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Manifestations pro-Palestine : « Ces manifestations ont pour ressort essentiel un antisémitisme rabique »

Qui sont les gens qui sont descendus dans les rues pour manifester leur soutien à la Palestine, ce week-end, et quel était leur message politique ?

Ces manifestations ont à la fois confirmé une routine et constitué une nouveauté. La routine, c’est la mobilisation reptilienne d’une partie de la gauche dès qu’il est possible d’exprimer publiquement sa haine d’Israël, alors que les mêmes ne bougent pas en cas d’autres d’événements dramatiques – ou de massacres avérés – qui se produisent dans le monde mais qui ont le défaut de ne pas pouvoir évoquer Israël et les juifs. La nouveauté, c’est le faible nombre de manifestants rassemblés cette fois-ci pour cet exercice. Peut-être certains ont-ils compris que pour nombre des participants, ces manifestations ont pour ressort essentiel un antisémitisme rabique. Le souvenir de la manifestation de 2014 a peut-être joué : même si des médias de gauche s’étaient alors honteusement auto-censurés, l’on se souvient quand même des appels lancés à la destruction des « boutiques juives » à Sarcelles et aux slogans « morts aux juifs ! » à Barbès.

Beaucoup ont défilé avec des drapeaux de pays musulmans aux cris d’Allah Akbar. Faut-il y avoir une volonté communautaire de « visibilisation », voire d’occupation de l’espace public ?

Il ne s’agit là que du débordement sur un espace public pour la circonstance médiatisé – tout comme lors des prières de rue – de forces qui occupent déjà depuis longtemps des portions importantes du territoire français passées sous l’autorité de la charia et devenues « judenfrei ». Les habitants juifs ont pour la plupart fui ces lieux pour Israël ou des endroits de France moins risqués. Ces drapeaux étrangers et le slogan « Allah Akbar » – régulièrement traduit par « Allah est grand » alors qu’il signifie « Allah est le plus grand » – sont des signes de volonté de conquête.

Les nombreux chants antisémites entendus sont-ils le signe d’un nouvel antisémitisme qui se banalise dans les banlieues du fait de l’islamisation ?

Je me permets de corriger votre formulation. D’une part, il ne s’agit pas d’un « nouvel antisémitisme », mais d’un antisémitisme très ancien ; l’antisémitisme musulman de toujours. La haine du juif – mais aussi du chrétien – est au cœur du Coran même si beaucoup persistent à ne pas voir ce qui crève les yeux si l’on veut bien les ouvrir.

« Nous aurons la paix lorsqu’ils aimeront plus leurs enfants qu’ils ne nous détestent »

Dans les pays musulmans, la colonisation avait permis de maîtriser pendant un siècle cet antisémitisme. La décolonisation lui a permis de s’exprimer à nouveau, d’où le départ des juifs de la plupart des pays du Maghreb et du Proche-Orient. Aujourd’hui, c’est en France qu’il s’exprime du fait de son importation croissante dans les valises de l’immigration. D’autre part, il ne se « banalise » pas ; il se révèle de plus en plus parce que c’est une empreinte culturelle musulmane fondamentale, plus ou moins abandonnée ou réfrénée par certains musulmans, mais toujours latente ou active chez un grand nombre d’entre eux.

La gauche a été très bienveillante avec les manifestants. Que cela vous inspire-t-il ?

Il faut distinguer plusieurs attitudes de gauche en la matière. Il y a les naïfs (vrais ou faux) qui implorent de « ne pas importer le conflit en France » mais ne veulent pas voir que ce conflit est déjà solidement installé. Et il y a les complices, qui après avoir perdu le prolétariat français ont fait le choix de rallier électoralement les populations immigrées. Tous partagent le même aveuglement sur la nouveauté de ces populations qui restent culturellement sous une emprise religieuse, ce que, par inculture, ils ne mesurent pas plus que nos dirigeants. Ils ont pourtant pu constater depuis des décennies que toutes les propositions de la gauche israélienne pour remettre aux responsables palestiniens la maîtrise des territoires, y compris une partie de Jérusalem-Est, ont tourné court. Mais ils refusent de voir que l’objectif du Hamas – qui le dit et l’écrit – n’est pas la création d’un nouvel Etat arabe, mais la destruction d’Israël qui occupe pour eux de manière blasphématoire une terre qu’il considère comme musulmane et, suprême  humiliation, qui la défend bien avec une armée constituée en partie de femmes [...]

