Théâtre du calvaire et de l’assassinat d’Ilan Halimi, Bagneux est symptomatique de ces territoires au sein desquels l’antisémitisme arabo-musulman prolifère comme la peste.
C’était il y a onze ans, mais la communauté juive peine à panser sa plaie. Sans doute parce qu’elle sait que ce meurtre a ouvert un nouveau chapitre de l’histoire de l’antisémitisme en France. Bien avant les meurtres de Merah à Toulouse, bien avant ceux de Coulibaly à l’Hyper Cacher ou l’assassinat de Sarah Halimi, massacrée et défenestrée à Belleville pendant la dernière campagne présidentielle. Le meurtre d’Ilan était l’aboutissement d’un mouvement amorcé au début des années 2000, où les actes antisémites, qui vont de l’insulte « sale juif » au coup de poing gratuit, ont progressé de façon fulgurante : entre 1999 et 2000, le nombre en a été multiplié par neuf, passant de 82 à 744.
Fait nouveau : cet antisémitisme a changé de visage. Ses porte-voix ne sont plus des cohortes de nazillons au crâne rasé et à la mine diaphane qui invoquent le déicide ou une « hiérarchie des races » pour justifier leurs actes, ce sont des individus en (...)
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !