C’est le saint clivant par excellence. Certains lui en veulent d’avoir fait du christianisme une religion universelle, adressée aux Juifs et aux non-Juifs, aux hommes et aux femmes, aux maîtres et aux esclaves. D’autres lui reprochent d’avoir focalisé le message du Christ sur la lutte ascétique et la résistance aux tentations de la chair. Saint Paul, de là où il est, se fiche probablement pas mal de tout cela. Né à Tarse, sur la côte sud de l’actuelle Turquie, au tout début du Iersiècle de notre ère, il est baptisé Saul à la naissance. C’est un Juif, de la tribu de Benjamin, l’une des douze tribus originelles d’Israël. Vraisemblablement élevé à Jérusalem, où il apprend la Torah, Saul connaît la langue grecque et dispose du statut de citoyen romain. C’est d’ailleurs en cette double qualité de juif (pour qui le christianisme est une imposture) et de Romain (pour qui cette religion nouvelle menace l’ordre social antique) qu’il se fait persécuteur des chrétiens dès la fin de son adolescence, après avoir appris le métier de tisserand. [...]
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