Le moins que l’on puisse dire est que la définition de ce que l’on nomme théologie aura varié, selon que l’époque soit païenne, ou juive, ou chrétienne, ou musulmane, ou moderne. Pour Aristote, elle est la science non du divin en tant que tel, mais de l’essence « séparée et immobile », c’est-à-dire aussi des astres, et finalement se confond avec ce que nous appelons désormais la métaphysique. Il faudra un long temps, à travers la pensée stoïcienne, mais aussi paulinienne et surtout augustinienne pour que le discours sur les choses divines non seulement acquière le nom de théologie mais surtout trouve son objet réel. N’écartant aucune époque, ni aucun lieu, Boulnois guide son lecteur avec une érudition fine, pédagogue malgré l’âpreté du sujet, prenant soin d’expliciter chaque emploi et chaque objet du terme. [...]
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