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Le finale républicain de Marine Le Pen

Il y avait de la ferveur, de l’amitié française pour la dernière réunion publique de Marine Le Pen de cette campagne présidentielle à Arras le 21 avril. Libérée de son débat de la veille avec Emmanuel Macron, incisive, pertinente, entourée, fêtée, la candidate du camp national a tenu à envoyer un message offensif à ses partisans venus nombreux, 4000 probablement, dans la capitale artésienne. Arras est une ville bernanosienne. Il y a de l’Espagne en elle. Cette Espagne des Flandres où la douceur de vivre  vient attendrir les fureurs et les passions qui règnent au-delà des Pyrénées. Hier soir, Marine Le Pen était seule face au peuple de France pour lui adresser un grand discours républicain au milieu de familles humbles, trop longtemps humiliées, de familles venues avec poussettes, enfants, tétines et drapeaux tricolores. Hier soir, Marine Le Pen a redonné à ces abandonnés de la mondialisation, à ces héritiers déchus de lignées ouvrières françaises, polonaises ou belges, ce que leur refuse Emmanuel Macron : une dignité politique.…

Débat d’entre deux-tours : deux France qui doivent n’en faire qu’une

Les commentateurs du débat ont dit d’Emmanuel Macron qu’il avait adopté une posture offensive. Rien n’est moins vrai, le président a joué tout du long en défense. Le communicant Philippe Moreau-Chevrolet, déjà invité dans ces colonnes, l’a parfaitement résumé en un seul message sur Twitter : « Emmanuel Macron a un truc très efficace et remarquable dans le débat : il inverse la charge du bilan. En mettant Marine Le Pen sans cesse face à ses votes passés, c’est elle qui a un bilan. Et pas lui ». Ce fut effectivement le tour de passe-passe rhétorique d’un débatteur adoptant la bien connue tactique du « passif-agressif », attendant les éventuelles fautes de sa contradictrice pour y rétorquer et l’étouffer sous des considérations purement techniques.

Mieux préparée qu’en 2017, plus disposée psychologiquement aussi, Marine Le Pen a voulu montrer son calme et son empathie face à un Emmanuel Macron que d’aucuns auront trouvé arrogant. De fait, son langage non-verbal ne dégageait pas une impression d’humilité mais bien les certitudes d’un homme certain de ses qualités, de sa grande mémoire, du fonctionnement fluide de sa mécanique cérébrale, étalant son charme de commercial pour épater la ménagère devant le poste.…

Voter Macron ? La réponse du sabre au goupillon

Monseigneur,

J’ai eu la stupeur de lire dans la presse votre déclaration qui annonce que « le citoyen Ravel votera Emmanuel Macron, bien entendu ».

Bien entendu, vous voterez pour un candidat qui annonce vouloir inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution.

Bien entendu, vous voterez pour un candidat dont la majorité entend faire de l’euthanasie la grande cause sociétale du prochain quinquennat.

Bien entendu, vous voterez pour un candidat qui souhaite légiférer pour la PMA sans père en attendant le trafic des GPA.

Bien entendu, vous voterez pour un candidat qui trouve beau de rencontrer une femme voilée, préférant manifestement le racolage électoral à la dignité de la femme.

Lire aussi : Le pape François contre les tradis : entretien avec Christophe Geffroy

Bien entendu, vous voterez pour un candidat « plus capable de fédérer » après avoir pourtant fractionné à dessein la société en trois blocs et, accessoirement, avoir « emmerdé » les non-vaccinés (je précise que je suis trois fois vacciné).…

L’Incorrect numéro 73

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