Lorsque nous avions mis l’accent sur les manœuvres franco-roumaines en mer Noire, nous ne pouvions pas savoir qu’elles étaient prémonitoires. L’armée française qui défila victorieuse aux côtés des armées roumaines à Bucarest en 1918 est à nouveau présente sur le sol roumain pour sécuriser la frontière orientale de l’Union européenne. Pas moins de quatre unités ont été sollicitées, en plus de la couverture aérienne assurée par les avions Rafales du Charles de Gaulle stationne en Méditerranée orientale. Elle seront complétées par un détachement belge pour constituer la Mission Aigle qui est probablement présente sur le sol roumain pour de longs mois.
La moitié du détachement de 500 hommes est fournie par le 27e Bataillon de Chasseurs alpins particulièrement adapté au combat hivernal. Il forma en 1944 l’ossature du bataillon des Glières autour du lieutenant Tom Morel. Vient ensuite avec un escadron de près de 150 hommes du 4e régiment de Chasseurs de Gap, dont le parrain n’est autre que le prince Jean d’Orléans, chef de la Maison royale de France. Vitrine de nos troupes alpines, le 4e RC est équipé d’engins blindés. On compte aussi 25 hommes du 93e Régiment d’Artillerie de montagne de Varces. La Mission aigle s’appuie ainsi sur trois des composantes de notre 27e Brigade d’Infanterie de montagne commandée par le général Paul Sanzey. Autre unité française envoyées en Roumanie, le détachement de « Bisons » du 126e Régiment d’infanterie font partie d’un régiment spécialisé dans les déploiements d’urgence avec une spécificité amphibie. Ce régiment est habituellement stationné à Brive-la-Gaillarde. La Belgique, elle, va envoyer 300 hommes en Roumanie, principalement issus du 1/3 bataillon de lanciers (infanterie motorisée) de Marche-en-Famenne. [...]
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