61% à Saint-Denis, 52,5% à Roubaix, 48% à Sarcelles, 55% à Vaulx-en-Velin, 46% à Drancy, 41% à Montpellier… Tels sont les scores au premier tour de Jean-Luc Mélenchon dans ces communes qui ont pour particularité d’avoir subi une très forte immigration ces trente dernières années. Par rapport à 2017, la tendance est à la hausse : sur ces communes, on observe respectivement des augmentations de 18%, 17%, 19%, 17%, 13% et 10%. Il est premier dans l’ensemble de la région parisienne sauf à Paris, dans les Yvelines et dans les Hauts-de-Seine, départements plus aisés. En Seine-Saint-Denis, il explose tous les compteurs en obtenant plus de 49% des voix (très loin devant Emmanuel Macron à 20%), soit plus de douze points par rapport à 2017. De même, d’après une enquête IFOP pour La Croix, 69% des musulmans ont voté pour lui – ce qui n’est pas bien étonnant au vu de leur clientélisme communautaire afin que nombre d’imams appellent à voter pour lui.
Avec un discours fort sur la « créolisation » durant la première moitié de sa campagne, la seconde étant axée sur le social, Jean-Luc Mélenchon qui était très favorable à l’immigration a réussi à capitaliser sur le vote des Français de papier. Par contraste avec son discours plus favorable à la laïcité de 2017, le candidat LFI a choisi cette fois de capitaliser sur les voix qui lui manquaient dans les banlieues. Ainsi, le vote Mélenchon, certes composé de prolétaires français historiquement à gauche (du moins, ceux qui n’ont pas encore rejoint Marine Le Pen), de professeurs et de fonctionnaires, a attiré beaucoup de descendants d’immigrés qui voient en lui la tolérance à son paroxysme, l’internationalisme populaire-marxiste n’ayant pas dit son dernier mot. [...]
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