Chaque année en France, 330 000 tonnes de chocolat sont consommées. Noël et Pâques constituent les deux moments clés des ventes. En matière de consommation par habitant, la France se situe au sixième rang européen avec 7 kg par an. L’Allemand mange 11 kg de chocolat, le Suisse 10 kg. Mais le Français cultive une particularité : il consomme davantage de chocolat noir que ses voisins européens.
La filière du chocolat représente par ailleurs 30 000 emplois, dont 16 000 dans la production.
L’engouement pour le chocolat est mondial. La consommation a explosé dans les pays émergents comme l’Inde ou la Chine. Noël et ses traditions culinaires, largement inconnus en Asie il y a trente ans, s’immiscent aujourd’hui dans la culture populaire. La mondialisation qui a fait d’Halloween en France une fête tout aussi inévitable que vulgaire, fait du père Noël au Japon la figure incontournable de décembre. Cet engouement international crée des tensions sur le marché du chocolat : la demande de cacao surpassant l’offre, les spécialistes prédisaient l’an dernier une pénurie. Le chocolat allait devenir un produit de luxe, les cartes de rationnement suivraient. Patatras, le nouveau monde est arrivé sous la forme du minuscule virus. La réduction des déplacements a provoqué une chute de la consommation qui elle-même a entraîné une chute de la production. Depuis, des milliers de tonnes de cacao stockées dans les ports européens peinent à trouver des acheteurs. [...]
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Les Américains plantent des drapeaux sur leur pelouse et se mettent au garde à vous dès qu’ils entendent l’hymne national. Le plus miteux des Irlandais est plus nationaliste qu’un congrès entier de l’Action Française. Les Turcs arrivent même à être fiers de leur trou à rats et de leur armée de branleurs! Quant aux Anglais, lorsque l’équipe nationale joue, les façades des immeubles de la classe ouvrière sont couvertes de Croix de Saint-Georges. A-t-on déjà vu la même chose en France ?
Ah, et puis tiens, invitez un Breton à une soirée, au bout d’une heure il aura emmerdé tout le monde avec son pays. Notre fierté et notre amour de l’Armorique éternelle sont grands. Comme l’océan et ma gueule. Et les Français?
À chaque élection présidentielle américaine, la presse de Dublin publie le portrait du nouveau représentant du lobby irlandais au sein de la nouvelle administration. Pas l’ambassadeur de l’Eire, non: le fonctionnaire Américain au sein de l’équipe présidentielle qui influencera la politique de Washington pour toutes les affaires concernant la République d’Irlande. Et accessoirement les nationalistes républicains d’Irlande du Nord. Pouvez-vous me dire qui est le représentant du lobby français dans l’administration Biden?
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Nantes. 5 décembre 2020. En voiture. Sur la droite, une cycliste porte un sac. Bobo écolo à pédales. Ça se voit aux lunettes ! Sur le sac, un patch. Une éolienne qui rigole et une centrale nucléaire qui fait la gueule. Parce que les éoliennes c'est cool. C'est bon pour la planète qui a bobo.
Une demi-heure plus tard, je suis à Chéméré. Pays de Retz. Bretagne. Juste à droite de l'église, un petit rassemblement. 50 personnes. Un stand. Un tracteur. Des pancartes. Deux gendarmes débonnaires. L'objet du courroux populaire est simple : les éoliennes ! 22 exploitations agricoles et autant de riverains sont situés dans un rayon de 4 km d'un projet de 5 « aéro-générateurs ». Et là, les éoliennes au pied de sa trayeuse, c'est déjà beaucoup moins cool.
Électricité baladeuse
« Nous ne sommes pas contre les énergies renouvelables, au contraire ! » s'insurge une exploitante dont la ferme est à 700 mètres du parc vrouvroutant : « il y a des parcs où ça se passe très bien mais d'autres où ça gâche la vie des agriculteurs. Ça bousille leur outil de travail, les animaux ne sont pas bien. Dans le doute on préfère dire non ! » Dans les conversations, la question du courant dans les sols revient : « Sur Chaumes-en-Retz (la méga-commune qui a pris la place en 2016 des anciennes paroisses dont Chéméré, ndlr) nous avons un sol très argileux et en-dessous il y a du schiste, ce qui ne fait pas bon ménage avec l'électricité » poursuit la jeune femme. [...]
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Août 2020 : Clio se fait agresser en prenant le métro par une bande de mineurs non accompagnés venus du Maroc en quête de cachets de rivotril. L’été 2020 a battu des records de chaleur et d’insécurité. Enceinte, Clio a vu sa vie défiler sous ses yeux, n’en sortant que par miracle. Une de ses amies a par ailleurs été violée par des majeurs trop accompagnés arrivés de Kaboul sans passer par Manhattan. Rentrer dans leur appartement de 45 mètres carrés pour un loyer de 1 950 euros par mois achève son moral. Il est temps pour le couple de passer à autre chose, de trouver un sens à sa vie. Tarbes s’impose : Jules reçoit en effet en héritage de son oncle paternel une maison de 200 mètres carrés avec un terrain d’un hectare.
