Les gourmands ont la vie facile : il leur suffit de s’asseoir pour apprécier le travail des gens de bouche. Vins, pâtisseries, viandes, produits locaux, l’amateur goûte le fruit du travail et de l’effort. Derrière chacun de ces produits, il y a des hommes qui ne comptent pas leurs heures et leurs peines et qui font certes un beau métier, mais physiquement difficile.
Derrière les poètes qui célèbrent les vendanges d’octobre, il y a les vendangeurs dont le dos se courbe et dont les mains se taillent au gré des sécateurs. Derrière la beauté des champs de blé ou d’un cheptel de vaches, il y a le travail dans le froid et sous la pluie. Pour contenter les palais, ce sont des corps qui souffrent et qui s’abîment, polis par les rigueurs climatiques et soumis aux aléas atmosphériques (...)
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