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Espagne : le cinglant revers catalan
Depuis la fin de l’été, le feuilleton catalan cadence l’actualité européenne. Mais son dénouement n’avait pas été imaginé par la plupart des commentateurs : les têtes indépendantistes sont incarcérées, libérées sous caution ou en exil. Engluée dans les recours judiciaires, la stratégie de la dramatisation, initiée par l’entourage de Carles Puygdemont, s’est lamentablement retournée contre ces derniers. Les élections régionales anticipées du 21 décembre s’apprêtent à éparpiller façon puzzle la coalition indépendantiste La pièce s’est jouée en plusieurs actes. Le premier a vu les principaux partis espagnols (PP et PSOE notamment) s’unir face à la fuite en avant indépendantiste. L’Espagne a fait corps dans un élan de cohésion assez inattendu dans la mesure où les autres partis autonomistes ont aussi désapprouvé la méthode Puygdemont. Au nom du droit et du respect des procédures démocratiques, l’opinion publique a ensuite manifesté son soutien dans la rue, encouragée par l’intervention décisive du roi Philippe VI de Bourbon. Acte 2 (...)
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Le street art à Christchurch, espoir ou cache-misère ?
Près de sept ans après le séisme qui a causé la mort de 185 personnes, Christchurch peine à se relever. De nombreuses œuvres de street artists donnent une autre image des ruines aux visiteurs, mais pour combien de temps ?
Lorenzo Fontana : « La bataille se joue entre les identités et le multiculturalisme »
Entretien avec Lorenzo Fontana, vice-maire de Vérone et député européen de la Ligue, principal acteur de la victoire des autonomistes en Lombardie et en Vénétie. Quelles leçons tirer des deux référendums consultatifs remportés par votre camp le 22 octobre en Lombardie et en Vénétie ? Le référendum local est une question fondamentale pour l’Italie dont les régions sont si di-verses, et que l’État central a tant abîmées : le Nord comme le Sud en ont souffert, et en parti-culier le second. Mais aujourd’hui, d’un point de vue économique, ce sont nos PME du nord qui pâtissent de cette politique. Les identités territoriales sont d’ailleurs un modèle à valoriser non seulement en Italie mais dans toute l’Europe, contre l’État et l’Union européenne qui les affai-blissent et les dissolvent. Nous souhaitons plus d’autonomie pour remettre en valeur les spéci-ficités des régions. Quels moyens préconisiez-vous pour atteindre cette autonomie ? Nous voulons redonner plus de pouvoir au législatif, et transférer de nombreuses compétences de l’État central vers les régions. L’État doit assurer certains services importants, comme les grandes infrastructures, la défense, la diplomatie, et rendre en échange aux collectivités locales la liberté de choisir leurs priorités et la destination de leurs ressources. En Vénétie, nous comp-tons de nombreuses PME que nous devons soutenir pour qu’elles survivent sur le marché eu-ropéen et mondial. Plus d’autonomie permet plus de réactivité. Rome n’est pas tout. Milan même n’est pas tout. Nous-mêmes n’avons par exemple pas grand-chose en commun avec Mi-lan, et nos différents problèmes doivent pouvoir être gérés au plus près. C’est du fédéralisme ? Oui. Notre projet de modification de la Constitution italienne devrait permettre de transférer aux régions vingt-trois compétences nouvelles, comme le contrôle des infrastructures ou celui des banques territoriales. Pour la santé, nous aimerions que l’impôt puisse être levé locale-ment. L’idée de fond global est d’ailleurs que (...)
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Rohingya : l’ombre des militaires et des djihadistes
La crise humanitaire qui frappe la minorité musulmane de Birmanie, pour terrible qu’elle soit, ne doit pourtant pas dissimuler les enjeux géopolitiques gigantesques auxquels est confronté le pays de la junte. Il y a quelques mois encore, personne ne s’intéressait à la Birmanie et aux Rohingya. L’unanimité médiatique a soudain braqué ses projecteurs sur ces personnes vivant entre la frontière de la Birmanie et celle du Bangladesh. Le drame humanitaire s’ajoute à la complexité politique d’un pays où l’armée continue de posséder l’essentiel du pouvoir. Cette crise est un mille-feuilles géopolitique où se surimposent des enjeux nationaux et régionaux ainsi que l’émoi humanitaire mondial. Les Rohingya sont appelés musulmans du Bengale en Birmanie, car ils ne sont pas considérés comme une minorité ethnique, la liste de ces 135 minorités ayant été définie au moment de l’indépendance du pays. Ce sont des personnes nomades, allant et venant entre la Birmanie et le Bangladesh, dont beaucoup vivent du trafic d’opium produit dans le Triangle d’or. Si l’armée a laissé le pouvoir effectif (...)