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Affaire Sarah Halimi : quand le haschich excuse le crime

Il est fondamental d’admettre, dans un État de droit, que la condamnation pénale nécessite de caractériser le fait que le criminel soit responsable de ses actes. Un dément n’agit pas par volonté. Il ne peut en conséquence pas être tenu coupable de ses actions. Cependant, ce principe s’admet uniquement sous la condition d’une interprétation absolument stricte. Il ne s’agit pas d’excuser un simple état second, une perturbation mentale, un trouble du comportement. L’auteur des faits doit avoir intégralement perdu le sens de ses agissements ; il ne doit plus disposer d’aucun discernement ; il doit être aliéné, ce qui signifie qu’il se trouve dépossédé de sa conscience, privé du pouvoir de décision sur lui-même. À défaut de limiter l’application de cette règle aux seuls cas extrêmes, l’argument de la folie deviendrait un alibi facile empêchant la condamnation du meurtrier, et paralysant de fait l’exercice de la justice.

Même en admettant que soit démontrée l’existence d’une démence temporaire au moment des faits, la cause de cet état psychologique, à savoir la prise massive de drogue, aurait dû conduire le juge à refuser l’excuse de l’irresponsabilité

Réexaminons l’affaire Halimi. Même en admettant que soit démontrée l’existence d’une démence temporaire au moment des faits, la cause de cet état psychologique, à savoir la prise massive de drogue, aurait dû conduire le juge à refuser l’excuse de l’irresponsabilité. En effet, il ne peut pas être admis qu’un individu se plaçant lui-même en situation d’aliéné et commettant alors des actes abominables, puisse ensuite échapper à la sanction. Le fou n’a pas choisi de l’être. Il n’a rien décidé. À l’inverse, au sens du droit, le toxicomane porte la responsabilité de la prise de drogue, cause de ses agissements. Déclencher sa propre démence temporaire par la consommation de substances hallucinogènes ne saurait en aucune manière servir d’alibi à l’horreur. Il ne peut pas être accepté que nous puissions planifier des parenthèses mentales nous permettant impunément de commettre tous les crimes. [...]

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Le rugby intègre les minorités

Vous êtes un homme qui se sent femme, ou l’inverse. Ou alors vous êtes non-genré, comme vous voulez. En voyage, vous êtes pris d’une envie soudaine d’aller aux toilettes, ça arrive. Une fois à la station d'autoroute, c'est le drame en voyant les petits logos roses et bleu sur les deux portes des cabines : où allez-vous vous diriger, que faire ?

Les transgenres ne se sentent toujours pas acceptés pour ce qu’ils sont – ou plutôt ce qu’ils aspirent à être. Manque de visibilité et de reconnaissance, prises de tête dues aux formalités administratives inadaptées, insuffisance des moyens mis en place à leurs égards. Ceux pour qui l’identité n’est pas une évidence souffrent de ces épisodes anodins de la vie quotidienne qui créent des angoisses et transforment leur vie en cauchemar, engendrant de ce fait un manque de confiance en soi. Pour nous qui n’avons jamais remis en cause le genre dans lequel nous sommes nés, la vie est certes bien plus facile, alors il nous faut faire des efforts d’inclusion.

Cette semaine a donc bien commencé pour les LGBTQIA+ avec la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie – un avant-goût du « mois des fiertés » qui aura lieu en juin. Pour ce faire, de nombreuses institutions ont (ré)assuré publiquement leur sympathie à la communauté arc-en-ciel, submergeant les réseaux et multipliant les actes de soutien. Certains clubs sportifs ont dû reconnaître la difficulté pour les transgenres de s’inscrire en club, ceux-ci séparant la plupart du temps les garçons et les filles, et ont affirmé vouloir faire un pas en avant. La non-mixité des genres au sein des clubs sportifs repose toutefois sur des raisons physiques et musculaires évidentes.

