L’histoire manie l’ironie tragique comme personne : chaque président français a eu sa crise. Après la crise financière pour le bling-bling Sarkozy et la crise terroriste pour le multiculturaliste Hollande, le mandat d’Emmanuel Macron, incarnation des vainqueurs de la mondialisation, sera marqué au fer rouge d’une crise économico-sociale sans précédent, dont le mouvement des Gilets jaunes aura été le grand moment, et dont la crise sanitaire qui s’est ensuivie ne fera qu’aggraver les conséquences.
Quelle que soit la définition adoptée, la pauvreté augmente en France depuis le milieu des années 2000. D’après les données 2018 de l’Insee, le taux de pauvreté atteint 14,8 % de la population française (soit 9,3 millions de personnes) si le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du revenu national médian (revenu qui partage la population française en deux groupes égaux). En clair, près d’un Français sur sept vivrait actuellement avec moins de 1 063 € par mois. La dynamique est particulièrement inquiétante, à long comme à court terme : en 2004, le nombre s’élevait à 12,6 % de la population française (7,8 millions) ; la seule année 2017 a vu 400 000 nouvelles personnes tombées dans la pauvreté. En 2019, le taux de pauvreté a retrouvé celui de 1979 ! [...]
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