L’occasion était trop bonne pour ne pas la saisir. Mais l’adaptation à leur nouvel environnement est des plus rudes. Outre des jobs mornes et moins intéressants que ceux qu’ils exerçaient à Paris, nos jeunes gens ne trouvent pas leurs bao-burgers favoris, ni même leurs salles de concert, boîtes de nuit et musées habituels. Vide de taxis, la ville du maréchal Foch roule au diesel. Ils s’aperçoivent aussi qu’il y a de l’insécurité dans la ville du maréchal Foch. Deux cambriolages lors de la première année. La première fois par des « jeunes ». La seconde par des « jeunes du voyage ». Quant à leurs nouveaux amis, ils les trouvent bien moins sophistiqués que les personnes qu’ils avaient l’habitude de fréquenter à Paris. Fini les DJs, les artistes et les spécialistes du marketing de la mairie de Paris. Ces Tarbais avaient-ils entendu parler de Sébastien Tellier ou de Bansky ? [...]
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Notre dossier avait bien pour vocation d’engager une réflexion polémique sur le nouveau genre dominant du village global : le rap. Certains nous applaudirent dès la couverture, d’autres nous conchièrent sans nous avoir lus. On nous traita de bourgeois pour ne pas s’extasier devant Booba. Il y a sans doute des bourgeois à L’Incorrect, ou qui seraient assimilés comme tels, comme sont représentées bien d’autres réalités sociologiques, mais il se trouve que les journalistes qui ont réalisé ce beau dossier ne coïncident pas franchement avec l’archétype. En outre, on voit bien la dialectique primaire à l’œuvre derrière l’épithète : le rap est la musique des « quartiers », des pauvres, la critiquer signifie forcément qu’on se trouve dans la classe adverse, du moins selon le schéma binaire des marxistes. Mais c’est encore ne nous avoir pas lus, puisque nous disons précisément que le rap est aujourd’hui la musique de tout le monde, des bourgeois blancs y compris, voire même de certains nationalistes ou identitaires européens (cf. le papier de Mathieu Bollon). Nous ne nous sommes donc jamais situés sur ce plan.
Simplement, nous nous foutons des exceptions, l’angle de notre dossier était d’analyser un phénomène général, et qu’il y ait quelques individus réellement talentueux ou doués d’une intelligence normale ne change rien à notre constat sur la moyenne, et sur la moyenne émergeante
Enfin, beaucoup y sont allés de leurs exemples de rappeurs témoignant une réelle maîtrise de notre langue et que si nous nous y connaissions, nous serions au courant. Outre que leur liste dépasse rarement trois ou quatre noms, toujours les mêmes, et que nous connaissions, notre dossier ne nie pas cette possibilité, et Ralph Müller, que nous avons interviewé, cite lui-même les quelques rappeurs pour lesquels il conserve une estime, simplement, nous nous foutons des exceptions, l’angle de notre dossier était d’analyser un phénomène général, et qu’il y ait quelques individus réellement talentueux ou doués d’une intelligence normale ne change rien à notre constat sur la moyenne, et sur la moyenne émergeante (pas les deux trucs indés pour mélomanes qui n’entraient pas dans le cadre de notre propos). Bref, tel fut notre angle d’attaque : une mise en perspective d’un genre saisi dans son histoire et sa globalité les plus manifestes pour en ébaucher une critique socio-esthétique.
LA PHILOSOPHE DU RAP
En réponse, dans Marianne, Kévin Boucaud-Victoire interviewe Benjamine Weill afin de défendre l’honneur du rap. Bien : nous sommes tout ouïe. Formée en philosophie, cette jeuniste exaltée a rédigé un livre à la gloire du rap et s’était déjà longuement exprimée sur Alohanews pour évoquer le sexisme du milieu : un petit morceau d’anthologie où, à l’instar d’un sociologue de gauche, l’experte ès hip hop joue sur la permanente confusion des registres et un glissement insidieux tout au long de sa démonstration pour réussir à caler la réalité récalcitrante sur son mantra idéologique. Non, le rap n’est pas sexiste, et quand il l’est, ce n’est pas lui qui l’est, mais l’Occident monothéiste qui le vampirise à son insu, parce qu’on sait bien que l’Occident monothéiste est manichéen donc sexiste, CQFD. Il y aurait trop à dire sur cet invraisemblable tour de passe-passe (il n’y a pas que l’Occident qui soit monothéiste, et ce qui caractérise le catholicisme est son opposition au manichéisme, par ailleurs, les centaines de concubines des empereurs chinois auraient eu à redire sur l’égalité des sexes) – quoi qu’il en soit, c’est cette spécialiste qui vient désormais éclairer nos consciences rapophobes.
« On ne va plus tenir ! Je suis au bord du gouffre financier. C’est très difficile et je ressens de l’injustice de ne pas pouvoir ouvrir. J’avais tout mis en place pour que les conditions sanitaires soient respectées », confie Laura, coiffeuse indépendante d’une petite quarantaine, installée en centre-ville de Toulouse. Qu’est-ce qu’une activité essentielle ? Se faire coiffer serait-il moins « essentiel » que se rendre dans une administration ? Cette difficulté à discriminer est au cœur du sentiment d’injustice éprouvé par de nombreux indépendants, commerçants et artisans.