Le rugby se lance

Le ballon ovale n’échappe pas aux dégâts causés par ce grand chambardement. La Fédération française de rugby (FFR) a en effet affirmé hier dans un communiqué, s’engager pour la sainte cause : « Pour la journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie, la biphobie (…) la FRR est heureuse d’accueillir, sans distinction de race, de religion, de sexe, et désormais de genre, officiellement, celles et ceux qui comme nous sont unis par une même passion, le jeu de rugby ». S’en est donc fini de l’image du rugby comme sport de droitards conservateurs et méchants : désormais, l’ovalie intègrera les trans-identitaires au sein de ses compétitions amateurs et professionnelles dès la saison prochaine.

Lire aussi : Enquête : Maître Étienne Deshoulières, avocat LGBTQIA+

En 2020, l’organisme international World Rugby avait déjà « pris conscience de l’extrême difficulté pour les TI de pratiquer le rugby », signale le communiqué de la FRR. World Rugby avait donc laissé aux fédérations le choix d’appliquer ou non une ouverture aux transgenres, tout en rappelant tout de même qu’« il a été convenu que la sécurité et l’équité ne pouvaient actuellement pas être assurées pour les femmes qui jouent contre des femmes transsexuelles dans un rugby de contact (…) la taille, la force, la puissance et la vitesse sont autant d’éléments sensibles à la fois pour le risque et la performance ». Donc c’est dangereux et on le sait, mais World Rugby a tout de même laissé la porte ouverte, et la FRR s’est jetée dans la brèche. Après de nouvelles études médicales et une collaboration avec la CADET (Commission Anti-Discrimination et Egalité de Traitement), tout a été pensé pour une pratique du rugby « équitable » et « sans risque »[...].

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Globe, canard « câblé » de la génération Mitterrand

Déclinaison tricolore de Vanity Fair, Globe mérite sans conteste l’étiquette de magazine le plus mitterrandien de son temps. Fondé en novembre 1985 par Georges-Marc Benamou avec l’aide de Pierre Bergé, il incarne à merveille – par sa superficialité mêlée de profondeur et son goût du glamour chic – la quintessence de ce que l’on a appelé la gauche caviar. Dans le sillage de l’antiracisme qui émerge à cette époque, Globe identifie assez vite un totem à abattre : la droite. En effet, alors que la cohabitation rebat les cartes de la politique française dès 1986, le titre se lance dans une bataille féroce contre « l’ordre moral ».

Dans le sillage de l’antiracisme qui émerge à cette époque, Globe identifie assez vite un totem à abattre : la droite

À grand renfort de tribunes au ton volontiers inquisiteur et signées – entre autres – par l’inénarrable Bernard-Henri Levy, le mensuel préféré des « chébrans » des années 80 profite de son statut de journal d’opposition pour défendre bec et ongles la figure du chef d’État socialiste. En témoignent leurs unes mémorables, comme autant de déclarations d’amour à Tonton (« Ne nous quitte pas », en décembre 1987)[...]

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L’islam existe bel et bien, et l’islamisme fait partie de lui

Une brillante réflexion : sans flagornerie, Marc Obregon propose un beau travail de fond sur l’adaptation de l’islam à la modernité, et sur certaines des raisons pour lesquelles des individus prennent fait et cause pour l’islamisme. En effet, une société qui a perdu le sens du sacré ne peut que précipiter ses enfants dans les bras des premières idolâtries venues, de l’obsession woke pour la pureté originelle fantasmée des « bons sauvages » à la vénération du fric et de la rolex à 50 ans, en passant par le culte du dieu-tyran des islamistes. Et comme le dit également Marc Obregon, rien de tout cela ne saurait proposer quoi que ce soit de valable à l’Occident, fut-il décadent, et surtout pas un islam aussi vide de spiritualité qu’il est plein d’arrogance.

Lire aussi : L’islam n’existe pas

Mais une erreur de fond : l’analyse du contexte ponctuel qui favorise les adhésions massives à une idéologie ne saurait se confondre avec l’analyse de cette idéologie elle-même, en particulier lorsqu’elle s’inscrit dans une histoire longue de quatorze siècles.

