Après Flo, Oli et Orel, Angèle, dont le prénom s’articule du moins jusqu’au bout, a été le sujet d’un documentaire produit par Netflix qui, à défaut d’avoir un intérêt quelconque, possède au moins le mérite du symptôme. Pourquoi est-il dépourvu d’intérêt ? Parce que pouvoir accéder aux notes intimes d’Angèle qui nous explique au début du premier confinement : « Ça va être long, putain ! » n’est pas spécialement édifiant et que ses méditations existentielles d’adolescente qu’on redécouvre avec elle en pâmoison sur son lit devant son « moi » passé et qui s’exclame alors : « Putain, c’est ouf ! », ne sont vraiment pas « oufs » justement, mais d’un niveau standard de méditations existentielles d’adolescente – plutôt faible, donc.
Certes, Angèle est jolie, douée d’une voix sémillante et plus talentueuse que son demeuré de frère, Roméo Elvis, qu’on voit parfois s’exprimer sur un canapé, en tongs, éternel Averell à la voix traînante, dont l’ahurissement permanent, dilué par la mollesse, n’éclaire que des évidences, mais elle n’a rien non plus d’un prodige, elle n’a créé que deux disques de variété et n’a pas vécu grand-chose à part ce succès qui a tendance à faire stagner les psychés de leurs bénéficiaires et qui contribue à l’entretenir dans une image très surévaluée d’elle-même. [...]
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