Objet de toutes les interrogations et supputations, l’ancienne députée du Vaucluse est considérée par une partie des partisans du roi comme une alternative crédible à l’actuel occupant de l’Élysée. La petite-fille de Jean-Marie Le Pen est-elle pour autant monarchiste ? Elle cite volontiers Charles Maurras, Jacques Bainville, Jean Raspail, des références du royalisme français. Au sein de l’Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP) qu’elle a fondé en 2018, elle est entourée de figures issues des deux tendances monarchistes qui s’affrontent pour le trône de France comme Yves-Marie Adeline, ancien président de l’Alliance royale, ou Sylvain Roussillon, un ancien cadre important de l’AF. Éduquée à l’école des dominicaines du Saint-Esprit, elle a même été citée en exemple par le prince Louis-Alphonse de Bourbon sur son compte twitter au plus fort de l’affaire Franco.
Pas loin d’elle aussi, le colonel Jacques Hogard, représentant du duc d’Anjou en France, venu jouer le conférencier l’année dernière. Et lorsqu’elle « redoute que la République efface la France », il n’en faut pas plus pour que les royalistes soient convaincus de son attachement à la monarchie « parce qu’elle leur ressemble ». Bon sang ne saurait mentir : son grand-père a toujours été entouré de royalistes, dont quelques-uns ont été élus députés sous les couleurs du Front dans les années 1980 et a consacré pas moins de 20 pages à Maurras dans le premier tome de ses mémoires. Pour l’historien Laurent Joly, Marion Maréchal « incarne l’héritage maurassien » et ses « propos ouvertement contre-révolutionnaires » la placent dans « cette génération saoulée par les valeurs de la république », ces royalistes qui rejettent les idées de 1789. [...]
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