Ainsi, lorsque Marc Obregon écrit que « l’islam tel qu’il se pratique en Europe relève plutôt d’un syncrétisme civilisationnel bien loin de l'islam véritable », il faudrait préciser ce que pourrait bien être « l’islam véritable », tant « l’islam » est en réalité un phénomène pluriel. Est-ce donc celui d’Ibn Rushd / Averroës, ou celui au nom duquel les œuvres d’Ibn Rushd furent jetées au feu dès le lendemain de son décès ? Est-ce celui d’Al Kindi, pétri de philosophie gréco-latine, ou celui d’Al Ghazâlî, pour qui la démarche philosophique et l’islam sont radicalement incompatibles ? Où est-ce celui du Prophète, tel qu’on peut le reconstituer à partir du texte coranique et de ce que la tradition musulmane dit que fut sa vie ? Et dans ce dernier cas, force est de reconnaître qu’il s’agit de ce qu’on appelle l’islamisme, dans tout ce qu’il a de pire.

Marc Obregon qualifie Rumi et Ibn Arabi de « pères fondateurs ». Si seulement ils l’avaient été ! Mais dans le temps long, ils apparaissent plutôt comme de trop brefs éclats de lumière, au mieux des parenthèses enchantées, des exemples d’un islam authentiquement spirituel qui certes a toujours existé, mais toujours minoritaire et étouffé. Bien plus fondateurs hélas ont été le choix imposé par le Prophète lui-même aux Banu Thaqif à Taëf, « la conversion ou la mort », et le message de Khalid Ibn al Walid à ses ennemis avant la bataille des chaînes : « Vous avez le choix entre la conversion, la soumission et la mort, car j’arrive avec des hommes qui aiment la mort comme vous, vous aimez la vie ». Phrase que l’on retrouvera presque à l’identique dans la bouche de Mohammed Merah face au GIGN.

« Vous avez le choix entre la conversion, la soumission et la mort, car j’arrive avec des hommes qui aiment la mort comme vous, vous aimez la vie »

L’islam politique est devenu quasiment le seul islam, c’est un fait. Mais il ne s’agit en rien d’une nouveauté : dès la fameuse « constitution de Médine » (en réalité le pacte de Yathrib), la « communauté musulmane » (on me pardonnera l’anachronisme) se dote d’une structure de type théocratique. Ce que l’on nomme aujourd’hui « islam politique », et qu’il vaudrait mieux appeler « islam théocratique », n’est pas une utilisation politique de l’islam : c’est une négation de la sphère politique, réduite à n’être qu’un instrument au service de la religion, et plus précisément d’un messianisme immanentisé et apocalyptique. Les actes d’un islamiste ne s’inscrivent pas dans un projet politique mais d’abord eschatologique : établir le royaume d’Allah sur Terre, et donc provoquer la fin des temps ou au moins la fin de l’Histoire.

N’oublions jamais qu’au XIVème siècle déjà Ibn Khaldoun affirmait que le jihad armé conquérant est consubstantiel à l’islam, ni qu’au IXème siècle Ash Shafi’î, dans un vaste travail de synthèse, observait que l’écrasante majorité des penseurs de l’islam considèrent que le vrai jihad, le « combat dans le sentier d’Allah », n’est pas avant tout spirituel et intérieur, mais guerrier et impérialiste.

Ce que Marc Obregon appelle « dégénérescence de l’islam » est en réalité une dégénérescence du bouclier qui protégeait les musulmans de leur religion, la tradition. Cette tradition qui s’est construite par-dessus la religion et à partir d’autres sources : influences perse, gréco-romaine, berbère, et j’en passe. Et cette dégénérescence de la tradition a été une opportunité pour tous ceux qui aspirent à l’islam à l’état pur, la religion sans la médiation de la culture. Coupés de la tradition, nombre de musulmans ont choisi un retour aux sources, c’est-à-dire aux textes sacrés (Coran, hadiths, sunna), à l’exemple de la vie du Prophète, et à celui des « pieux prédécesseurs », ces contemporains et quasi-contemporains du Prophète qu’on appelle les « salafs » - d’où le terme de « salafisme ». On en observe tous les jours le résultat, comme on observe celui de l’aspiration assez similaire d’Ibn Abdelwahhab : « Purifier la tradition par le retour à la religion ».

