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Le street art à Christchurch, espoir ou cache-misère ?

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Publié le

21 décembre 2017

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streetart

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Près de sept ans après le séisme qui a causé la mort de 185 personnes, Christchurch peine à se relever. De nombreuses œuvres de street artists donnent une autre image des ruines aux visiteurs, mais pour combien de temps ?

 

Christchurch, 22 février 2011. Un tremblement de terre de magnitude 6,3 ravage la ville et les alentours. Aujourd’hui encore, de nombreuses ruines composent les lieux autour des rues en chantier et des trottoirs craquelés. Pour palier l’attente avant la fin des travaux, qui n’est pas prévue avant au moins dix ans, il fallait redonner un peu de baume au cœur à une population profondément marquée. S’installe alors le Spectrum Street Art Festival entre décembre 2015 et avril 2016 dont les créations sont toujours exposées à ce jour.

 

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Huit artistes, venus des quatre coins du monde, parcourent Christchurch pour peindre les murs afin de redorer la ville. Selon Deow Owen, l’un des exposants, « pour beaucoup, les effets dévastateurs du séisme ne seront jamais oubliés ». Aujourd’hui résident californien, ses origines viennent de la Nouvelle-Zélande, à six heures de route au sud du séisme. « Participer à ce festival était une merveilleuse opportunité de revenir dans mon pays, je tenais à le représenter dans cette épreuve » reprend-il en précisant qu’une partie de sa famille vit à Christchurch. Comme de nombreux autres artistes, Deow Owen porte un message d’espoir et d’optimisme sans faille : « Il faut du temps pour faire de belles choses et Christchurch se relève petit à petit, ce qui est formidable ».

 

 

Se relever oui, mais dans combien de temps ? La cathédrale, symbole historique de la ville, est toujours à moitié détruite et les travaux n’ont toujours pas commencés. Le stade de rugby, l’AMI Stadium, est un fantôme depuis 2011. Lui qui devait recevoir la coupe du monde la même année est trop endommagé pour accueillir un quelconque match et le coût de sa reconstruction avoisine le demi-milliard de dollars. L’art entretient l’espoir mais il n’assure pas sa pérennité éternelle.

 

Le street art, simple camouflage ?

 

En déambulant sur les restes d’avenues, entre deux parkings improvisés sur des terrains vagues graveleux, on contemple mais l’on s’interroge. Ces dessins, dont l’aspect artistique n’est en aucun point à remettre en cause, semblent être un prétexte. Cette volonté de dissimuler la réalité rappellerait même les fausses fenêtres peintes sur les blockhaus du mur de l’Atlantique pour les embellir et suggérer la présence d’une banale maison familiale.

 

 

Tout le monde connaît le principe mais personne n’y croit réellement tant la supercherie est vaste. C’est ce sentiment de trompe-l’œil que l’on ressent lorsque l’on aperçoit ces différents visages ornés les murs. Au cœur de la deuxième ville d’un pays neuf en plein développement, on se sent dupé. Tout part d’un sentiment de bonne volonté et d’espoir, Christchurch est même considérée comme « une ville où tout doit devenir possible » selon son ancienne maire, Vicky Buck. Mais l’espoir fait-il vivre ?

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