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Misogynie, misandrie et misanthropie : balance ta société South Park
Le phénomène « balance ton porc » est maintenant un beau bébé grassouillet âgé de quatre mois. Au commencement, une histoire d’une banalité confondante, vieille comme le monde, opposant des hommes qui réussissent pour coucher, à des femmes qui couchent pour réussir.
« Dieu existe, je l’ai rencontré »
C’est sous ce titre provocant qu’André Frossard a témoigné de sa conversion au christianisme. Entré par hasard dans une église à 20 ans, il y rencontra Dieu « comme on rencontre un platane », racontait-il, et ce fut, pour ce fils de cadre du Parti communiste, « aussi surprenant et inattendu qu’une aurore boréale dans le métro ». À ceux qui lui demandaient ce qu’il serait arrivé s’il était entré ce jour-là dans un temple bouddhiste, il répondait malicieusement:  « Il m’arrive parfois de sortir d’une gare sans être conducteur de train. »
Gérald Andrieu : « Une partie du pays est entrée en sécession civique »
Pendant un an, le journaliste Gérald Andrieu est allé à la rencontre d'un peuple oublié de la frontière : épousant la courbe orientale de l’hexagone, il a vu et vécu avec des drôles de gens, les Français. Exotique. Alors que tous vos confrères préparaient consciencieusement le marathon des présidentielles, vous avez chaussé vos souliers de randonnée et vous avez parcouru la France en longeant ses frontières. Pourquoi ? C’était ça ou le burn-out ! Plus sérieusement, j’ai quelques élections derrière moi et la perspective de couvrir cette présidentielle de façon classique ne m’enthousiasmait pas. Suivre une campagne, c’est aller d’hôtels en hôtels, se mettre dans la roue des candidats, relever leurs petites phrases, décrypter leur attitude, et le haussement de sourcil devient matière à édito… Donc je suis parti longer cet objet politique qui apparaîtra désuet à certains : la frontière. Et en choisissant ce point par essence le plus éloigné de Paris, je suis allé à la rencontre de la fameuse France périphérique. La France périphérique, la frontière, les laissés-pour-compte : un champ lexical très nauséabond, non ? Nauséabond ? Je ne crois pas. Polémique, peut-être. Et encore, il fut un temps seulement. Aujourd’hui, la France périphérique est évoquée de façon presque rituelle par les politiques. Un peu comme un mot clef que tout candidat doit absolument placer dans son discours Pour autant, avez-vous l’impression que ces Français des périphéries sont compris ? Les politiques, en les évoquant, pensent avoir « fait le job ». Mais ça n’est bien sûr pas suffisant. La France périphérique, ce sont des (...)
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« Le pays d’Allah et les autruches » : La fin du tabou ?
Fin 2017, Jean-Michel Blanquer annonçait la création d’« unités laïcité » contre les atteintes sexistes, discriminatoires et antisémites à l’école. Atteintes qui sont le fait de populations de culture musulmane. Il y a donc un problème avec l’islam en France ? Quatre millions de musulmans, une grande majorité souhaitant un islam sécularisé, c’est le mantra officiel. Pourtant, nombre de citoyens constatent un islam envahissant et prosélyte. Une étude de l’Institut Montaigne et de l’Ifop indiquait ainsi, en 2016, que 29 % des musulmans affirment voir en la charia une autorité supérieure à la République. C’est le quotidien vécu par « ceux qui ne sont rien »: un islam radicalisé qui se densifie. La France s’islamise. C’est aussi le ressenti de Régis (le prénom a été changé.), élu de gauche d’une commune de l’est de la France.« Les migrants d’Afrique noire nous sont imposés par l’État ; le samedi, 90 % des mariages sont musulmans, et à la sortie de la mairie, en face de l’église, les hommes dansent ensemble, certains avec le drapeau turc, marocain ou algérien sur le dos; à la sortie des écoles (...)