Bien sûr que l’islam s’est merveilleusement adapté aux codes du narcissisme, de la concurrence victimaire, à la superficialité de la société du spectacle. D’ailleurs, l’aisance même avec laquelle l’islam s’y est adapté nous dit quelque chose de très important à son sujet

« Porter le voile pour une adolescente des cités équivaut à porter un perfecto à clous pour une marginale des années 80 » écrit Marc Obregon. Et bien non : porter le symbole de l’adhésion militante à une idéologie totalitaire qui légitime l’esclavage, veut l’apartheid entre les sexes et criminalise la liberté de conscience, n’est pas seulement une version plus moderne du perfecto à clous. Mais oui, « les enfants d’immigrés pratiquent l’islam comme on surfe sur un site pornographique », et pas seulement les enfants d’immigrés puisqu’on observe la même chose dans le monde musulman. Ils pratiquent la religion comme une addiction, une pratique obsessionnelle vide évidemment de toute spiritualité, et surtout une inéluctable fuite en avant, une soif de toujours plus, pour tenter en vain de combler leur vide existentiel. Toujours plus intensément, jusqu’à ce shoot ultime qu’est la communion parfaite à la volonté d’Allah en tuant et en mourant pour lui[...]

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Pétition des militaires : le capitaine Jean-Pierre Fabre-Bernadac dévoile la suite de ses projets

L’Incorrect a pu rencontrer en banlieue toulousaine le principal organisateur du site « Place d’Armes » ainsi que de la pétition des militaires et anciens militaires de tous grades qui a recueilli plus de 27 000 signatures en ligne et déclenché un débat national sur le délitement du pays. Cet ancien capitaine de gendarmerie reconverti dans la sécurité privée n’a rien de l’ancien combattant râleur mais tout de l’officier politisé conscient des enjeux de l’heure. Proche des Gilets jaunes, il ne souhaite pas que sa démarche soit réduite à la protestation de généraux alors qu’elle se veut depuis le début le réceptacle d’un mouvement populaire. Elle vient par ailleurs de recevoir le soutien de l’ancien ministre UDF de la Défense, Charles Millon.

Lire aussi : Tribunes de militaires : l’ancien ministre de la Défense Charles Millon approuve

Fort de près de 115 000 contacts engendrés par l’opération, il a décidé de les structurer en un mouvement doté de correspondants régionaux et départementaux. Dans un second temps, il compte « se rendre à l’Élysée à la tête d’une délégation représentative de la diversité des armées pour déposer au Président de la République un manifeste de dix mesures fortes indispensables au redressement national ». Il espère que cette démarche « déclenchera enfin l’intérêt des grandes chaînes de télévisions nationales qui ignorent pour l’instant scandaleusement notre initiative ». S’il a pu s’exprimer à l’antenne de radios périphériques ou de chaînes de télévisions continues, s’il a été contacté par de nombreux médias étrangers, le capitaine Fabre-Bernadac estime que l’opération de salut public dont il est l’un des visages doit avoir la possibilité de s’adresser à l’ensemble des Français.

L’ancien officier affirme enfin être en contact les policiers signataires d’un appel qui leur est propre mais aussi de réseaux de Gilets jaunes patriotes prêts à redescendre sur les ronds-points si nécessaire. « Exprimer nos revendications dans la rue n’est évidemment pas à exclure, à condition que cela donne plus d’ampleur au mouvement et ne soit pas une occasion pour le gouvernement de nous caricaturer », confie le capitaine Fabre-Bernadac qui anticipe de possibles manipulations du pouvoir. Avant de nous quitter, notre interlocuteur nous tient à nous rappeler que la Ve République s’est fondée sur une protestation de l’armée face à l’incurie du régime précédent, preuve qu’un mouvement des militaires demeure tout à fait susceptible de conforter la démocratie. [...]

