À la surprise générale, Lille a remporté le titre de champion de France. Comment expliquer pareil exploit sur le plan sportif ? Et à l’opposé, quelles sont les raisons de l’échec cuisant du PSG ?
Le titre de Lille n’est pas une surprise. Il s’inscrit dans le projet lancé par Gérard Lopez il y a 5 ans, qui après un démarrage laborieux, s’est appuyé sur un trio de très grande qualité, constitué de Marc Ingla à la direction opérationnelle, Luis Campos pour le recrutement (et la revente) des joueurs, et enfin Christophe Galtier, le meilleur entraîneur français avec Didier Deschamps. Rappelons au passage que l’an dernier au moment de l’arrêt de la Ligue 1, le LOSC revenait très fort et était déjà favori au titre. S’agissant du PSG, à l’égard duquel je suis d’ordinaire très critique, reconnaissons que l’objectif était bel et bien la Champions League, dont ils ont disputé une finale en septembre et une demie au printemps après un beau parcours. Il n’y a donc rien d’infamant à finir deuxième derrière un si beau champion.
Pour une fois et à tous les niveaux, la saison a été haletante jusqu’à la dernière journée. Comment la jugez-vous au regard des éditions précédentes ?
J’avais annoncé dans vos lignes en septembre que nous allions vivre une saison très disputée. Le football français des clubs s’est beaucoup structuré, dans la foulée de l’Euro 2016 qui a permis de restaurer les stades. Des actionnaires ambitieux – la famille Pinault à Rennes, le milliardaire anglais Radcliff à Nice, sans oublier Lyon, Monaco, et l’Olympique de Marseille – ont bâti des projets cohérents, qui se concrétisent aujourd’hui à travers des staffs et effectifs de grandes qualités. Au final, cela nous a offert l’une des saisons les plus abouties des vingt dernières années.
À l’opposé, hors la demi-finale de Ligue des champions du PSG, le bilan français en coupe d’Europe reste mauvais. Pourquoi ?
À part le PSG, nos deux représentants en Ligue des Champions, Marseille et Rennes, n’étaient clairement pas armés pour rivaliser au plus haut niveau européen. La prochaine campagne sera beaucoup plus représentative du niveau réel des clubs français, avec Paris, Lille et Monaco en Ligue des Champions, Lyon et Marseille en Ligue Europa[...]
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