’on choisit la seconde option. [...]
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[Cinéma] La Nuit du 12 : daube féministe
Triller féministe en mode télévisuel augmenté, La Nuit du 12 essaie de faire rimer angoisse avec De Haas. Qui a tué Clara Royer, jeune fille « pas compliquée », brûlée vive à Twin-Peaks-sur-Isère ? Cinéaste sous-lynchien, Dominik Moll lorgne aussi, avec La Nuit du 12, du côté de Memories of murder de Bong Joon Ho en autrement plus sage et banal. Sur la sellette de cette histoire inspirée de faits réels : la gent masculine, car si la victime aimait tous les hommes (sauf Édouard Balladur, et encore…), c’est forcément tous les hommes qui l’ont tuée. [...]
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Éditorial culture de l’été : Listes contraires

Je voudrais faire un bilan de l’année avec une liste, en hommage au regretté Jacques Drillon, pour la conclure de manière méthodique. Liste des événements sympathiques :

– Patrice Jean a reçu deux prix, mérités, pour son Parti d’Edgar Winger. Pour la plus grande gloire de la littérature. Amen.

– Avec la fin des restrictions sanitaires, les visages, dans les rues et les souterrains du métro, ont été à nouveau dévoilés. Sans doute que tout l’art occidental n’aura visé que cela, non pas tailler des masques aux tyrans, non pas façonner des idoles, mais dévoiler des visages.

– Après une année mouvementée et que la politique aura rendu spécialement fébrile et vulgaire, nous nous apprêtons à suivre les conseils des deux rockeuses de Wet Leg pour passer tout l’été : « on a chaise-longue, on a chaise-longue, on a chaise-longue, all day long on a chaise-longue ». Avec une vue imprenable sur l’apocalypse qui vient.…

[Cinéma] Il était une fois Ennio Morricone

À l’âge de huit ans, Ennio Morricone rêve de devenir médecin. Mais son père décide qu’il sera trompettiste, comme lui. Comme quoi : le patriarcat a du bon. Imaginez Ennio né au début des années 2000 ? Mon trombone à couper que le monde n’aurait jamais reconnu le cri d’un coyote, que Le Professionnel aurait fini sa course dans la poubelle des nanards et que Mission n’aurait jamais tutoyé les anges. Deux fois récompensé aux Oscars et auteur de plus de cinq cents bandes originales le Maestro reste le compositeur le plus populaire et le plus prolifique du siècle dernier. Sa musique se renifle à la première note et tous pleurent avec Jacques Perrin à la fin de Cinema Paradiso. Mais l’homme, qui était-il ? Et surtout comment percer le mystère de sa musique si singulière ? C’est ce que propose le cinéaste italien Giuseppe Tornatore qui collabora avec Morricone pendant plus de vingt ans.

Bruits de boîtes de conserve ou de machine à écrire, le jeune Ennio cultive le contrepoint et il devient vite évident que son art va trouver tout son sens au cinéma

Les secrets d’une vocation

Un voyage musical de plus de deux heures, accompagné de Clint Eastwood, Bertolucci, Bruce Springsteen, Dario Argento, Metallica, Wong Kar-Wai, John Williams et, bien entendu, d’Ennio Morricone lui-même. On a connu compagnie plus désagréable. Le compositeur italien (disparu il y a pile deux ans) était avare en interview, mais là, face caméra, il se livre comme rarement, ainsi lorsque, les yeux rougis, il se souvient de sa séparation avec son maître Goffredo Petrassi et du rejet des anciens du Conservatoire qui l’accusent de « se prostituer » en composant pour le cinéma. On devine chez lui un désir de revanche qui explique peut-être en partie la singularité de sa musique et même s’il signera ses premières bandes originales sous pseudo. [...]

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[Cinéma] After Yang : sombre clonerie
Depuis Matrix reloaded, la science-fiction ne se remet pas de son virage Benetton. La preuve aujourd’hui avec After Yang, drame intimiste qui fait des thèmes dickiens un napperon pour table basse. Un père tente de faire réparer le frère androïde de sa fille adoptive et découvre une inexplicable carte mémoire dans son processeur. Avec ses camaïeux de couleurs automnales et de sentiments murmurés, After Yang plaira aux amateurs cocoonés de Nature et découvertes. Comme dans le récent Swan song, un pianola synthétique, signé ici Sakamoto, leur tirera même quelques larmes en gélifiant tout. [...]
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[Cinéma] The Sadness : sang caillé

Pour son premier film tourné à Taipei, le Canadien Rob Jabbaz (probable hommage à Rob Zombie) vise l’ultime en imaginant une pandémie qui transforme ses victimes en monstres pervers et cannibales. Belle idée printanière que d’imaginer que le COVID pourrait tous nous transformer en zombie.

Un jeune couple joli comme tout est séparé dans le chaos; se retrouvera-t-il intact plutôt qu’écumant et pratiquant des actes contre-nature dans une atmosphère de Nuit de Walpurgis ?

[...]
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Événement : Houellebecq chez les royalistes
Dans une salle bondée, l’écrivain commença par justifier la rareté de ses entretiens par la médiocrité qu’il estimait la sienne dans cet exercice, avant de démontrer le contraire pendant presque deux heures durant lesquelles l’auteur de Sérotonine répondit à toutes les questions qu’on lui posa sans esquive, avec profondeur et mordant, et ces raccourcis lumineux et caustiques qui le caractérisent. Se réclamant de Balzac, Baudelaire, saint Paul et Dostoïevski, d’une littérature authentique et « qui brûle » contre les faiseurs ou les tenants de l’art pour l’art, Houellebecq a jugé devant un public acquis à ce genre de déclaration que la Révolution avait (...)
Le multivers : fiction capitaliste terminale

En 1942, un garçon de 12 ans originaire du Washington, féru de physique et déjà entêté de questions existentielles, envoie un courrier à Albert Einstein, lui demandant si le facteur garant de la cohésion de l’univers est « aléatoire ou unificateur. » Einstein, déjà au faîte de sa renommée, se fendra d’une réponse sibylline et pleine d’autres questions en suspens : « Cher Hugh, il n’existe ni force irrésistible ni corps indéplaçable. Mais il semblerait qu’il existe un garçon têtu qui a victorieusement forcé sa voie à travers des difficultés étranges créées par lui pour cela. Amicalement, A. Einstein. » Everett saura s’en souvenir et signera en 1957 une thèse sur le sujet : Formulation de la mécanique quantique en termes d’états relatifs. C’est la première occurrence d’une théorie sérieuse des mondes multiples, basée sur une formulation déterministe de la mécanique quantique, qui extrapole une infinité de mondes possibles à partir de la nature ondulatoire de l’univers. Le XXe siècle est celui de tous les dangers : la révolution scientifique qui point menace non seulement d’ébranler les structures conceptuelles de Newton, mais elle rend peu à peu caduque la notion de « réel » lui-même.

Schrödinger et son chat ni mort ni vivant ; le physicien Ettore Majonara disparu dans des circonstances étranges entre Naples et Palerme, probablement pour avoir percé le secret des quantas ; Planck et Dirac déclarant au moment où la fission de l’atome transforme les conflits mondiaux en guerre « froides » : « Notre monde n’est pas ce qu’il paraît être. Lorsqu’on l’observe de près, la plupart des lois mathématiques millénaires s’écroulent comme des châteaux de cartes. Les constantes deviennent folles. En fait, il se pourrait bien que ce monde ne soit qu’une version parmi d’autres ».

[...]
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L’Incorrect numéro 73

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