Chef d’État permanent, François Mitterrand l’est assurément sur les questions économiques. Afin de maintenir la France dans le Système monétaire européen, il trahit ses engagements de campagne et amorce publiquement ce qu’il convient de nommer le tournant de la rigueur en mars 83. Au-delà de ses effets positifs à court terme dont la maîtrise de l’inflation, son choix accouche de politiques structurelles à moyen terme – privatisations et dérégulation des marchés – qui engagent beaucoup plus le pays. Le virage alors entamé, et entériné par Maastricht, n’a plus été depuis enrayé : conformément aux idées néo-libérales américaines du New Public Management, l’État s’est désengagé de l’économie réelle pour permettre, disent-ils, une saine et juste concurrence, quitte à brader la possibilité d’une politique monétaire, d’une industrie française et d’un protectionnisme intelligent[...]
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