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ISLAM, CHRISTIANISME, LAÏCITÉ… RÉMI BRAGUE ET PIERRE MANENT DÉBATTENT. PARTIE 2
C’est le débat qui devait enfin avoir lieu. Deux ans après la publication polémique de Situation de la France, où Pierre Manent appelait à imaginer un nouveau rapport avec les Français musulmans, son collègue et ami Rémi Brague, lui répond. Dialogue de géants. Partie 2 Faites-vous le procès de l’individualisme libéral qui nous a atomisés ? Dans un tel paradigme individualiste, la France est-elle en mesure de comprendre ce qu’est réellement l’islam ? Rémi Brague : Je n’oserai pas parler de l’individualisme devant quelqu’un qui a écrit un livre sur Tocqueville et en a donné une formulation conceptuelle à la hauteur de laquelle je ne saurais guère me porter. Ce que l’on peut observer, c’est l’idée selon laquelle l’histoire commence à partir de nousmêmes, à la naissance de chaque individu. On généralise ensuite cette impression erronée – elle est erronée parce que le langage que nous parlons nous transit de part en part, sans même parler des mœurs – et on la transpose de l’individu au collectif, en affirmant par exemple que l’histoire commence aujourd’hui, d’où des programmes d’histoire où on a l’impression que l’histoire commence en mai 68 et la préhistoire à la crise de 29. C’est la conscience de la longue durée qu’il faut essayer de restituer, comme le fait actuellement l’école historique française dont on ferait bien de s’inspirer. Cela suppose de comprendre, par exemple, que les cathé- drales font partie de la France et qu’il ne faut pas les faire disparaître (comme David Copperfield le magicien faisait disparaître la tour Eiffel). Or, certains discours officiels dans les hautes sphères vont malheureusement dans ce sens. Il serait bon de rompre avec cette amnésie voulue de nos racines Pierre Manent : J’ajoute un facteur qui me paraît décisif : l’idée répandue aujourd’hui que la religion ne peut plus être un objet d’interrogation collective ni même individuelle, qu’elle ne peut plus être l’objet d’une délibération ni d’une discussion. La religion comme un objet objectif, si j’ose dire, appartiendrait au passé. Pour beaucoup de nos contemporains, la religion n’est supportable que comme support ou occasion du sentiment individuel, mais ne doit jamais devenir un «objet objectif», et surtout pas une question à laquelle il serait urgent, nécessaire, judicieux et intelligent d’essayer de répondre. À l’égard de la religion chrétienne, il y a plusieurs catégories de dispositions négatives : il y a ceux qui lui (...)
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Antisémitisme : la banalité d’un mal français
Du meurtre d’Ilan Halimi à l’attentat de l’Hyper Cacher en passant par celui de l’école juive de Toulouse, ces crimes médiatisés ne sont que la partie émergée de l’iceberg. L’antisémitisme en France ne cesse de gagner du terrain. Enquête sur un scandale d’État. « Ça tire dehors », s’est écrié un surveillant. Quelques instants plus tard, deux jeunes ont déposé, dans le hall de la synagogue, Myriam, 7 ans, et Gabriel, 4 ans, touchés par des balles. J’ai vu ces deux petits corps étendus devant moi. Comme Gabriel bougeait, mon fils s’est empressé de faire un massage cardiaque à Myriam pendant que je lui faisais du bouche-à- bouche. Notre objectif était de la maintenir ventilée jusqu’à l’arrivée des secours. Hélas, les deux enfants sont décédés. » Plus de cinq ans après l’attentat de l’école juive Ozar Hatorah à Toulouse, les souvenirs de Nicolas Ranson restent intacts. C’est ce jour-là que le père de famille, qui avait des enfants scolarisés dans cette école aux côtés des deux petites victimes, a décidé de quitter la France. Déjà le 9 août 1982, sa famille découvrait l’horreur de l’antisémitisme en perdant un proche dans l’attentat de la rue des Rosiers. « Touché ainsi à deux reprises dans une vie, c’était trop », confie-t-il. Plus que l’idéal sioniste qui pousse les juifs pratiquants à faire leur aliyah (« l’ascension », immigration en Terre sainte), c’est cette insécurité qui a (...)
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France , Décroissance scolaire
Selon le conte d’Andersen, il y aurait toujours un enfant pour dire que « l'Archiduc est nu ». Il aura fallu qu’un organisme international classe la France 34e sur 50 en niveau de lecture pour qu’un débat émerge timidement. Alors puisqu’on y est, allons-y franchement. Le très sérieux Pirls (Progress in international reading literacy study) publie tous les cinq ans une enquête fouillée sur le niveau de lecture des enfants. En l'occurence, les élèves du CM1 en France sont soumis à un QCM et à un exercice de lecture. Le but est de discerner si les enfants sont capables non seulement de lire mais aussi de comprendre le sens du texte. Le tout dernier classement montre des performances faiblardes, légèrement au-dessus de la moyenne mondiale mais en-deçà de la moyenne européenne. La Belgique est le seul pays européen plus mauvais. Mais surtout, la France régresse. Ses élèves sont de moins en moins armés pour comprendre un texte. Témoignage d’un professeur incorrect: « Si on montrait cent copies de brevet tirées au sort un soir au JT, les Français seraient effarés de ce qu’ils verraient; des adolescents qui
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