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Échec de la coalition allemande : mamie Merkel peut faire ses valises
Au moment où les conservateurs autrichiens sont en passe de gouverner avec la formation national-populiste du FPÖ, Angela Merkel échoue à fédérer une coalition « Jamaïque ». Les Cassandre avaient donc raison : la CDU est trop affaiblie pour réunir une majorité hétéroclite, travaillée par de trop nombreuses contradictions internes. Y-a-t-il une solution pour Angela Merkel ?
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IRAK : Fragmentations Kurdes
Moins d’un mois après la tenue d’un référendum au Kurdistan irakien, le 25 septembre sur l’indépendance (93 % de oui), les forces irakiennes ont repris en un peu plus de 24 heures aux combattants kurdes la majeure partie des territoires qu’ils avaient conquis dans la foulée de l’offensive des djihadistes de l’État islamique. Minés par de profondes divisions et rattrapés par la realpolitik, les Kurdes voient leurs espoirs d’indépendance voler en éclats. L’ultimatum adressé à Erbil trois jours plus tôt aura eu raison de la volonté de Bagdad de laver l’affront. Le 16 octobre, les troupes de Bagdad, épaulées par les milices pro-iraniennes des Unités de mobilisation populaire, ont lancé une vaste opération dans les territoires contrôlés par les peshmergas. Objectif : obtenir le retrait des forces kurdes qui occupent le terrain depuis l’été 2014 et y redéployer l’armée nationale. Profitant de la débandade de l’armée irakienne face à l’offensive des djihadistes de l’EI en juin 2014, les combattants kurdes avaient fait main basse sur la ville de Kirkouk riche en pétrole et ses environs, ainsi que sur des localités situées dans les provinces de Ninive, Diyala et Salah ad-Dine. Grâce à une alliance tactique entre le gouvernement du Premier ministre irakien Haidar al Abadi et l’Union Patriotique du Kurdistan (UPK), grande rivale du Parti Démocratique du Kurdistan (PDK) au pouvoir à Erbil, les forces gouvernementales se sont rendues maîtresses de la ville de Kirkouk quasiment sans combattre, au grand dam du président Massoud Barzani et de son clan (…)
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LES PEINTRES RUSSES NON-CONFORMISTES : DE SOMPTUEUX DÉVIANTS
Le 15 novembre avait lieu, au Centre culturel et spirituel orthodoxe russe, le vernissage de l’exposition des peintres non-conformistes. Un pan d’histoire de l’art et de la Russie soviétique à découvrir jusqu’à la fin du mois. Fascinant.
Victor Erofeev : « La révolution est un piège »
« À Paris, écrivit un jour Victor Erofeev, j’ai trahi ma patrie pour tout le restant de mes jours. Je vivais à la lisière de la France, mais elle est entrée tout entière en moi et m’a complètement submergé. » Créateur de la revue Metropol à Moscou dans les années 70, vite exclu de l’Union des écrivains avec interdiction de publier jusqu’en1988, ses ouvrages La Belle de Moscou et Ce bon Staline ont été traduits chez Albin Michel. Présent au Centre culturel russe de Paris pour évoquer « Les leçons d’octobre 1917 », il a répondu à L’Incorrect. Quelles sont les leçons d’octobre 17 ? Sade avait raison, la nature humaine est très compliquée et pour devenir révolutionnaire, il faut l’avoir oublié. Prétendre améliorer les situations sociales, c’est estimer que l’homme est créé pour vivre mieux, et aimer tout le monde. Il faut croire en la bonté intrinsèque de l’homme et imaginer que seules les circonstances qui l’entourent sont mauvaises. C’est la leçon de la Révolution russe : être très attentif non d’abord aux partis, mais à la nature humaine. Les Bolcheviks croyaient qu’ils pouvaient améliorer les hommes, encore et encore, jusqu’à ce qu’ils s’écrient (...)
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