Mahé de la Bourdonnais est né à Saint-Malo le 11 février 1699. Il entre au service de la compagnie des Indes dès l’âge de 19 ans et est rapidement nommé, cinq ans plus tard, capitaine de navire. Peu après, il quitte la Compagnie pour tracer seul son propre chemin. En s’armant pour son propre compte dans la mer des Indes, il fait fortune. Sa carrière prend une autre dimension lorsqu’il est nommé gouverneur général des Mascareignes, un archipel dans l’océan Indien qui comprend l’actuelle Île de la Réunion, alors Île Bourbon.
Là-bas, il fait progresser les îles économiquement en développant la canne à sucre. L’une de ses principales œuvres sera la construction d’un vrai port, dans la ville de Port-Louis. Il insiste aussi auprès des colons pour qu’ils développent du manioc, principale nourriture des esclaves. C’est cette période de sa vie qui lui est reprochée aujourd’hui, car après il retourne servir la France dans la marine.
Les militants antiracistes réunionnais s’appuient sur une loi du 21 mai 2001, dite « loi Taubira », pour condamner les actions de Mahé de la Bourdonnais. Ils lui reprochent d’avoir pratiqué l’esclavage sous plusieurs formes : chasse aux « marrons », commerce d’esclaves, et utilisation des esclaves pour les constructions publiques. Aujourd’hui, si l’esclavage est une pratique évidemment interdite, notons que ce sont les Occidentaux qui ont aboli les premiers, alors que rien sinon la morale ne les y forçait. Faut-il supprimer la statue d’un homme qui a pratiqué l’esclavage mais qui a aussi servi la couronne de France ?[...]
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