Soixante ans après le lancement de sa construction, l'Europe bruxellisée persévère dans ses erreurs. Le double discours de Macron ne résoudra rien.
Depuis le vote à l’arraché du traité de Maëstricht, l’Union européenne s’invite en permanence dans la politique intérieure française et tout particulièrement dans les élections importantes. On a monté en épingle, lors de la dernière élection présidentielle, le maintien ou le retrait de l’euro. Ceux qui nous ont dit que les Français ne voulaient pas quitter l’euro ont oublié qu’en 2003, ils ne voulaient pas quitter le franc : à telle enseigne que Jacques Chirac renonça au référendum auquel il s’était engagé, de crainte d’un résultat négatif.
Par ailleurs, les milieux politiques et médiatiques continuent à présenter systématiquement comme « anti-européens » ceux qui mettent en cause l’évolution de l’Europe telle qu’elle s’est pratiquée, de traités en traités, aux dépens d’un retour aux fondamentaux du traité de Rome. Ce n’est pas être « anti-européen » que de constater, et de récuser, une évidence, à savoir qu’on est passé de l’Europe du général de Gaulle à celle de Jean Monnet. Cela devrait faire débat, comme on dit.
Il est incontestable que ce qu’il est convenu d’appeler la construction européenne – l’Europe divine – s’enfonce dans une impasse. Emmanuel Macron, à peine élu, s’est, comme ses prédécesseurs, précipité à (...)
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