Une grande cruauté qui fait des principaux animateurs de la vie de nos villes et villages des sous-citoyens, des professionnels de seconde zone dont il serait finalement facile de se passer à l’heure des Amazon, Uber et Zalasta. Pourquoi se rendre dans une boutique de vêtements quand on peut commander en ligne ? Peut-être parce que l’homme est un animal social.
N’oublions pas non plus les artistes, les professionnels du spectacle et le monde de la nuit, totalement oubliés et non pas simplement menacés par la ruine, puisque cette année blanche plantera le dernier clou dans le cercueil des boîtes de nuit, déjà menacées avant crise par les nouvelles manières de faire la fête – bar à tapas et salles de concert. Portier de profession, Anthony s’est fait une raison : « Les boîtes, c’est mort. Il faudra trouver autre chose. Je suis en phase de reconversion, c’est dommage car la porte en discothèque rapporte plus que les horaires classiques de vigile » [...]
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Facebook et sa censure sont un vaste et tentaculaire sujet : le réseau social est un outil de propagande aussi puissant que dangereux. On a pu le constater lorsque des comptes de militants nationalistes ont été supprimés. On s’est alarmé lorsque les « médias de vérification » ont été annoncés : des médias chargés de prévenir si une information postée sur le réseau n’est pas une « fake news ». Tous de gauche, bien entendu, dont les exemples de désinformation sont trop nombreux pour être cités.
Ensuite, il y a la modération de Facebook. Si la loi Avia n’a pas été votée en France, en pratique, elle est déjà appliquée sur Facebook : les centres de modération, notamment pour les pays francophones, sont situés au Maroc. D’où une certaine tendresse à l’égard des signalements visant les commentaires islamistes ou les appels au meurtre des blancs. Plus inquiétant, Facebook s’est doté en mai d’une « cour suprême » qui peut décider à la place de Mark Zuckerberg des contenus publiés sur le réseau. [...]
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Comment avez-vous découvert que vos livres ont été retirés d’Amazon ?
Oui, j’ai vu ça aujourd’hui : quelqu’un m’a signalé qu’on ne pouvait plus accéder à mes livres en recherchant mon nom, mais ça ne m’a absolument pas été signifié officiellement. J’ai appris le terme technique : il semblerait que l’on appelle cela le shadow banning, qui signifie qu’on est exclu hypocritement et pas visiblement. Il semblerait qu’il y ait toujours une page consacrée aux livres, mais personne ne peut plus l’atteindre.
Avez-vous une voie de recours possible auprès d’Amazon contre ce shadow banning ?
J’imagine que oui, on peut toujours. Mais ça n’est pas la première fois, il y avait déjà eu une alerte il y a trois semaines puisqu’Amazon avait supprimé Le Grand Remplacement. Et en effet, nous avons fait des recours qui sont extrêmement pénibles parce que la plupart du temps on a l’impression de discuter avec des robots. Au bout d’un certain temps néanmoins, Amazon avait convenu qu’il n’y avait absolument aucune raison d'interdire ce livre, qui ne présente pas la moindre incitation à la haine ou à la violence. Amazon l’avait rétabli il y a de cela une dizaine de jours. Mais c’est absolument constant, ça n’arrête pas. Et si c’était seulement Amazon… Ce matin, il y avait déjà YouTube qui a supprimé non pas l’ensemble de ma chaîne (je trouve d'ailleurs toujours très comique que l'on appelle ça une chaîne), mais une vidéo.
C’est ce que j’appelle le négationnisme de masse : le phénomène à mes yeux principal des sociétés contemporaines ne doit en aucune façon être mentionné
Ces livres vendus par Amazon représentaient-ils une part importante de vos revenus ?
Proportionnellement oui étant donné ce que sont mes revenus, mais ça porte sur des sommes absolument minuscules. Pour moi, c’est important puisque je n’ai pas grand-chose d’autre et que je vis d’une petite retraite.
Avez-vous des solutions de repli pour contourner ce monopole croissant d’Amazon ?
Je ne passe plus du tout par les libraires, et j’étais déjà sur Amazon à titre de refugié. J’ai été chassé des maisons d’édition. De P.O.L. d’abord et de Fayard ensuite. Se réfugier sur Amazon était évidemment on ne peut plus paradoxal, puisque Amazon aussi bien que Facebook ou que Twitter sont des adversaires par excellence et sont tout à fait ce contre quoi je lutte. C’est ce que j’appelle chevaucher le dragon, c’est-à-dire utiliser les forces de l’adversaire comme au judo. Théoriquement, d’un point de vue purement conceptuel, je ne demande pas mieux que d’être chassé d’Amazon, dans la mesure où c’est logique et cohérent. Mais d’une manière pratique, ça me met dans une situation financière et idéologique insurmontable, parce que je n’ai aucun autre moyen de diffusion de mes petites réflexions.
Qu’est-ce que votre bannissement -peut-être- définitif d’Amazon dit de la liberté de pensée, et d’accès à la parole public au sein du village global ?
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