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Les zéros sociaux : dépression féministe

Les réseaux sociaux ont ceci de magique qu’ils vous plongent dans des réalités parallèles insoupçonnées au hasard d’un clic. Un petit groupe privé intéressant d’à peine 677 membres – pas virils – a ainsi attiré notre attention : « Féministe déprimé.e en relation hétéronormative : entraide et soutien ». Il faut nécessairement se munir d’un dictionnaire Français / Conneries postmodernes pour comprendre l’intitulé, plus encore ce qui s’y dit. Cette page, donc, reçoit les plaintes et les doléances de féministes se trouvant malgré elles dans des relations de couples avec des pauvres mecs, des « beaufs hétéros cisgenres ». Brrrr, quelle horreur !

Bienvenue dans la quatrième dimension, sur la planète Vénus où vivent des Amazones beaucoup moins attirantes que Jane Fonda dans Barbarella

Les règles sont les suivantes : « Ce groupe est profondément misandre, et a été créé dans le but de se soutenir (de manière cocasse ou tout à fait sérieuse) entre personnes qui se retrouvent à relationner avec des cismecs het et dya. (les famoso tmtc) (Et non, c’est pas dans un but autre que de se plaindre des privilèges des cismecs. Pas que des HSBC, mais bien les cismecs en général) ». Bienvenue dans la quatrième dimension, sur la planète Vénus où vivent des Amazones beaucoup moins attirantes que Jane Fonda dans Barbarella[...]

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Le tonton Germain

À l’aube de sa vie publique, François Mitterrand s’engage en tant que fonctionnaire du gouvernement de Vichy. Il s’investit notamment au sein de la Légion française des combattants – pour un organe de propagande né d’un armistice, un tel intitulé frise l’ironie. Jusqu’en 1943, Tonton tète le téton teuton ; puis il tourne casaque quand le vent de la guerre change définitivement de cap. Déjà alors, le natif de Jarnac brille par son opportunisme teinté de cynisme.

À l’époque où le jeune Mitterrand collabore, la presse parle déjà d’une « Grande Europe » dont le destin serait de vivre et de prospérer sous la tutelle du Reich. Celui-ci prétend alors sacrifier ses meilleurs fils à seule fin de préserver le Vieux Continent de l’ogre bolchevique et de l’impérium américain. Européiste et antinational, Mitterrand le demeurera obstinément tout au long de sa carrière politique. En 1964, dans Le Coup d’État permanent, il déclare : « Une France nationaliste oblige ses partenaires ou bien à l’imiter et donc à s’isoler, ou bien à s’abolir dans un atlantisme qui, sous couvert du “plus grand occident”, étouffera ce que la civilisation européenne contient d’irremplaçable ». À l’heure où le démantèlement de nos nations atteint son parachèvement, l’on aimerait connaître l’avis d’outre-tombe du grand homme à propos de la politique d’indépendance européenne vis-à-vis des États-Unis.

En sacrifiant sa souveraineté monétaire sur l’autel de la concorde continentale, elle a tourné le dos à une tradition qui fit pourtant son succès : celle de la dévaluation stratégique

 Au crépuscule de son existence, Tonton revient à ses premières amours d’outre-Rhin en ratifiant son testament politique : Maastricht. Traître de vocation, il livre à l’ancien occupant les clefs de la souveraineté française. Calqué sur le mark, l’euro doit selon lui limiter la puissance de l’Allemagne réunifiée par son ami Helmuth Kohl. Y croit-il un seul instant ? À la lumière de vingt années de monnaie commune, il est permis d’en douter : en adoptant l’euro, la France a accéléré son déclin. En sacrifiant sa souveraineté monétaire sur l’autel de la concorde continentale, elle a tourné le dos à une tradition qui fit pourtant son succès : celle de la dévaluation stratégique. En choisissant une monnaie inadaptée à sa structure économique et commerciale, elle a payé chèrement les traumas d’une Allemagne hantée par le souvenir de Weimar et de ses brouettes de deutschemarks, une Allemagne désormais convertie à l’École de Chicago et au dogme sacré de la stabilité des prix [...]

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